Ce vote est un événement majeur pour le pays. En effet, le scrutin vise à faire adopter une nouvelle Constitution pour remplacer celle de 2020. Pour les observateurs, ce référendum marque aussi un retour à l'ordre constitutionnel et une étape vers la fin de la transition. Ainsi, ils étaient près de 6,7 millions d'électeurs à prendre part à ce scrutin. Le vote s’est déroulé dans un climat de sérénité et de responsabilité sur l’ensemble du territoire national et dans les différentes Chancelleries.
Sans aucun doute, le «OUI» l’emportera massivement contrairement aux vœux des partis d’opposition, lesquels ont appelé au boycott. Marqué par une forte participation, ce scrutin permettra à la Guinée d’élaborer un programme de développement jamais initié dans le pays. Cerise sur le gâteau, le très réputé Cabinet de notation Standard &Poor’s vient d’attribuer à la Guinée une note B+ à long terme, avec perspective stable. Cette première notation place le pays ouest-africain sur le radar des investisseurs internationaux, tout en posant les bases d’un futur recours aux marchés. Elle place le pays dans la catégorie «spéculative» (non investment grade),et marque surtout une étape historique. La Guinée rejoint ainsi le cercle des États africains évalués par les grandes agences internationales.
En outre, cette reconnaissance fait apparaitre la Guinée sur les radars des investisseurs et constitue une première marche pour accéder à des financements internationaux.Les indicateurs, qui ont pesé dans cette notation, sont que S&P fonde sa notation sur plusieurs indicateurs macroéconomiques, la croissance attendue reposant principalement sur le secteur minier. La Guinée est déjà le premier producteur mondial de bauxite et s’apprête à renforcer sa position dans le fer grâce au projet Simandou, annoncé comme l’un des plus grands gisements au monde.
Producteur mondial de bauxite
Dans le même sillage, l’agence projette une croissance moyenne du PIB proche de 10% entre 2026 et 2028. La situation budgétaire et monétaire a aussi pesé dans l’analyse : le déficit public est projeté sous la barre des 3% du PIB pour la période 2025-2028, la dette publique est estimée à 44% du PIB en décembre 2024, et l’inflation ramenée à 3,5% actuellement après un pic supérieur à 11% entre 2020 et 2022.
En parallèle, le pays a récemment achevé un exercice de rebasage de son PIB qui a permis de prendre en compte des secteurs jusque-là peu ou mal maîtrisés. Le PIB nominal de 2024 a été révisé à la hausse de près de 50%, soit 36,3 milliards USD, avec un taux d’endettement revu à la baisse à 30,5% du PIB en décembre 2024. Enfin, les discussions en cours avec le FMI pour un nouveau programme apportent un cadre de réformes et une crédibilité supplémentaire.
La note B+ reste spéculative, mais elle offre une visibilité qui pourrait faciliter l’accès de Conakry aux marchés financiers internationaux, avec des conditions de financement plus favorables que par le passé. Une émission obligataire souveraine sur les marchés internationaux pourrait ainsi être envisagée dans les prochains mois.Pour le secteur privé, cette notation améliore la perception du risque pays et pourrait encourager de nouveaux investissements directs étrangers (IDE), en particulier dans les mines, l’énergie et les infrastructures.
À moyen terme, la capacité du pays à progresser vers une note BB- dépendra de plusieurs réformes, dont l’amélioration de la mobilisation fiscale, le renforcement de la transparence budgétaire et la diversification de l’économie au-delà du secteur extractif. C’est dans ce contexte encourageant que les Guinéens se sont rendus aux urnes pour voter au projet d'une nouvelle Constitution.
Mobilisation sur l’ensemble du territoire
Le projet de la nouvelle Constitution compte 199 articles. Cette dernière est considérée comme un outil pour réconcilier la nation avec son passé et poser les bases d’élections présidentielles, législatives et communales d’ici fin 2025 ou début 2026. Elle introduit des innovations comme la couverture santé universelle, la garantie du droit à l’éducation gratuite jusqu'au secondaire ainsi que des mécanismes de contrôle de la corruption.
Le texte prévoit, également, des droits renforcés sur l’éducation et la santé, ainsi qu'une décentralisation accrue pour apaiser les tensions ethniques et régionales et consolider l’unité nationale après des années de crise. Une fois adopté, le nouveau texte constitutionnel conservera l'esprit général de ses prédécesseurs. Ainsi, le régime guinéen restera présidentiel, la structure de l'État et la répartition des pouvoirs étant sensiblement les mêmes, à l'exception de deux nouvelles instances.
Un Senat aux membres élus pour six ans, mais dont le tiers sera directement nommé par le chef de l'État. Et une Cour spéciale de justice de la République, «compétente pour juger le président et les membres du gouvernement en cas de haute trahison, crimes et délits» commis durant leur mandat.Le mandat du chef de l'État sera justement allongé à sept ans, renouvelable une fois. Désormais, les candidats indépendants auront le droit de se présenter aux élections présidentielles.
Sans aucun doute, le «OUI» l’emportera massivement contrairement aux vœux des partis d’opposition, lesquels ont appelé au boycott. Marqué par une forte participation, ce scrutin permettra à la Guinée d’élaborer un programme de développement jamais initié dans le pays. Cerise sur le gâteau, le très réputé Cabinet de notation Standard &Poor’s vient d’attribuer à la Guinée une note B+ à long terme, avec perspective stable. Cette première notation place le pays ouest-africain sur le radar des investisseurs internationaux, tout en posant les bases d’un futur recours aux marchés. Elle place le pays dans la catégorie «spéculative» (non investment grade),et marque surtout une étape historique. La Guinée rejoint ainsi le cercle des États africains évalués par les grandes agences internationales.
