Le président de la Confédération Africaine de Football, Patrice Motsepe, a annoncé, officiellement, mercredi 10 août 2022, la création d’une nouvelle compétition africaine de football, baptisée « super ligue africaine » qui va démarrer l’année prochaine au mois d’août 2023. Cette compétition qui verra la participation de 24 équipes réparties en 3 zones : 8 en Afrique du Nord, 8 en Afrique de l’Ouest et du Centre et 8 de l’Afrique du Sud et de l’Est. Le Prize money sera de 100 millions de dollars.
Chaque équipe aura uniquement pour sa participation une prime garantie d’un (1) million de dollars et l’équipe vainqueur aura une prime de onze (11) millions de dollars. La CAF versera, également, une prime spéciale pour toutes les Fédérations nationales africaines afin de développer le football dans toutes ses dimensions. Lors de son allocution, le président Motsepe a indiqué que cette Super league va rendre le football plus attractif et renflouera les caisses des clubs africains qui souffrent de déficits budgétaires. Les sponsors seront plus intéressés pour s’investir.
Autre impact est le développement des infrastructures sportives en Afrique, ce qui limitera la fuite des joueurs vers d’autres cieux. La présence d’Infantino, le président de la FIFA, en Tanzanie aux côtés des dirigeants africains, est un signe fort de soutien à cette initiative. C’est lui l’initiateur de ce projet lorsqu’il était Secrétaire Général à l’UEFA. Elle a fait son chemin, mais lorsqu’il était passé à la FIFA, le président du Real Madrid a pris le relais pour concocter un projet qui a été rallié par les 12 grands clubs d’Europe comme Manchester United, Barcelone ou Milan…
Mais, lorsque Aleksander Ceferin a pris les rênes de l’UEFA, il s’était opposé à ce projet en déclarant la guerre aux clubs associés à ce projet. Même le Prince William s’y était opposé en déclarant : « Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons protéger l’ensemble de la communauté du football -du plus haut niveau à la base- et les valeurs de compétition et d’équité qui sont au coeur de celle-ci. Je partage les préoccupations des supporters concernant le projet de Super League et les dommages qu’il risque de causer au jeu que nous aimons ».
Même les supporters des clubs anglais associés à ce projet ont manifesté pour dire non au projet. Aussi des entraineurs comme Kloop ou Guardiola ou des politiciens comme Emmanuel Macron ou Boris Johnson qui ont brandi des menaces. Les causes de cette opposition au projet de Super League en Europe sont d’ordre économique, social et culturel.
En plus de cette opposition, il y a eu une bataille juridique pour prévaloir le droit des nantis qui seront balayés du football qui doit rester un jeu. Le football a ses charmes et si ce projet verra le jour on ne verra jamais le grand Raja de Casablanca éliminé en Coupe par Ait Melloul.
Les petits clubs comme Ouarzazate, Dchira ou Ittihad Yaâcoub El Mansour ont le droit d’exister et de jouer au football qui doit rester un jeu populaire. Si ce projet de Super League va permettre d’accroitre les recettes et d’attirer les sponsors, il va, néanmoins, condamner les petits clubs qui représentent des symboles et des entités sociales très importantes.
A titre d’exemple, au cours des années 50 et 60 du siècle dernier, l’Olympique d’Ouezzane disposait d’un terrain gazonné qui n’avait pas son pareil au Maroc, alors que les Clubs Rbatis (FUS, FAR, Stade Marocain) jouaient sur terre battue. En plus, ces petits clubs constituent les pépinières des grands clubs : Timoumi a grandi à Touarga, Touhami s’était épanoui à Ouezzane… Ils sont la bouffée d’oxygène de 90% de la population de la planète.
Chaque équipe aura uniquement pour sa participation une prime garantie d’un (1) million de dollars et l’équipe vainqueur aura une prime de onze (11) millions de dollars. La CAF versera, également, une prime spéciale pour toutes les Fédérations nationales africaines afin de développer le football dans toutes ses dimensions. Lors de son allocution, le président Motsepe a indiqué que cette Super league va rendre le football plus attractif et renflouera les caisses des clubs africains qui souffrent de déficits budgétaires. Les sponsors seront plus intéressés pour s’investir.
