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Technologie et innovation : Le Maroc, leader de l’Intelligence Artificielle en Afrique du Nord


Rédigé par A. CHANNAJE Jeudi 28 Août 2025

Le Maroc est un leader en Afrique du Nord dans le domaine de l’intelligence artificielle, avec des initiatives pour stimuler l’innovation et le développement de cette technologie dans divers secteurs clés.



À l’ère de l’intelligence artificielle, le Maroc s’impose comme pionnier en Afrique du Nord, en tirant parti de cette technologie pour stimuler des secteurs clés tels que la finance, la santé, l’énergie et l’agriculture. Selon un rapport intitulé «Harnessing the transformative power of AI in AFRICA» publié récemment par Mastercard, le Royaume est en train de se positionner comme un centre d’innovation en intelligence artificielle, avec une attention particulière portée au développement de stratégies nationales pour encadrer cette transformation. Le gouvernement marocain est très proactif dans la création d’un écosystème propice à l’innovation en intelligence artificielle, ajoute l’étude, soulignant que des initiatives telles que la stratégie «Maroc Digital 2030» prévoient un investissement de 1,1 milliard de dollars et la création de 240.000 emplois numériques d’ici 2030.
 
Des initiatives concrètes

L’établissement de centres de recherche dédiés, comme le Centre international marocain pour l’intelligence artificielle, renforce cet engagement à bâtir un écosystème robuste. De plus, le pays a inauguré des écoles publiques d’ingénierie spécialisées dans l’intelligence artificielle à Taroudant et Berkane, ce qui témoigne de sa volonté de former la prochaine génération de talents.

L’intelligence artificielle est déjà utilisée dans de nombreux secteurs au Maroc. Une étude récente sur les plus grandes banques marocaines a révélé que l’implémentation de l’intelligence artificielle a permis de réduire le temps de traitement des opérations de 30%, ajoute ledit rapport. L’industrie des paiements et de la finance numérique devrait d’ailleurs atteindre un chiffre d’affaires de 8,47 milliards de dollars d’ici 2028, écrit l’étude. De plus, 45% des hôpitaux marocains utilisent l’intelligence artificielle pour la gestion des rendez-vous et 30% l’utilisent pour les diagnostics. L’utilisation des robots chirurgicaux a également augmenté de 30% entre 2020 et 2024.
 
L’IA en Afrique : un potentiel immense

Si le Maroc est un leader en Afrique du Nord, le rapport de Mastercard met en lumière l’émergence d’un écosystème florissant d’intelligence artificielle à l’échelle du continent. L’Afrique est perçue en effet comme un terrain d’opportunités pour l’intelligence artificielle, notamment pour résoudre des défis majeurs dans le domaine de la santé, de l’agriculture, de l’éducation et de l’inclusion financière. Les pays africains se concentrent sur le développement de stratégies nationales pour l’intelligence artificielle et investissent dans la formation de talents locaux pour garantir leur compétitivité mondiale.
 
Les leaders africains de l’IA

Le rapport identifie plusieurs pays qui sont à l’avant-garde du développement de l’intelligence artificielle en Afrique, démontrant une progression remarquable dans leurs écosystèmes technologiques respectifs. Les leaders continentaux incluent l’Afrique du Sud, le Kenya et le Nigeria. L’Afrique du Sud se distingue par ses infrastructures avancées et sa forte capacité de recherche. Le Kenya, avec son écosystème de startups dynamique, est à la pointe de l’innovation, tandis que le Nigeria, avec sa population nombreuse et son économie numérique en pleine expansion, est un centre majeur pour les applications d’intelligence artificielle dans divers secteurs.
 
Des défis à relever, mais un avenir prometteur

Bien que le Maroc soit en tête de la transformation par l’intelligence artificielle en Afrique du Nord, le pays est également conscient des défis à relever. Selon le rapport, le «Nouveau Modèle de Développement» devrait mener à une stratégie nationale pour aborder ces questions. Le Maroc se classe au 13ème rang en Afrique selon l’indice de préparation à l’intelligence artificielle 2024, soulignant le chemin parcouru et les opportunités de croissance. Avec un marché de l’intelligence artificielle qui devrait atteindre 340 millions de dollars d’ici 2025 et une population consciente de l’intelligence artificielle, le pays est bien positionné pour capitaliser sur cette technologie et créer un avenir inclusif et prospère.

En conclusion, le Maroc se positionne comme un leader en Afrique du Nord dans le domaine de l’intelligence artificielle, grâce à une stratégie proactive et des initiatives concrètes pour développer l’intelligence artificielle et créer un écosystème propice à l’innovation.
 
A. CHANNAJE

CESE : IA, un moteur de croissance pour l’économie marocaine

Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) du Maroc a publié un avis majeur intitulé «L’intelligence artificielle au Maroc : Quels usages et quelles perspectives de développement ?». Ce rapport, adopté à l’unanimité en juin 2024, représente une feuille de route pour intégrer l’IA de manière responsable et bénéfique au sein de la société marocaine. Il met en lumière à la fois les opportunités colossales et les défis substantiels que cette technologie présente pour le Royaume.

Le CESE voit dans l’intelligence artificielle un puissant catalyseur de transformation pour le pays, capable de dynamiser l’économie et d’améliorer l’accès à des services essentiels comme la santé et l’éducation. Selon le rapport, une adoption judicieuse de l’IA pourrait significativement augmenter le PIB national. Cependant, ce potentiel ne peut être pleinement exploité sans une approche stratégique et proactive. Le Conseil a identifié des freins importants, notamment l’absence d’un cadre réglementaire spécifique, la rareté des données publiques accessibles, le manque de professionnels qualifiés dans le domaine et les obstacles financiers pour les jeunes entreprises innovantes.

Pour surmonter ces obstacles, le CESE préconise la mise en place d’une stratégie nationale dédiée à l’IA. Cette stratégie devrait prioriser la modernisation du cadre législatif, notamment en révisant la loi sur la protection des données personnelles pour qu’elle s’adapte aux exigences de l’IA. 

Parallèlement, le rapport insiste sur la nécessité de soutenir activement l’écosystème de l’IA en favorisant les PME et les startups. Il recommande également un investissement massif dans la formation pour combler le déficit de compétences, notamment en encourageant les profils scientifiques comme les mathématiciens à se spécialiser dans ce domaine.







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