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Brahim Ghali : Le gouvernement espagnol tente la carte du secret défense


Rédigé par Safaa KSAANI Lundi 29 Novembre 2021

De nouveaux éléments révélés par le journal espagnol La Razon sont venus relancer l’affaire Brahim Ghali, poussant le gouvernement espagnol à opter pour la stratégie du «secret défense».



Brahim Ghali : Le gouvernement espagnol tente la carte du secret défense
Nouveau rebondissement dans le feuilleton judiciaire de l'affaire Ghali, le gouvernement espagnol a adressé un courrier au juge du tribunal d’Instruction numéro 7 de Saragosse, Rafael Lasala, chargé de l’affaire Brahim Ghali, entré en Espagne sous une fausse identité.

S’appuyant sur «la loi sur les secrets officiels de l’État», adoptée en 2010, sous le deuxième mandat de José Luís Rodriguez Zapatero, le courrier révélé par le quotidien La Razon, explique que tous les documents liés à la «planification, la préparation ou encore l’exécution» de l’entrée du chef polisarien, s’inscrivent dans le cadre d’«actions diplomatiques» et donc classés secret-défense.

Le gouvernement de Pedro Sanchez explique que «certains dossiers ne peuvent être divulgués», car ils affecteraient «la politique étrangère de l’Espagne» et pourraient compromettre «les intérêts fondamentaux de la nation». Divulguer de telles informations pourrait entraîner «des risques ou des atteintes à la sécurité de l’État», argumente-t-on. Et d'ajouter que « toute information relative au survol, séjour et escales de navires et aéronefs», est traitée en catimini par le gouvernement espagnol.

Il convient de rappeler que Rafael Lasala, juge d'instruction examinant l'entrée illégale de Brahim Ghali a rejeté récemment une requête de la partie civile, sollicitant des investigations sur la facture de l’hospitalisation du leader du Polisario à l'hôpital de Logroño.

Ainsi, tous ces éléments réunis semblent indiquer une volonté du gouvernement espagnol d'enterrer cette affaire et éviter que l'investigation du juge Lasala ne remonte trop haut dans l'organigramme de l'Etat espagnol. En plus de l'ex-ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, le magistrat a également convoqué la cheffe de cabinet du ministre de l'Intérieur Fernando Grande Marlaska comme l'ex-vice présidente de l'Exécutif Carmen Calvo pour tenter de remonter la chaîne hiérarchique et identifier le responsable ayant autorisé l'entrée sans identification de Brahim Ghali sur le territoire espagnol.