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Tunnel Marrakech-Ouarzazate : Le Département de Nizar Baraka avance dans les études techniques


Rédigé par L'Opinion Mardi 25 Avril 2023

Le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a donné de nouveaux détails sur le projet du tunnel reliant Marrakech à Ouarzazate qui est toujours en phase d’études techniques. Détails.




Depuis des années, le projet de réaménagement du tunnel devant relier Marrakech et Ouarzazate se fait attendre. Le projet est d’autant vital pour la sécurité routière qu’il permettra de contourner le tronçon périlleux de la route nationale n°9 et frayer une route alternative entre les deux villes. Cela fait des années qu’on en parle. Jusqu’à présent, les préparatifs vont bon train même si nous ne sommes qu’en début de parcours. Le ministère de tutelle s’emploie, actuellement, à finaliser les études préliminaires détaillées. C’est ce qu’a fait savoir le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, qui a rappelé que son Département se penche maintenant sur les études géophysiques et géotechniques qui nécessiteront une enveloppe de 30 millions de dirhams.

En réponse à une question écrite d’un député de l’opposition, le ministre a précisé qu’il faut construire un tronçon jusqu’à la moitié du tunnel afin de mener les études en question. Ce tronçon sera d’autant utile qu’il permettra d’accéder au tunnel pendant la durée des travaux. Une enveloppe de 40 MDH est allouée à cet effet.

En attendant, on réaménage la route nationale 

Entre-temps, le ministère de tutelle a d’ores et déjà entamé les travaux de rénovation de la route nationale n°9 qui s’étendent sur 177 kilomètres avec un coût total estimé à 1,8 milliard de dirhams dans le cadre du programme relatif à la rénovation de la sécurité routière. Le retard qu’a connu ce projet a suscité plusieurs craintes quant à son avenir. Pour sa part, Nizar Baraka s’est montré rassurant en donnant des explications. Selon lui, le retard qu’accusent les travaux est dû à plusieurs facteurs. D’abord, il en a cité la résiliation de plusieurs contrats avec des entreprises qui ont manqué à leurs obligations contractuelles. Deuxièmement, la pandémie du Covid-19 a condamné le projet à une paralysie provisoire. Les effets de la pandémie ont été tellement palpables que la période qui s’en est suivie a été caractérisée par la hausse fulgurante des prix des matières premières et la pénurie du matériel de construction, sur fond d’une conjoncture internationale difficile. La conjonction de tous ces contre-temps a fait que le projet a traîné pendant longtemps.

Au niveau de quelques tronçons, Nizar Baraka a souligné qu’il y a eu des interruptions de travaux le long de 64,5 kilomètres à cause des manquements des entreprises auxquelles les marchés ont été attribués. « Toutes les mesures nécessaires ont été prises après la résiliation des contrats », a assuré le ministre dans sa réponse.

En fait, un contrat a été attribué à une nouvelle entreprise qui sera désormais chargée des travaux de réaménagement au niveau du premier tronçon reliant Tichka à la commune d’Amerzgane. Ce tronçon est d’une distance de 54,4 kilomètres. Le taux d’avancement des travaux est estimé à 50%, selon les données livrées par Nizar Baraka.

Toujours sur ce tronçon, la première tranche de 24,5 km reliant Aquim et Tichka devrait coûter 131 millions de dirhams, tandis que la deuxième tranche entre Aquim et Amerzgane, qui s’étend sur 30 km, nécessitera une enveloppe de 180 millions de dirhams.

En plus, les travaux ont également redémarré au niveau du tronçon reliant Amerzgane à la Commune d’Ait Zineb, située à quelques kilomètres de Ouarzazate. Une nouvelle société a pris en charge les travaux après que le ministère s’est séparé d’une ancienne entreprise qui n’a pas respecté ses engagements. Les travaux ont avancé à hauteur de 90%, selon M. Baraka, qui a indiqué que 50 millions de dirhams ont été alloués à cet effet dans le cadre de ce contrat.

Par ailleurs, en attendant l’aboutissement des études, le Département de Nizar Baraka semble avoir un plan d’ores et déjà fixé quant à la conception du nouveau tunnel qui devrait passer par Ourika. Au départ, le ministère avait deux options et devait choisir entre le tunnel de Tichka ou celui d’Ourika. Nizar Baraka a tranché, il y a des mois, et a annoncé son choix final au Parlement, lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales du 6 février. Finalement, le tunnel va passer par Ourika. Devant les députés, le ministre a justifié son choix par le fait qu’il permettra de gagner du temps. En effet, le tunnel d’Ourika permettra de gagner 80 à 120 minutes lors de la traversée de la distance totale, alors que celui de Tichka n’offre que 20 minutes de gain de temps. La seconde option porte, quant à elle, sur la réalisation du tunnel via la route nationale N°9 en passant par Tichka sur une longueur de plus de 50 Km en aménageant 8,5 Km de routes et en construisant un pont, pour un coût global de 7 MMDH.

L’option d’Ourika consiste à tracer une route de 10 kilomètres et implique la construction d’une dizaine de ponts, avec une enveloppe estimée à 10 milliards de dirhams.Il s’agit d’une alternative à la route nationale N°9 reliant Marrakech à Ouarzazate.