Après un demi-siècle de diffusion ininterrompue sur ABC, qui retransmet les Oscars depuis 1976, cette décision marque la fin d’un modèle hérité de l’âge d’or de la télévision. Dès 2029, la grand-messe annuelle du cinéma, traditionnellement organisée à la mi-mars — la prochaine édition est prévue le 15 mars — sera accessible gratuitement et en direct sur YouTube, partout dans le monde.
Pour l’Académie, le choix de YouTube s’inscrit dans une logique d’adaptation à un paysage audiovisuel profondément transformé. « L’Académie est une organisation internationale, et ce partenariat nous permettra d’élargir l’accès au travail de l’Académie à la plus grande audience mondiale possible », ont souligné, dans un communiqué commun, le directeur général Bill Kramer et la présidente Lynette Howell Taylor.
Car si les Oscars restent un marqueur culturel mondial, leur audience n’a cessé de s’effriter au fil des décennies. Une légère reprise a été observée en 2025, portée notamment par un regain d’intérêt des jeunes spectateurs, majoritairement connectés via smartphones et ordinateurs. Un signal que l’Académie semble vouloir transformer en tendance durable, en s’adossant à un acteur dont l’ADN est précisément fondé sur les usages numériques.
Du côté de la plateforme, l’opération est hautement symbolique. « Les Oscars sont l’une de nos institutions culturelles essentielles », a déclaré Neal Mohan, PDG de YouTube, saluant un partenariat appelé, selon lui, à « inspirer une nouvelle génération de créateurs et d’amoureux du cinéma, tout en restant fidèle à l’héritage prestigieux des Oscars ». Au-delà de la diffusion, YouTube y voit l’opportunité d’ancrer davantage le cinéma d’auteur et les grands récits hollywoodiens dans l’écosystème de la création numérique.
ABC, de son côté, actera la fin d’une ère sans rupture brutale. Le réseau, propriété de Disney, a indiqué se projeter « avec enthousiasme vers les trois prochaines retransmissions » qu’il assurera encore avant le passage de relais en 2029. Une transition en douceur, mais lourde de sens pour les chaînes câblées, déjà fragilisées par la migration massive du public vers les plateformes de streaming.
Ce virage des Oscars intervient dans un contexte de profonde instabilité pour l’industrie américaine du cinéma et de l’audiovisuel. Ventes de studios, projets de fusions, réductions drastiques des budgets de production : Hollywood traverse une phase de recomposition accélérée. La recommandation récente de Warner Bros. Discovery à ses actionnaires de rejeter une offre hostile de Paramount Skydance au profit d’un rapprochement avec Netflix illustre la centralité croissante des géants du streaming dans les stratégies industrielles.
Dans ce paysage en tension, la diffusion des Oscars sur YouTube apparaît comme un signal supplémentaire : la télévision traditionnelle, longtemps colonne vertébrale de la visibilité culturelle, cède progressivement le pas à des plateformes capables de conjuguer portée mondiale, gratuité et interactivité. Un mouvement qui suscite autant d’espoirs — en matière de démocratisation de l’accès à la culture — que de craintes, notamment sur la pérennité économique des réseaux historiques et sur la concentration du pouvoir de diffusion.
Pour l’Académie, le choix de YouTube s’inscrit dans une logique d’adaptation à un paysage audiovisuel profondément transformé. « L’Académie est une organisation internationale, et ce partenariat nous permettra d’élargir l’accès au travail de l’Académie à la plus grande audience mondiale possible », ont souligné, dans un communiqué commun, le directeur général Bill Kramer et la présidente Lynette Howell Taylor.
Car si les Oscars restent un marqueur culturel mondial, leur audience n’a cessé de s’effriter au fil des décennies. Une légère reprise a été observée en 2025, portée notamment par un regain d’intérêt des jeunes spectateurs, majoritairement connectés via smartphones et ordinateurs. Un signal que l’Académie semble vouloir transformer en tendance durable, en s’adossant à un acteur dont l’ADN est précisément fondé sur les usages numériques.
Du côté de la plateforme, l’opération est hautement symbolique. « Les Oscars sont l’une de nos institutions culturelles essentielles », a déclaré Neal Mohan, PDG de YouTube, saluant un partenariat appelé, selon lui, à « inspirer une nouvelle génération de créateurs et d’amoureux du cinéma, tout en restant fidèle à l’héritage prestigieux des Oscars ». Au-delà de la diffusion, YouTube y voit l’opportunité d’ancrer davantage le cinéma d’auteur et les grands récits hollywoodiens dans l’écosystème de la création numérique.
ABC, de son côté, actera la fin d’une ère sans rupture brutale. Le réseau, propriété de Disney, a indiqué se projeter « avec enthousiasme vers les trois prochaines retransmissions » qu’il assurera encore avant le passage de relais en 2029. Une transition en douceur, mais lourde de sens pour les chaînes câblées, déjà fragilisées par la migration massive du public vers les plateformes de streaming.
Ce virage des Oscars intervient dans un contexte de profonde instabilité pour l’industrie américaine du cinéma et de l’audiovisuel. Ventes de studios, projets de fusions, réductions drastiques des budgets de production : Hollywood traverse une phase de recomposition accélérée. La recommandation récente de Warner Bros. Discovery à ses actionnaires de rejeter une offre hostile de Paramount Skydance au profit d’un rapprochement avec Netflix illustre la centralité croissante des géants du streaming dans les stratégies industrielles.
Dans ce paysage en tension, la diffusion des Oscars sur YouTube apparaît comme un signal supplémentaire : la télévision traditionnelle, longtemps colonne vertébrale de la visibilité culturelle, cède progressivement le pas à des plateformes capables de conjuguer portée mondiale, gratuité et interactivité. Un mouvement qui suscite autant d’espoirs — en matière de démocratisation de l’accès à la culture — que de craintes, notamment sur la pérennité économique des réseaux historiques et sur la concentration du pouvoir de diffusion.
