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Actu Maroc

Affaire Hassan Iquioussen : Gérald Darmanin se réjouit de la fin d’une affaire embarrassante


Rédigé par Anass Machloukh Samedi 1 Octobre 2022

L’arrestation de l’imam marocain n’a pas manqué de réjouir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui fait, semble-t-il, de cette affaire un combat personnel. Bien qu'arrêté, l’expulsion de l’imam vers le Royaume est toujours incertaine. Détails.




Après son interpellation en Belgique, le flou plane sur le sort de l'imam marocain Hassan Iquioussen. Ce dernier, rappelons-le, a été arrêté vendredi près de Mons en Belgique. Suite à son arrestation, il est probable qu’il soit reconduit en France où il fait l’objet d’un arrêté d’expulsion décidé par le ministre de l’Intérieur et confirmé par le Conseil d’Etat. Son expulsion vers le Maroc est d’autant moins certaine que les autorités marocaines ont suspendu le laissez-passer consulaire qui lui a été accordé il y a plus de trois mois. 

Maintenant, les autorités françaises sont en liesse après l’arrestation de celui qui a embarrassé la police française en échappant à son contrôle alors qu’il s'apprêtait à le mettre en rétention administrative. En déplacement à Cayenne en Guyane pour participer aux Assises de la sécurité, le ministre de l’Intérieur des Outre-mer, Gérald Darmanin, a presque jubilé en apprenant l’arrestation d’Iquioussen qu’il a mis toute énergie à l’expulser de France. "Je me réjouis que M. Iquioussen ait été interpelé aujourd'hui par les services belges, que je remercie très sincèrement", a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant : "se soustraire à une décision d'expulsion du territoire national est un délit que le Code pénal condamne".

La joie ostensible du ministre français trahit sa volonté de faire de l’imam marocain un combat contre ce qu’il appelle “l’islamisme”.  Le locataire de place Beauvau est connu pour avoir trop médiatisé cette affaire à des fins jugées politiciennes selon ses détracteurs de l’opposition. Même certains journalistes et éditorialistes français se sont posé cette question. 

Mis en cause en France pour des propos jugés "contraires aux valeurs de la République" et introuvable depuis le feu vert du Conseil d'Etat fin août à son expulsion, le prédicateur a ensuite fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen délivré par un juge d'instruction de Valenciennes (nord), pour "soustraction à l'exécution d'une décision d'éloignement".

L'arrêté d'expulsion lui reprochait "un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d'une vision de l'islam contraires aux valeurs de la République".