En effet, l'entreprise envisage de délocaliser une ligne de production d'aluminium dans la nouvelle usine que ce groupe allemand va ouvrir au Maroc, comme elle a annoncé il y a trois ans. À la suite de cette décision, l'entreprise a décidé la semaine dernière de licencier 19 travailleurs, à qui elle "communique soudainement son licenciement" , et lors de la visite de la direction allemande à l'usine.
Dans ce sillage, la Confédération espagnole syndicale des Commissions ouvrières (CCOO), a indiqué que l'entreprise "menace" de procéder à de nouveaux ajustements des effectifs et de "délocaliser" l'activité au Maroc. Le syndicat considère que les derniers licenciements sont dus à "la perte d'activité" causée par le transfert de la production au Maroc. Ils rappellent que, bien qu'en 2019 l'entreprise ait déjà signalé le détournement d'activités, "elle s'est engagée à apporter de nouvelles activités à plus forte valeur ajoutée, qui sont toujours en attente".
"Les licenciements ont généré un climat de tension dans l'entreprise, qui traîne depuis longtemps, faute d'accords dans la négociation de la convention collective", selon le syndicat, qui reproche à la direction de Trox de bloquer les négociations « avant une tentative de révocation du comité d'entreprise ».
De son côté, l'entreprise accuse le comité d'avoir rompu "unilatéralement" en février dernier les négociations pour le renouvellement du pré-accord qui avaient été appliquées et reproche au volet social de demander "le retour à l'accord 2018-2019". Depuis lors, Trox dit attendre une nouvelle approche des représentants des travailleurs, mais celle-ci n'est intervenue que le 19 octobre, sept mois plus tard.
La proposition envoyée par la partie sociale "non seulement n'apporte aucune solution aux problèmes soulevés, mais ajoute également de nouvelles demandes qui réduiraient encore la compétitivité de l'usine" , souligne le directeur commercial international de l'entreprise, Karl Palmstorfer.