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2è Forum d’Affaires de la ZLECAF : Le Maroc accélère l’intégration économique en Afrique


Rédigé par Yousra Rhardoud Vendredi 12 Décembre 2025

Lors de la séance d’ouverture du 2ᵉ Forum d’Affaires de la ZLECAF, tenue vendredi à Marrakech, Aziz Akhannouch, Ryad Mezzour et Omar Hejira ont mis en avant l’accélération de l’intégration économique africaine et réaffirmé l’engagement du Maroc à faire de la ZLECAF un levier majeur de développement continental.Détails.



2è Forum d’Affaires de la ZLECAF : Le Maroc accélère l’intégration économique en Afrique
Au moment où les économies africaines s’efforcent de redéfinir leurs trajectoires dans un environnement mondial instable, le Maroc choisit de renforcer son rôle de catalyseur. À Marrakech, lors de la 2e édition du Forum d’Affaires de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), Aziz Akhannouch a rappelé que l’engagement national en faveur du libre-échange s’inscrit dans la continuité des Hautes Orientations Royales. Une manière d’affirmer que l’intégration africaine n’est pas pour Rabat un simple horizon diplomatique, mais un axe structurant de politique économique.

Le chef du gouvernement a mis en avant une vision reposant sur un continent capable de transformer localement ses ressources, de relier ses régions et de maîtriser ses chaînes de valeur. L’Initiative Atlantique, lancée par SM le Roi Mohammed VI, s’inscrit dans cette dynamique : elle vise à mettre les infrastructures portuaires marocaines au service de vingt-trois pays africains, notamment ceux dépourvus d’accès maritime. À cela s’ajoutent des projets structurants comme le gazoduc Nigeria–Maroc ou la place financière Casablanca Finance City, autant de leviers destinés à favoriser les complémentarités économiques.

Compétences, jeunesse et innovation : les leviers du succès

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a insisté sur l’importance d’investir dans les compétences et les capacités techniques pour garantir la réussite de la ZLECAF. Dans un contexte de repli économique mondial, l’Afrique se distingue comme l’une des rares régions à poursuivre l’ouverture de ses marchés. Un choix stratégique, mais qui exige d’accélérer la cadence, de combler les écarts logistiques et de développer des idées structurantes, crédibles et opérationnelles.

Selon lui, dix ans d’efforts commencent à produire des résultats tangibles, mais la véritable dynamique dépendra de la capacité du continent à mobiliser ses expertises et à capitaliser sur sa jeunesse, considérée comme un levier stratégique pour accompagner les transformations industrielles à venir. Les enseignements de la pandémie renforcent cette conviction : seule une montée en compétence et en innovation permettra de bâtir des économies plus résilientes.

La ZLECAF, un projet de transformation structurelle

Dans une perspective plus large, le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, a rappelé que la ZLECAF va bien au-delà d’un accord commercial. Elle constitue un projet de transformation visant à créer le plus grand bloc commercial au monde en nombre d’États membres, capable de libérer les capacités productives de plus de 1,3 milliard de citoyens africains. Pour lui, l’amélioration des conditions de vie passe par une économie continentale intégrée, soutenant la sécurité alimentaire, la création d’emplois et l’intégration des micros, petites et moyennes entreprises.

Il a salué les avancées enregistrées cette année, notamment dans les règles d’origine de secteurs stratégiques tels que l’automobile et le textile, soulignant que ces progrès constituent des pas essentiels vers une intégration effective.

Construire un marché continental résilient

De son côté, le secrétaire général de la ZLECAF, Wamkele Mene, a insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du projet, désormais sorti de sa phase technique. Face à un environnement international marqué par la fragmentation des politiques industrielles, il a appelé à renforcer les chaînes d’approvisionnement intra-africaines, à développer les capacités industrielles du continent et à investir davantage dans ses propres institutions de financement.

Pour lui, la résilience africaine passe par des chaînes de valeur construites en Afrique, pour l’Afrique. Les négociations abouties dans les secteurs du textile, de l’habillement et des règles d’origine constituent, selon lui, des progrès majeurs dans ce sens. M. Mene a également souligné l’importance du secteur privé, qui devra être au cœur de l’édition 2026 du Forum.

Un engagement marocain confirmé

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 2e édition – organisée par le Secrétariat d’État chargé du Commerce extérieur, en partenariat avec la ZLECAF, l’ASMEX, la CGEM et l’ARM – confirme l’implication du Maroc dans la consolidation des mécanismes favorisant l’intégration économique africaine. Le Royaume y réaffirme son rôle de partenaire stratégique et de plateforme de coopération continentale.

Un partenariat sectoriel pour la transition énergétique

En marge du forum, un accord a été signé entre les membres de la Confédération Africaine de l’Électricité et des Énergies Renouvelables (CAFELEC). Ce partenariat traduit une volonté commune d’intégration dans les secteurs de l’électricité, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Il prévoit la structuration et l’interconnexion des associations nationales, l’harmonisation des normes électriques, le partage d’expertise et la mise en place de formations conjointes.

Le partenariat couvre également l’organisation de forums, la participation collective aux événements africains, l’identification de projets structurants transnationaux et la mobilisation des financements nécessaires à l’électrification du continent. Il met aussi l’accent sur l’hydrogène vert, le solaire, l’éolien, le stockage, les réseaux intelligents et la digitalisation, dans l’optique de soutenir l’industrialisation africaine.

Créée en 2011, la CAFELEC – dont la FENELEC est membre actif – poursuit l’objectif de structurer le secteur électrique africain et d’accélérer l’électrification du continent avec des solutions africaines et des équipements fabriqués localement.







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