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International

​France : Les anciens Premiers ministres appellent au départ de Macron


Rédigé par L'Opinion Mardi 7 Octobre 2025

Moins d’un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu a présenté, lundi, sa démission, estimant que «les conditions n’étaient pas réunies» pour gouverner. Un départ aussi rapide que retentissant, qui a ravivé les appels à une sortie de crise institutionnelle, jusque dans les rangs des plus proches collaborateurs d’Emmanuel Macron.



L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a appelé mardi à l’organisation d’une «élection présidentielle anticipée» après l’adoption du budget 2026, estimant que cela permettrait de «sortir d’une façon ordonnée et digne d’une crise politique qui nuit au pays». L’ex-chef du gouvernement propose également la nomination d’un Premier ministre «chargé des affaires courantes» le temps de finaliser le budget.

Autre figure de poids, Gabriel Attal, également ancien Premier ministre et aujourd’hui président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, a lui aussi exprimé ses doutes quant à la stratégie de l’Exécutif. «Je ne comprends plus les décisions du président de la République. Il y a eu la dissolution, et depuis, des décisions qui donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main», a-t-il déclaré, appelant à «partager le pouvoir» et à mettre en place «un ou plusieurs négociateurs indépendants» pour parvenir à un compromis budgétaire.

De son côté, la France insoumise (LFI) a réaffirmé, mardi, son exigence d’une élection présidentielle anticipée pour sortir de l’impasse politique actuelle, tout en soutenant l’idée d’une loi spéciale permettant l’adoption du budget 2026 avant un éventuel retour aux urnes.

«Ce que nous souhaitons, c’est une présidentielle anticipée», a déclaré Éric Coquerel, président LFI de la commission des finances de l’Assemblée nationale, se disant «heureux» de voir l’ancien Premier ministre Édouard Philippe «rejoindre» cette position. 
 
Macron ne peut « s’en sortir sans retour aux urnes »

«Je pense que la question qui doit être posée et la pression qui doit s’exercer d’ici la fin de la semaine, y compris de la part des groupes de gauche, c’est le départ d’Emmanuel Macron», a-t-il ajouté.

Le député a également plaidé pour l’adoption d’une loi spéciale «qui reproduirait l’entièreté du budget 2026» afin de «garantir la continuité de l’État» avant toute dissolution. «Une dissolution tout de suite, c’est une mauvaise idée. Je suis pour la solution de la loi spéciale, qui assurerait la continuité budgétaire sans débat politique», a-t-il insisté.

Coquerel estime par ailleurs que le chef de l’État ne peut «s’en sortir sans retour aux urnes» et juge «illusoire» l’hypothèse d’un gouvernement de gauche appliquant une politique contraire à celle d’Emmanuel Macron.

Dans un communiqué commun publié à l’issue d’une réunion entre LFI, les écologistes, Générations et le groupe GDR, Mathilde Panot a dénoncé «l’entêtement du président de la République à vouloir imposer la continuité de sa politique, malgré la victoire du Nouveau Front Populaire» lors des législatives.

Les forces de gauche ont annoncé qu’elles censureraient «tout gouvernement qui s’inscrirait dans la continuité de la politique macroniste» et se sont dites prêtes à présenter «des candidatures porteuses du programme du Nouveau Front Populaire dans toutes les circonscriptions» en cas de dissolution.

«Notre responsabilité commune est d’agir ensemble pour en finir avec le macronisme et battre l’extrême droite», a conclu Mathilde Panot, annonçant une nouvelle réunion prévue mercredi.

 







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