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Bouchra Boulouiz dédie son polar au bel âge rbati


Rédigé par Houda BELABD le Jeudi 8 Septembre 2022

Récemment, une rencontre avec la romancière Bouchra Boulouiz a eu lieu à la Villa des arts de la capitale. Enthousiasmante, elle a été marquée par la présence d’intellectuels, cinéastes et critiques.



Un féminicide, une rétrospective au coeur des années 1970, un décor rbati à l’ancienne et des caractères à mi-chemin entre le réel et le fictif, et entre la vérité et le mensonge : voilà les ingrédients que Bouchra Boulouiz a habilement mélangés pour enfanter «Clara», son premier thriller, dont la séance de dédicace et de présentation a eu lieu mardi soir à Rabat. Publié par Marsam, ce roman de 158 pages ne se cantonne pas au rang du déjà vu.

Restituant les codes du thriller avec tout de même une certaine dose de suspense et d’émotions vives, l’auteur se nourrit de l’intrigue pour retracer les grands épisodes qui ont imprégné la vie politique et sociale de l’époque, et traiter, dans une moindre mesure, des questions plus graves comme le sousdéveloppement, les problèmes démographiques et la situation des femmes.

Après avoir collaboré à une conférence internationale sur la population mondiale qui se tient dans la capitale, le personnage, jeune femme, fervente féministe, est retrouvée morte, jetée dans un puits de la nécropole de Chellah. Une mort fortuite ou un meurtre ? Et qui tirerait profit de ce crime ? L’enquête policière est confiée au très professionnel et sympathique inspecteur Mohsine, qui devra utiliser toutes ses ressources pour élucider le mystère abominable.

Au fil de l’enquête, chargée de multiples révélations, le lecteur suit le policier dans le labyrinthe du Rabat des années 1970, tantôt au milieu de l’agitation et de la promiscuité de l’ancienne médina, tantôt dans le silence des quartiers huppés. « Clara est la première expérience que j’ai de la fiction policière. À travers l’histoire d’un diplomate trouvé mort, j’emmène le lecteur dans un voyage à travers la ville de Rabat dans les années 1970, lequel est mis en scène en même temps que l’enquête. L’intrigue est construite à la fois autour de l’enquête et des lieux », affirme la romancière.

Pour Mohamed Abderrahman Tazi, réalisateur cinéaste, le roman de Bouchra Boulouiz se situe «à la frontière entre le réel, l’imaginaire et la réalité rêvée». «C’est cette fusion qui donne naissance à la création, qu’elle soit littéraire, cinématographique ou picturale», a-t-il déclaré lors de la cérémonie de présentation. Originaire de Ben Ahmed, Bouchra Boulouiz est détentrice d’une licence en sciences politiques et économiques de l’Université de la Sorbonne.

Après une carrière enrichissante en tant que conseillère en communication dans différents services ministériels, elle s’est tournée vers l’écriture. Romancière, chercheuse et essayiste, elle a à son actif notamment «Juda, l’ambassadeur et moi» (2004), «Rouge Henné» (2010) et «Un parfum de menthe» (2019).



Houda BELABD


Romancière et conseillère ministérielle

Bouchra Boulouiz est consultante marocaine en usage des nouvelles technologies de l’information et auteure de deux romans à savoir «Une Irlandaise à Tanger» et «Judas, l’ambassadeur et moi».

Docteure en sciences économiques, elle est titulaire d’un DEA en sciences politiques. Cette romancière mène en parallèle à son écriture, une recherche dans le cadre d’un doctorat sur la place du « Réseau technique et de ses usages dans les discours sur la Société mondiale du Savoir «, à l’Université de la Sorbonne à Paris. Elle a honoré plusieurs postes dans divers cabinets ministériels de 1983 à 2003, en tant que consultante en communication et en usages des technologies de l’information et de la connaissance.
 







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