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Un projet maroco-britannique met en lumière le patrimoine artisanal de Fès


Rédigé par L'Opinion Samedi 20 Septembre 2025

En multipliant les échanges entre artisans, chercheurs et artistes, le nouveau projet "Oubour, a River between Mountains" entend démontrer qu’un dialogue fertile peut s’instaurer entre mémoire, savoir-faire et innovation. Mais encore?



Photo: tous droits réservés.
Photo: tous droits réservés.

Un nouveau projet artistique d’envergure internationale entend, aux dernières nouvelles, placer la Capitale spirituelle du Royaume au centre d’un dialogue inédit entre patrimoine et création contemporaine. « Le projet invite les artistes à développer une pensée sur les liens entre les métiers des arts et l’innovation technique, sociale et environnementale dans le domaine des pratiques héritées et ancrées localement depuis plusieurs siècles à Fès », lit-on dans un communiqué parvenu à notre équipe de rédaction.

Ce programme, co-produit par The Arab British Centre, A.MAL Projects et Takafes, met en relation des artistes basés au Royaume-Uni et au Maroc. Leur démarche repose sur l’utilisation de médias variés, comme la sculpture, l'architecture, les matières premières ou encore les technologies numériques. L’objectif affiché en est de questionner les apports des pratiques artisanales locales dans la réflexion sur « une action collective durable, dans une perspective locale et globale », poursuivent les auteurs du document.

La résidence se déploie en plusieurs étapes: une première phase en ligne a permis aux participants d’acquérir des connaissances sur la région de Fès-Meknès et d’échanger autour de méthodologies de travail. Les sessions thématiques ont abordé aussi bien le contexte historique et artistique de Fès, l’impact du changement climatique dans la région grâce à l’analyse d’images satellites, que des réflexions critiques sur le patrimoine et l’urbanisme. Y ont pris part des chercheurs, des artistes et des universitaires comme Mohammed Hamdouni, Sabrina Mumtaz Hassan, Ali Hatimy ou encore Khaldun Bshara.

La seconde phase se déroule à Fès, sous forme d’une résidence d’un mois. Trois semaines de production artistique précèdent une semaine d’exposition, prévue du 22 au 28 septembre. Les artistes, parmi lesquels figurent Mehdi Ouhmane, Nabil Himich, le collectif WWW (Maroc) ou encore Dima Srouji, Monya Riachi et Alia Hamaoui (Royaume-Uni), bénéficient de l’accompagnement d’un mentor local, Imane Zoubai, et de l’équipe de Takafes. « Les artistes disposent également d’un budget substantiel pour collaborer avec les maîtres artisans de Fès », précise le communiqué. Ces collaborations concernent des savoir-faire aussi divers que le zellij, le bois, le métal, le cuir, la tapisserie, la corne, les bijoux ou encore le plâtre.

L’initiative ne s’arrête pas à Fès. Après la phase de production et l’exposition locale, les œuvres voyageront à Londres, où elles seront présentées à la Crafts Council Gallery du 9 au 25 novembre, dans un programme public ouvert du 12 au 22 novembre. Objets, films et créations numériques y seront exposés, offrant une visibilité internationale au fruit de cette collaboration maroco-britannique.

Les organisateurs rappellent, enfin, que "ce projet bénéficie de l’appui d’institutions reconnues. The Arab British Centre, basé à Londres, œuvre depuis plus de quarante ans à la promotion de la culture arabe au Royaume-Uni. Takafes, collectif fondé en 2014, explore le patrimoine matériel et immatériel de Fès en associant préservation, recherche et production artistique contemporaine. Quant à A.MAL Projects, il s’agit d’une initiative artistique et de recherche qui interroge l’écologie, la migration et la mondialisation à travers des projets entre le Royaume-Uni et l’Afrique du Nord".

 







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