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Régions

​La presse au Sahara… Une force face à la propagande séparatiste, reconnue par le Polisario


Rédigé par Ahmadou El-Katab le Samedi 27 Septembre 2025

À un moment charnière de la confrontation médiatique, le Front Polisario a implicitement reconnu la force de la presse nationale dans les provinces du Sud du Royaume, appelant à la « mobilisation de toutes les énergies » pour faire face à ce qu'il qualifie de « propagande marocaine hostile ».



Cette reconnaissance, bien que maquillée de slogans de lutte, révèle une réelle confusion face à la performance croissante des médias marocains, qui mettent désormais en exergue les mensonges séparatistes avec arguments et preuves, et lèvent le voile sur la propagande algérienne complice. La cérémonie d'investiture du nouveau directeur de la prétendue télévision nationale dans les camps de Tindouf, en présence du non moins prétendu Premier ministre Bachraya Hamoudi Bayoun, n'était rien d'autre qu'une tentative de réinjecter de l'oxygène dans les poumons d'une presse étouffée par la répétition et la stagnation.

L'appel à « élever le niveau du discours médiatique » n'est qu'une réaction aux avancées qualitatives réalisées par les médias marocains au Sahara en termes de notoriété locale et internationale, et aux efforts des journalistes de la presse électronique régionale en première ligne, ignorant le mépris affiché par certains partisans qui ne mesurent ni l'ampleur des sacrifices ni la profondeur du message.

Mais la réalité la plus douloureuse est que les souffrances quotidiennes de la presse au Sahara marocain s'aggravent de jour en jour, dans un contexte d'absence totale de publicité, d'absence de culture d'abonnement annuel et d'absence de soutien institutionnel régulier qui lui permettrait de remplir pleinement sa mission.

Journalistes et techniciens sont confrontés à des obligations financières écrasantes, allant des salaires modestes et des dépenses de fonctionnement croissantes aux cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale, sans que personne ne leur prête attention, tels des soldats en devoir dans la bataille pour la notoriété nationale.

Aujourd'hui, nous avons un besoin urgent de soutien pour ces professionnels des médias, car ils le méritent plus que d'autres, tout simplement parce qu'ils sont en première ligne, confrontant la désinformation à la vérité, protégeant la mémoire collective de toute déformation et élaborant un discours national rationnel qui défend la nation en position de force et non défensive.

La presse régionale au Sahara ne réclame pas de privilèges. Elle exige plutôt la reconnaissance de son rôle pionnier et de son droit au soutien public, y compris la responsabilité du secteur concerné d'assumer les obligations de ces maisons d'édition envers la Sécurité sociale, comme c'est le cas pour d'autres entreprises du Nord du Royaume.

Le ministère paie les salaires des journalistes et s'acquitte des obligations des entreprises, tandis que les maisons d'édition au Sahara se font dire : « Qu'elles affrontent leur sort ! » C'est étrange. Il est vrai que nous sommes des fils du Sahara, unis, véritablement influents et jouissant d'une crédibilité auprès des détenus des camps de Tindouf.

Il est vrai que nous subissons quotidiennement des insultes, des injures et de fausses allégations contre nos confrères journalistes, hommes et femmes.

Mais nous avons toujours le sentiment que notre devoir national nous impose de nous lever, que la thèse séparatiste est vouée à l'échec, que la patrie est clémente et miséricordieuse, et qu'il n'y a de solution que dans le cadre de l'autonomie sous souveraineté marocaine.

Ce que nous écrivons n'est pas un luxe, mais un devoir national.

Exiger un soutien public exceptionnel n'est pas une faveur, mais un droit légitime, car les nobles efforts nationaux que nous déployons méritent d'être encouragés afin que nous puissions poursuivre notre noble mission, contribuer à la consolidation de l'unité nationale, dénoncer la fausseté des revendications séparatistes et faire face à la propagande malveillante qui ne convainc plus personne.

Nous nous adressons aux autorités compétentes, aux décideurs et à ceux qui brandissent des slogans de soutien aux médias nationaux.

Nous leur disons que la presse régionale au Sahara marocain n'est pas marginale, mais au cœur du combat, et mérite soutien et équité.

Faites preuve d'une considération sincère, et non d'une courtoisie circonstancielle, envers ces soldats qui luttent quotidiennement contre la propagande séparatiste et écrivent pour la patrie, et non pour le profit.

Une presse libre ne s'achète pas, mais elle a besoin de quelqu'un qui y croie et lui offre les conditions de sa survie.
Existe-t-il une réponse sérieuse avant que la négligence ne l'épuise et n'éteigne son rayonnement national ?
 
Ahmadou El-Katab