Un courriel compromettant
Le journaliste australien Neal Gardner affirme avoir reçu un message électronique d’une agence française de relations publiques proposant une opération « rémunérée et discrète » pour promouvoir Ousmane Dembélé, l’ailier du Paris Saint-Germain. D’après les détails qu’il a révélés, la stratégie visait à soigner l’image du joueur, accroître sa visibilité médiatique et, in fine, influencer subtilement les votes.
Aucune preuve ne relie directement le club parisien ni l’entourage du joueur à cette démarche, mais la simple existence d’un tel courriel questionne la neutralité qui devrait entourer l’élection.
Un trophée déjà contesté
Le Ballon d’Or n’en est pas à sa première polémique. Depuis plusieurs années, des observateurs dénoncent des critères de sélection jugés flous et un poids excessif accordé à la notoriété plutôt qu’aux performances sportives. L’idée qu’une campagne de relations publiques puisse peser sur le verdict ne fait qu’alimenter ce procès en manque de transparence.
Hakimi, l’exemple du mérite
À l’opposé de ces soupçons, Achraf Hakimi incarne le pur mérite sportif. La saison 2024-2025 restera comme l’une des plus accomplies de sa carrière : quadruplé historique avec le PSG, plus de 5 200 minutes disputées en 68 matchs, 11 buts, 15 passes décisives et un rôle de buteur en finale de Ligue des champions. Rarement un latéral avait présenté de telles statistiques, confirmant son statut de référence mondiale à son poste.
Influence ou excellence ?
Cette dualité met en lumière deux visions du Ballon d’Or : celle d’un trophée parfois façonné par le storytelling et les réseaux, et celle d’une récompense qui devrait célébrer l’excellence purement sportive.
À l’approche de la cérémonie, la polémique entourant Dembélé pourrait paradoxalement renforcer la candidature d’Hakimi, dont le parcours exemplaire séduit bien au-delà du Maroc et du monde arabe.