Le projet de déqualification de la route Tit Mellil-El Gara prend un tournant stratégique, avec 360 MDH investis dès 2025 afin de dynamiser l’arrière-pays et fluidifier les échanges.
Longtemps mis en stand by dans les plans d’aménagement régional, la route reliant Tit Mellil à El Gara via Sidi Hajjaj est en passe de devenir l’un des axes structurants de la mobilité dans la région Casablanca-Settat. Après plusieurs années d’attente et de mise en œuvre progressive, ce projet entre désormais dans sa phase stratégique (2025–2027), marquée par des travaux d’élargissement, d’aménagement et de requalification, avec des retombées attendues sur l’économie locale et la mobilité intercommunale.
Rappelons que les responsables régionaux ont, depuis environ trois ans, initié une série de diagnostics territoriaux montrant l’état préoccupant de la Route Régionale RR315 sur son tronçon stratégique reliant Tit Mellil – Sidi Hejjaj – El Gara. Dégradée, étroite et accidentogène, cette route supportait un trafic croissant de poids lourds, d’autocars et de véhicules particuliers, dans un contexte de pression urbaine en périphérie de Casablanca. La région Casablanca-Settat, en collaboration avec le ministère de l'Équipement, avait lancé, il y a environ trois ans, un plan de doublement et de mise à niveau de 36,8 km de cet axe, intégré au Programme de Développement Régional (PDR) 2022–2027.
Les premières phases (études techniques, acquisitions foncières et aménagements partiels) ont été réalisées entre 2022 et 2024. En 2025, le projet entre enfin dans sa phase de réalisation intensive, avec un budget consolidé estimé à plus de 360 millions de dirhams, financé conjointement par la région, le ministère de tutelle et des partenaires institutionnels.
Mais l’ambition va bien au-delà de la simple réhabilitation d’une route. Il s’agit de créer un véritable corridor économique secondaire, destiné à faciliter les échanges entre Casablanca et les zones rurales de Settat, tout en ouvrant l’accès aux communes de Sidi Hajjaj Oued Hassar, Mzamza et surtout El Gara, carrefour stratégique au cœur de la région agricole des Chaouia.
« L’axe Tit Mellil-El Gara représente aujourd’hui un maillon vital pour l’approvisionnement en produits agricoles, les flux de main-d’œuvre et les échanges marchands entre le pôle urbain casablancais et son arrière-pays rural, explique un responsable de la Direction régionale de l’Equipement. Ce projet permettra non seulement de réduire les temps de trajet de 40 %, mais aussi de renforcer la sécurité routière ».
Selon un document public dont « L’Opinion » détient copie, d’ici fin 2026, l’ensemble des travaux de doublement de la chaussée, de création de carrefours giratoires, d’ouvrages hydrauliques et d’éclairage public devront être achevés. La mise à niveau des accotements et la création de bandes cyclables dans certaines zones périurbaines sont également prévues, dans une logique d’infrastructure inclusive.
Pour El Gara, les retombées sont multiples. Parmi elles, il y a lieu de nommer le développement du transport interurbain, l’encouragement de l’investissement privé dans la logistique agricole et la connectivité pour les élèves et étudiants vers les centres universitaires de Settat et Casablanca. Un plan d’accompagnement ad hoc prévoit également l’installation de points de vente agricoles et artisanaux le long du tracé, pour dynamiser l’économie sociale locale.
Houda BELABD
Longtemps mis en stand by dans les plans d’aménagement régional, la route reliant Tit Mellil à El Gara via Sidi Hajjaj est en passe de devenir l’un des axes structurants de la mobilité dans la région Casablanca-Settat. Après plusieurs années d’attente et de mise en œuvre progressive, ce projet entre désormais dans sa phase stratégique (2025–2027), marquée par des travaux d’élargissement, d’aménagement et de requalification, avec des retombées attendues sur l’économie locale et la mobilité intercommunale.
Rappelons que les responsables régionaux ont, depuis environ trois ans, initié une série de diagnostics territoriaux montrant l’état préoccupant de la Route Régionale RR315 sur son tronçon stratégique reliant Tit Mellil – Sidi Hejjaj – El Gara. Dégradée, étroite et accidentogène, cette route supportait un trafic croissant de poids lourds, d’autocars et de véhicules particuliers, dans un contexte de pression urbaine en périphérie de Casablanca. La région Casablanca-Settat, en collaboration avec le ministère de l'Équipement, avait lancé, il y a environ trois ans, un plan de doublement et de mise à niveau de 36,8 km de cet axe, intégré au Programme de Développement Régional (PDR) 2022–2027.
Les premières phases (études techniques, acquisitions foncières et aménagements partiels) ont été réalisées entre 2022 et 2024. En 2025, le projet entre enfin dans sa phase de réalisation intensive, avec un budget consolidé estimé à plus de 360 millions de dirhams, financé conjointement par la région, le ministère de tutelle et des partenaires institutionnels.
Mais l’ambition va bien au-delà de la simple réhabilitation d’une route. Il s’agit de créer un véritable corridor économique secondaire, destiné à faciliter les échanges entre Casablanca et les zones rurales de Settat, tout en ouvrant l’accès aux communes de Sidi Hajjaj Oued Hassar, Mzamza et surtout El Gara, carrefour stratégique au cœur de la région agricole des Chaouia.
« L’axe Tit Mellil-El Gara représente aujourd’hui un maillon vital pour l’approvisionnement en produits agricoles, les flux de main-d’œuvre et les échanges marchands entre le pôle urbain casablancais et son arrière-pays rural, explique un responsable de la Direction régionale de l’Equipement. Ce projet permettra non seulement de réduire les temps de trajet de 40 %, mais aussi de renforcer la sécurité routière ».
Selon un document public dont « L’Opinion » détient copie, d’ici fin 2026, l’ensemble des travaux de doublement de la chaussée, de création de carrefours giratoires, d’ouvrages hydrauliques et d’éclairage public devront être achevés. La mise à niveau des accotements et la création de bandes cyclables dans certaines zones périurbaines sont également prévues, dans une logique d’infrastructure inclusive.
Pour El Gara, les retombées sont multiples. Parmi elles, il y a lieu de nommer le développement du transport interurbain, l’encouragement de l’investissement privé dans la logistique agricole et la connectivité pour les élèves et étudiants vers les centres universitaires de Settat et Casablanca. Un plan d’accompagnement ad hoc prévoit également l’installation de points de vente agricoles et artisanaux le long du tracé, pour dynamiser l’économie sociale locale.
Houda BELABD
Une dynamique régionale en marche
Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de restructuration du réseau routier régional, incluant la rocade El Gara-Ben Ahmed et les projets d’élargissement des routes vers Berrechid et Settat. Il complète aussi les efforts d’alimentation en eau potable dans les zones traversées, en lien avec les infrastructures hydrauliques issues du chantier de dessalement de M’Harza Sahel.
En choisissant d’investir massivement dans la route Tit Mellil – Sidi Hajjaj – El Gara, la région Casablanca-Settat confirme son engagement pour un développement territorial plus équilibré. Pour El Gara, longtemps perçue comme une commune de passage, ce projet routier représente bien plus qu’un chantier : c’est une promesse d’intégration, d’attractivité et de renaissance économique.