Le Prix littéraire et la récompense n’ont jamais constitué un motif d’écriture pour moi, ou un but. J’écris car j’en ai véritablement besoin, pour vivre et repousser le plus loin possible les frontières de mon être étriqué, informer une confuse agitation intérieure, et peut-être fournir au lecteur les moyens d’aboutir à la connaissance de lui-même et une manière heureuse et saine d’exister face à lui-même et aux autres.
Ceci dit, que des Prix comme le Prix du Maroc du Livre ou le Prix Atlas existent est une très bonne chose pour le livre, l’édition et l’auteur. C’est une forme de reconnaissance qui compte, et une forme de promotion du livre et de la littérature, dans un pays où l’on ne lit pas beaucoup, où acheter un livre n’est pas un réflexe culturel, où les émissions radiophoniques et télévisées consacrées au Livre sont pratiquement inexistantes.
Il est donc pour moi souhaitable de les multiplier, ces Prix, et de faire en sorte que la ligne de démarcation entre les langues d’écriture au Maroc disparaisse à tout jamais, car les auteurs marocains qui écrivent en arabe, en amazighe, en français ou en espagnol sont des auteurs foncièrement marocains. Les Jurys devraient représenter réellement cette diversité et être constitués sur la base de la représentation, du mérite et de l’impartialité.
Le retentissement peut devenir important à la fois sur la carrière de l’auteur primé, sur le monde de l’édition et sur l’activité des libraires. Des festivals et des Salons régionaux doivent être soutenus pour amplifier la parole de l’écrivain et l’existence du livre et de la littérature, car ils sont si importants dans le développement d’un pays et la formation de la personnalité des individus.
Je ne pense pas que le marché du livre et de l’édition soit aujourd’hui assez mûr pour lancer de grands prix littéraires à l’instar du Goncourt.
La production doit augmenter considérablement en qualité et en quantité, les librairies se multiplier de par le pays, y compris dans les régions reculées, la vie artistique et culturelle s’animer davantage en s’excentrant, la communauté des lecteurs se ramifier... pour espérer changer le paysage littéraire et le statut et la place de la littérature.
Ainsi seulement pourrions-nous espérer voir d’eux-mêmes naître des prix littéraires, conséquence d’un progrès intégré qui tienne compte de toutes les dimensions de la question culturelle au Maroc.
Ceci dit, que des Prix comme le Prix du Maroc du Livre ou le Prix Atlas existent est une très bonne chose pour le livre, l’édition et l’auteur. C’est une forme de reconnaissance qui compte, et une forme de promotion du livre et de la littérature, dans un pays où l’on ne lit pas beaucoup, où acheter un livre n’est pas un réflexe culturel, où les émissions radiophoniques et télévisées consacrées au Livre sont pratiquement inexistantes.
Il est donc pour moi souhaitable de les multiplier, ces Prix, et de faire en sorte que la ligne de démarcation entre les langues d’écriture au Maroc disparaisse à tout jamais, car les auteurs marocains qui écrivent en arabe, en amazighe, en français ou en espagnol sont des auteurs foncièrement marocains. Les Jurys devraient représenter réellement cette diversité et être constitués sur la base de la représentation, du mérite et de l’impartialité.
Le retentissement peut devenir important à la fois sur la carrière de l’auteur primé, sur le monde de l’édition et sur l’activité des libraires. Des festivals et des Salons régionaux doivent être soutenus pour amplifier la parole de l’écrivain et l’existence du livre et de la littérature, car ils sont si importants dans le développement d’un pays et la formation de la personnalité des individus.
Je ne pense pas que le marché du livre et de l’édition soit aujourd’hui assez mûr pour lancer de grands prix littéraires à l’instar du Goncourt.
La production doit augmenter considérablement en qualité et en quantité, les librairies se multiplier de par le pays, y compris dans les régions reculées, la vie artistique et culturelle s’animer davantage en s’excentrant, la communauté des lecteurs se ramifier... pour espérer changer le paysage littéraire et le statut et la place de la littérature.
Ainsi seulement pourrions-nous espérer voir d’eux-mêmes naître des prix littéraires, conséquence d’un progrès intégré qui tienne compte de toutes les dimensions de la question culturelle au Maroc.
Abdelkhaleq JAYED (Auteur)