En réponse à une question, lors de la séance hebdomadaire de questions orales à la première Chambre du Parlement, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, a souligné qu’il ne serait pas approprié de qualifier les services de santé publics de « médiocres » alors que la réforme du système de santé se dessine petit à petit sur le terrain.
Des propos jugés « inappropriés » par les professionnels de la Santé, du moment qu’ils ne reflètent pas, selon eux, la situation « désolante » dans les hôpitaux publics et la flagrante insatisfaction des Marocains.
En témoignent, d’ailleurs, les chiffres du Haut-Commissariat au Plan (HCP) selon lesquels le niveau moyen de satisfaction à l'égard des services de santé ne dépasse pas 3,4 sur 10. Un niveau qui reste, selon les professionnels, en deçà des espérances des citoyens malgré les maintes mesures visant à pallier les insuffisances qui traînent toujours dans l’hôpital public, à savoir : le déficit criant en moyens humains et matériels, les injustices territoriales, le surpeuplement ou encore les longs délais d’attente pour subir un simple examen ou pour passer une consultation médicale.
Joins par nos soins, Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur et expert en politiques de santé, a souligné qu’en matière de soins de santé, « le Maroc dispose de très bons professionnels de santé, raison pour laquelle le secteur se les arrache à l’étranger ». Commentant la déclaration du ministre de la Santé, l’expert a reconnu que les services de santé publics souffrent de grandes anomalies, ce qui impacte de manière significative les soins dispensés au citoyen, lequel se dirige directement vers le secteur privé.
« L’hôpital public ne capte que 10% des ressources de l’assurance maladie obligatoire, car seuls ceux qui n’ont pas les moyens sont forcés d’opter pour l’hôpital public », a expliqué notre interlocuteur qui s’est montré optimiste quant aux résultats de la réforme du système de santé en cours.
Un autre chiffre alarmant témoigne du niveau des services de santé publics, selon Tayeb Hamdi. Près de 80% du matériel de l’hôpital public n’est pas utilisé correctement, sans oublier que 75% des professionnels de santé exercent dans trois régions du Royaume seulement.
Urgentistes : La durée de formation pose problème
En ce qui concerne l’engorgement des services d’urgence, le ministre, qui intervenait à la même occasion, a rassuré que le Maroc dispose de suffisamment de services d’urgence, en mesure de répondre aux besoins des citoyens. Néanmoins, « le manque réside dans l’insuffisance des ressources humaines, notamment au niveau des urgentistes », dit-il, expliquant ce constat par la durée de formation de cette catégorie qui dure cinq ans, soit plus longue que celle des réanimateurs. Pour lui, la solution qui reste à examiner est bien évidemment celle de « ramener leur formation à trois ans».
Toujours selon Khalid Ait Taleb, les tensions existantes dans les services d’urgence de l’hôpital public sont le résultat direct de l’augmentation du nombre de demandeurs que ceux ayant vraiment besoin de ce service. « Quatre cas sur cinq arrivant aux urgences sont sans caractère d’urgence », explique-t-il.
Pour surpasser cette situation, le ministre mise, selon ses termes, sur la politique de proximité et la qualification des hôpitaux et des centres de soins pour prendre en charge les citoyens au plus près de chez eux. Ainsi, « seuls ceux qui ont vraiment besoin d’être admis aux services des urgences y seront accueillis», ajoute-t-il.
Prise en charge des cancéreux
Les coûts élevés des traitements contre les cancers se sont invités au Parlement quelques jours après la journée mondiale contre le cancer du sein, célébrée le 19 octobre. En effet, le ministre a rappelé, à ce sujet, l’arrêt de 14 protocoles thérapeutiques, dont 9 portent sur les cancers les plus répandus au Maroc et qui incluent toutes les prescriptions médicales pour une prise en charge par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Dans le cas des prescriptions dites «hors AMM» (autorisation de mise sur le marché) ou non remboursables, une commission planche sur le médicament prescrit afin qu’il soit pris en charge par la CNSS, détaille le ministre
S’agissant de la gratuité des traitements anticancéreux, Khalid Ait Taleb a affirmé, qu’aujourd’hui, son département travaille avec la CNSS pour couvrir au moins 80% des thérapies contre le cancer, soulignant la possibilité d’envisager un Fonds de solidarité pour les traitements trop onéreux.