Autre impact est le développement des infrastructures sportives en Afrique, ce qui limitera la fuite des joueurs vers d’autres cieux. La présence d’Infantino, le président de la FIFA, en Tanzanie aux côtés des dirigeants africains, est un signe fort de soutien à cette initiative. C’est lui l’initiateur de ce projet lorsqu’il était Secrétaire Général à l’UEFA. Elle a fait son chemin, mais lorsqu’il était passé à la FIFA, le président du Real Madrid a pris le relais pour concocter un projet qui a été rallié par les 12 grands clubs d’Europe comme Manchester United, Barcelone ou Milan…
Mais, lorsque Aleksander Ceferin a pris les rênes de l’UEFA, il s’était opposé à ce projet en déclarant la guerre aux clubs associés à ce projet. Même le Prince William s’y était opposé en déclarant : « Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons protéger l’ensemble de la communauté du football -du plus haut niveau à la base- et les valeurs de compétition et d’équité qui sont au coeur de celle-ci. Je partage les préoccupations des supporters concernant le projet de Super League et les dommages qu’il risque de causer au jeu que nous aimons ».
Même les supporters des clubs anglais associés à ce projet ont manifesté pour dire non au projet. Aussi des entraineurs comme Kloop ou Guardiola ou des politiciens comme Emmanuel Macron ou Boris Johnson qui ont brandi des menaces. Les causes de cette opposition au projet de Super League en Europe sont d’ordre économique, social et culturel.
En plus de cette opposition, il y a eu une bataille juridique pour prévaloir le droit des nantis qui seront balayés du football qui doit rester un jeu. Le football a ses charmes et si ce projet verra le jour on ne verra jamais le grand Raja de Casablanca éliminé en Coupe par Ait Melloul.
Les petits clubs comme Ouarzazate, Dchira ou Ittihad Yaâcoub El Mansour ont le droit d’exister et de jouer au football qui doit rester un jeu populaire. Si ce projet de Super League va permettre d’accroitre les recettes et d’attirer les sponsors, il va, néanmoins, condamner les petits clubs qui représentent des symboles et des entités sociales très importantes.
A titre d’exemple, au cours des années 50 et 60 du siècle dernier, l’Olympique d’Ouezzane disposait d’un terrain gazonné qui n’avait pas son pareil au Maroc, alors que les Clubs Rbatis (FUS, FAR, Stade Marocain) jouaient sur terre battue. En plus, ces petits clubs constituent les pépinières des grands clubs : Timoumi a grandi à Touarga, Touhami s’était épanoui à Ouezzane… Ils sont la bouffée d’oxygène de 90% de la population de la planète.
L’Afrique est-elle un laboratoire ?
Si ce projet a été enterré en Europe, alors pourquoi Motsepe s’entête-t-il à le concrétiser en Afrique ? Infantino, qui est venu spécialement en Tanzanie pour le cautionner, est-il derrière ce projet ? Comme l’a affirmé le patron de la CAF, cette Super League va générer beaucoup d’argent pour les grands clubs comme Al Ahly, l’Espérance de Tunisie, Wydad et Raja de Casablanca, Orlando Pirates, Canon de Yaoundé ou TP Mazembé, mais en contrepartie, elle va condamner à la misère la majorité des clubs et on ne verra jamais des petits clubs participer à une compétition majeure.
Après l’officialisation de cette Super League, mercredi dernier, des voix se sont élevées ici et là en Afrique pour protester contre ce projet. Est-ce qu’elle sera uniquement un essai ? Mais, à en croire Motsepe, qui a associé des ex stars du football africain et la légende de l’arbitrage mondial, Collina, qui était présent en Tanzanie et qui supervisera cette Super League, on est tenté de dire que ce projet sera définitif et on aura un autre visage du football africain.
Après l’officialisation de cette Super League, mercredi dernier, des voix se sont élevées ici et là en Afrique pour protester contre ce projet. Est-ce qu’elle sera uniquement un essai ? Mais, à en croire Motsepe, qui a associé des ex stars du football africain et la légende de l’arbitrage mondial, Collina, qui était présent en Tanzanie et qui supervisera cette Super League, on est tenté de dire que ce projet sera définitif et on aura un autre visage du football africain.
