Alors que les études techniques pour la construction d’un service psychiatrique moderne ont été finalisées il y a plus de treize ans, aucun chantier n’a vu le jour. Pourtant, un budget de 40 milliards de centimes avait été alloué à cet effet dans le cadre du nouvel hôpital. Depuis, aucune explication officielle n’a été fournie par la délégation régionale de la santé, et le ministère semble se contenter de mesures transitoires, sans vision à long terme.
Ce retard chronique a des conséquences tragiques. Faute de prise en charge adaptée, certains malades sont internés de force, d’autres livrés à eux-mêmes, errant dans les rues ou se tournant vers des pratiques occultes. Des drames ont éclaté, dont le plus récent a bouleversé la commune de Sidi Ali Ben Hamdouch : un patient souffrant de troubles mentaux a tué sa femme et sa fille d’un an avant de se suicider en prison, sans avoir été jugé.
Le territoire ne compte plus qu’une seule psychiatre en exercice, contre quatre avant 2013. Ce déficit humain, conjugué à l’absence d’infrastructure, pousse les familles à entreprendre des trajets coûteux vers Berrechid, Salé, Casablanca ou Marrakech, quand leurs moyens le permettent. Pendant ce temps, le taux de suicide dans la région dépasse les 38 cas annuels, incluant des enfants.
Ce statu quo, devenu intolérable, appelle une mobilisation urgente. Il est temps que les autorités sanitaires honorent leurs engagements et offrent à El Jadida une prise en charge psychiatrique digne, humaine et conforme aux besoins de sa population.
Ce retard chronique a des conséquences tragiques. Faute de prise en charge adaptée, certains malades sont internés de force, d’autres livrés à eux-mêmes, errant dans les rues ou se tournant vers des pratiques occultes. Des drames ont éclaté, dont le plus récent a bouleversé la commune de Sidi Ali Ben Hamdouch : un patient souffrant de troubles mentaux a tué sa femme et sa fille d’un an avant de se suicider en prison, sans avoir été jugé.
Le territoire ne compte plus qu’une seule psychiatre en exercice, contre quatre avant 2013. Ce déficit humain, conjugué à l’absence d’infrastructure, pousse les familles à entreprendre des trajets coûteux vers Berrechid, Salé, Casablanca ou Marrakech, quand leurs moyens le permettent. Pendant ce temps, le taux de suicide dans la région dépasse les 38 cas annuels, incluant des enfants.
Ce statu quo, devenu intolérable, appelle une mobilisation urgente. Il est temps que les autorités sanitaires honorent leurs engagements et offrent à El Jadida une prise en charge psychiatrique digne, humaine et conforme aux besoins de sa population.
Mohamed LOKHNATI