En outre, cette reconnaissance fait apparaitre la Guinée sur les radars des investisseurs et constitue une première marche pour accéder à des financements internationaux.Les indicateurs, qui ont pesé dans cette notation, sont que S&P fonde sa notation sur plusieurs indicateurs macroéconomiques, la croissance attendue reposant principalement sur le secteur minier. La Guinée est déjà le premier producteur mondial de bauxite et s’apprête à renforcer sa position dans le fer grâce au projet Simandou, annoncé comme l’un des plus grands gisements au monde.
Producteur mondial de bauxite
Dans le même sillage, l’agence projette une croissance moyenne du PIB proche de 10% entre 2026 et 2028. La situation budgétaire et monétaire a aussi pesé dans l’analyse : le déficit public est projeté sous la barre des 3% du PIB pour la période 2025-2028, la dette publique est estimée à 44% du PIB en décembre 2024, et l’inflation ramenée à 3,5% actuellement après un pic supérieur à 11% entre 2020 et 2022.
En parallèle, le pays a récemment achevé un exercice de rebasage de son PIB qui a permis de prendre en compte des secteurs jusque-là peu ou mal maîtrisés. Le PIB nominal de 2024 a été révisé à la hausse de près de 50%, soit 36,3 milliards USD, avec un taux d’endettement revu à la baisse à 30,5% du PIB en décembre 2024. Enfin, les discussions en cours avec le FMI pour un nouveau programme apportent un cadre de réformes et une crédibilité supplémentaire.
La note B+ reste spéculative, mais elle offre une visibilité qui pourrait faciliter l’accès de Conakry aux marchés financiers internationaux, avec des conditions de financement plus favorables que par le passé. Une émission obligataire souveraine sur les marchés internationaux pourrait ainsi être envisagée dans les prochains mois.Pour le secteur privé, cette notation améliore la perception du risque pays et pourrait encourager de nouveaux investissements directs étrangers (IDE), en particulier dans les mines, l’énergie et les infrastructures.
À moyen terme, la capacité du pays à progresser vers une note BB- dépendra de plusieurs réformes, dont l’amélioration de la mobilisation fiscale, le renforcement de la transparence budgétaire et la diversification de l’économie au-delà du secteur extractif. C’est dans ce contexte encourageant que les Guinéens se sont rendus aux urnes pour voter au projet d'une nouvelle Constitution.
Mobilisation sur l’ensemble du territoire
Le projet de la nouvelle Constitution compte 199 articles. Cette dernière est considérée comme un outil pour réconcilier la nation avec son passé et poser les bases d’élections présidentielles, législatives et communales d’ici fin 2025 ou début 2026. Elle introduit des innovations comme la couverture santé universelle, la garantie du droit à l’éducation gratuite jusqu'au secondaire ainsi que des mécanismes de contrôle de la corruption.
Le texte prévoit, également, des droits renforcés sur l’éducation et la santé, ainsi qu'une décentralisation accrue pour apaiser les tensions ethniques et régionales et consolider l’unité nationale après des années de crise. Une fois adopté, le nouveau texte constitutionnel conservera l'esprit général de ses prédécesseurs. Ainsi, le régime guinéen restera présidentiel, la structure de l'État et la répartition des pouvoirs étant sensiblement les mêmes, à l'exception de deux nouvelles instances.
Un Senat aux membres élus pour six ans, mais dont le tiers sera directement nommé par le chef de l'État. Et une Cour spéciale de justice de la République, «compétente pour juger le président et les membres du gouvernement en cas de haute trahison, crimes et délits» commis durant leur mandat.Le mandat du chef de l'État sera justement allongé à sept ans, renouvelable une fois. Désormais, les candidats indépendants auront le droit de se présenter aux élections présidentielles.
Bon à savoir
Concernant l'équité de genre, 30% des postes électifs et à responsabilité publique devront être réservés aux femmes.
Autre point important : par son article 74, le projet constitutionnel accorde aux anciens présidents «une immunité civile et pénale pour les actes accomplis dans l'exercice régulier de leur fonction». Toutefois, le taux de participation au scrutin sera regardé avec attention. Ce sera le principal indicateur de l’intérêt que les Guinéens portent à l’appel lancé par les autorités d’adopter cette nouvelle Constitution.Un peu plus de 6.000 observateurs de la société civile guinéenne et étrangère ont été, par ailleurs, déployés dans les quelque 23.600 bureaux de vote du pays. Ils promettent de rapporter tout écart dans le processus électoral. Sur le plan médiatique, le syndicat des professionnels de la presse, tout comme l’Union des radios et télévisions libres appellent l’ensemble des 250 journalistes à la plus grande rigueur tout comme à la réouverture des médias suspendus.
Autre point important : par son article 74, le projet constitutionnel accorde aux anciens présidents «une immunité civile et pénale pour les actes accomplis dans l'exercice régulier de leur fonction». Toutefois, le taux de participation au scrutin sera regardé avec attention. Ce sera le principal indicateur de l’intérêt que les Guinéens portent à l’appel lancé par les autorités d’adopter cette nouvelle Constitution.Un peu plus de 6.000 observateurs de la société civile guinéenne et étrangère ont été, par ailleurs, déployés dans les quelque 23.600 bureaux de vote du pays. Ils promettent de rapporter tout écart dans le processus électoral. Sur le plan médiatique, le syndicat des professionnels de la presse, tout comme l’Union des radios et télévisions libres appellent l’ensemble des 250 journalistes à la plus grande rigueur tout comme à la réouverture des médias suspendus.