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Cafés et restaurants: Un secteur qui peine à se relever


Rédigé par Mina Elkhodari Dimanche 14 Janvier 2024

Rien ne va plus ces derniers mois dans le secteur des Cafés-Restaurants. Les professionnels multiplient les cris d’alarme et contestent une situation de crise sans précédent, en raison du nombre alarmant d’entreprises ayant fait faillite. Détails.



Cafés et restaurants: Un secteur qui peine à se relever
Selon une enquête de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc (FNPCRM), 13.000 cafés et restaurants ont mis la clé sous le paillasson en 2023, portant le nombre global d’entreprises ayant dû cesser leurs activités depuis la crise de la Covid-19 à 16.413. Ce constat n’est guère sans effets. Des milliers de travailleurs se sont retrouvés au bout de chemin dans l’enfer du chômage.

D’ailleurs, la situation semble plus critique dans la région de Casablanca-Settat où 7.094 unités ont fermé leurs portes en 2023, entraînant la perte de 42.564 postes d’emploi. Ces fermetures représentent 53% de l’ensemble des fermetures répertoriées dans la région depuis la pandémie, s’ajoutent aux 1.870 autres enregistrées à fin 2022, lesquelles ont entraîné  la perte de 11.220 emplois.

Les cafetiers et restaurateurs de la région de Rabat-Salé-Kénitra sont loin d’être épargnés par cette crise. Selon la fédération nationale de la profession, près de 5.000 entreprises de la filière ont cessé leurs activités à fin 2023, entraînant la destruction de 23.382 emplois au cours de la même période.
 
Informel, taxes… Les doléances des professionnels
 
Bien qu’ils reconnaissent l’impact de la crise pandémique sur leur activité, les cafetiers et restaurateurs endossent la responsabilité de « l’effondrement » du secteur à plusieurs acteurs institutionnels. « Les amendes et les pénalités «faramineuses» dictées par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont fortement pesé sur 39,5% des 16.413 cafés et restaurants ayant fait faillite », souligne le président de la FNPCRM, Noureddine Elharrak. Le professionnel appelle la CNSS à l’exonération de ces amendes qui ne tenaient pas en compte les spécificités de travail durant la crise pandémique, tout en accordant un délai de 72 mois aux professionnels,  notamment ceux à revenu limité, afin de s’acquêter de leurs dettes et leurs cotisations.

Le président de la représentation des professionnels pointe également du doigt la concurrence déloyale. « Plusieurs cafés et restaurants exercent leur activité sans patente. D’autres contournent la loi en exerçant une activité qui n’a rien à voir avec celle qui leur est autorisée », détaille Nouredine Eharrak.

Il se dit également très préoccupé de l’impact de la prolifération des restaurants et cafés ambulants sur l’activité des cafés et restaurants. « Des coffee-shops qui proposent des tarifs très bas s’installent arbitrairement devant d’autres cafés  et mettent en péril leur activité, déjà affaiblie par les charges quotidiennes et les taxes », souligne le président de la FNPCRM qui se montre très ouvert à cette nouvelle façon de faire, à condition qu’elle soit organisée dans l’espace par un texte de loi clair. Ainsi, les professionnels expriment le vœu de disposer d’un nouveau cadre réglementaire pour finir avec « l’anarchie » qui règne dans le secteur.
 








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