Érigé au XVIe siècle sous le nom de Mazagan, ce bastion historique déploie une mosaïque de trésors architecturaux : la mystérieuse citerne voûtée aux reflets d’eau dormante, les trois bastions veillant sur l’horizon atlantique, et les tours d’angle où se mêlent les influences mauresques et luso-chrétiennes. L’une d’elles, couronnée d’un minaret, dialogue avec une autre reconvertie en poste de police touristique, tandis que les vestiges de l’église de la Miséricorde, première édification chrétienne portugaise en terre marocaine, témoignent silencieusement des strates mémorielles enfouies.
La dégradation progressive de l’édifice, accélérée par les infiltrations d’eau, l’érosion des protections isolantes et l’humidité persistante, avait provoqué effritements et pannes techniques, sonnant l’urgence d’une intervention. « Ce chantier incarne bien plus qu’une restauration : c’est une résurrection symbolique », affirme Nafis Abdelilah, directeur provincial de la Culture. Son ambition ? Redonner à ce géant de pierre sa stature de phare culturel, capable d’attirer chercheurs, voyageurs et amateurs d’histoire, tout en ancrant El Jadida dans une dynamique touristique internationale.
Au-delà des pierres, c’est l’âme d’une cité-carrefour que l’on aspire à revitaliser. En réhabilitant ce monument où dialoguent océan et désert, islam et chrétienté, passé impérial et présent vibrionnant, le Maroc réaffirme son rôle de gardien des mémoires croisées. Un pari audacieux pour transformer les cicatrices du temps en leviers de rayonnement, et faire de ce bastion millénaire un écrin où souffle à nouveau l’esprit des civilisations.
La dégradation progressive de l’édifice, accélérée par les infiltrations d’eau, l’érosion des protections isolantes et l’humidité persistante, avait provoqué effritements et pannes techniques, sonnant l’urgence d’une intervention. « Ce chantier incarne bien plus qu’une restauration : c’est une résurrection symbolique », affirme Nafis Abdelilah, directeur provincial de la Culture. Son ambition ? Redonner à ce géant de pierre sa stature de phare culturel, capable d’attirer chercheurs, voyageurs et amateurs d’histoire, tout en ancrant El Jadida dans une dynamique touristique internationale.
Au-delà des pierres, c’est l’âme d’une cité-carrefour que l’on aspire à revitaliser. En réhabilitant ce monument où dialoguent océan et désert, islam et chrétienté, passé impérial et présent vibrionnant, le Maroc réaffirme son rôle de gardien des mémoires croisées. Un pari audacieux pour transformer les cicatrices du temps en leviers de rayonnement, et faire de ce bastion millénaire un écrin où souffle à nouveau l’esprit des civilisations.
Mohamed LOKHNATI