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Au-delà des stocks stratégiques des hydrocarbures…


Rédigé par Saâd JAFRI le Mardi 22 Novembre 2022



Au-delà des stocks stratégiques des hydrocarbures…
Cela fait plusieurs mois que les prix du sans-plomb et du diesel naviguent entre les 15 et 18 dirhams le litre, au point que c’est devenu presque la norme. Les hausses sont, certes, internationales, mais contrairement aux pays du monde entier, le marché national ne tire pas profit des fluctuations des cours internationaux, aussi minimes soient-elles. Et pour cause : l’absence d’un stock suffisant de sécurité de produits raffinés, capable de protéger le marché local des changements brusques du «Big Market».

Actuellement, les réserves de produits pétroliers au Maroc dépassent de peu le 1,3 million de tonnes, dont 93% sont liées aux ports, chose qui explique d’ailleurs les prix à la pompe qui tutoient les sommets. Et ce, en dépit des plaidoyers en faveur du renforcement de ces réserves depuis plusieurs années, dont le dernier est celui du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) qui recommande d’envisager les modalités possibles d’une mobilisation des capacités de stockage de la SAMIR.

Celles-ci devraient s’additionner aux dépôts des compagnies pétrolières (qui, selon nos sources, accélèrent les travaux pour constituer leurs stocks de sécurité), sans oublier les réserves de l’Etat qui voient leurs capacités s’améliorer, grâce aux investissements publics, dont celui évoqué devant les députés, lundi, par Mustapha Baitas, et qui prévoit une enveloppe de 2 milliards de dirhams à l’horizon 2023.

Mais encore faut-il voir si la constitution de ces stocks stratégiques agirait sur les prix des hydrocarbures. Car après tout, et comme l’a épinglé le Conseil de la Concurrence sur son dernier rapport dédié au sujet, l’existence de la SAMIR n’avait pas un impact sur les prix de l’essence et du gasoil. Nul ne peut contester que la consolidation des infrastructures nationales, de sorte à renforcer la souveraineté énergétique, n’est plus un luxe, néanmoins, l’assainissement de l’écosystème des hydrocarbures passe en priorité.



Saâd JAFRI