Des propos jugés « inappropriés » par les professionnels de la Santé, du moment qu’ils ne reflètent pas, selon eux, la situation « désolante » dans les hôpitaux publics et la flagrante insatisfaction des Marocains.
En témoignent, d’ailleurs, les chiffres du Haut-Commissariat au Plan (HCP) selon lesquels le niveau moyen de satisfaction à l'égard des services de santé ne dépasse pas 3,4 sur 10. Un niveau qui reste, selon les professionnels, en deçà des espérances des citoyens malgré les maintes mesures visant à pallier les insuffisances qui traînent toujours dans l’hôpital public, à savoir : le déficit criant en moyens humains et matériels, les injustices territoriales, le surpeuplement ou encore les longs délais d’attente pour subir un simple examen ou pour passer une consultation médicale.
Joins par nos soins, Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur et expert en politiques de santé, a souligné qu’en matière de soins de santé, « le Maroc dispose de très bons professionnels de santé, raison pour laquelle le secteur se les arrache à l’étranger ». Commentant la déclaration du ministre de la Santé, l’expert a reconnu que les services de santé publics souffrent de grandes anomalies, ce qui impacte de manière significative les soins dispensés au citoyen, lequel se dirige directement vers le secteur privé.
« L’hôpital public ne capte que 10% des ressources de l’assurance maladie obligatoire, car seuls ceux qui n’ont pas les moyens sont forcés d’opter pour l’hôpital public », a expliqué notre interlocuteur qui s’est montré optimiste quant aux résultats de la réforme du système de santé en cours.
Un autre chiffre alarmant témoigne du niveau des services de santé publics, selon Tayeb Hamdi. Près de 80% du matériel de l’hôpital public n’est pas utilisé correctement, sans oublier que 75% des professionnels de santé exercent dans trois régions du Royaume seulement.
Urgentistes : La durée de formation pose problème
En ce qui concerne l’engorgement des services d’urgence, le ministre, qui intervenait à la même occasion, a rassuré que le Maroc dispose de suffisamment de services d’urgence, en mesure de répondre aux besoins des citoyens. Néanmoins, « le manque réside dans l’insuffisance des ressources humaines, notamment au niveau des urgentistes », dit-il, expliquant ce constat par la durée de formation de cette catégorie qui dure cinq ans, soit plus longue que celle des réanimateurs. Pour lui, la solution qui reste à examiner est bien évidemment celle de « ramener leur formation à trois ans».
Toujours selon Khalid Ait Taleb, les tensions existantes dans les services d’urgence de l’hôpital public sont le résultat direct de l’augmentation du nombre de demandeurs que ceux ayant vraiment besoin de ce service. « Quatre cas sur cinq arrivant aux urgences sont sans caractère d’urgence », explique-t-il.
Pour surpasser cette situation, le ministre mise, selon ses termes, sur la politique de proximité et la qualification des hôpitaux et des centres de soins pour prendre en charge les citoyens au plus près de chez eux. Ainsi, « seuls ceux qui ont vraiment besoin d’être admis aux services des urgences y seront accueillis», ajoute-t-il.
Prise en charge des cancéreux
Les coûts élevés des traitements contre les cancers se sont invités au Parlement quelques jours après la journée mondiale contre le cancer du sein, célébrée le 19 octobre. En effet, le ministre a rappelé, à ce sujet, l’arrêt de 14 protocoles thérapeutiques, dont 9 portent sur les cancers les plus répandus au Maroc et qui incluent toutes les prescriptions médicales pour une prise en charge par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Dans le cas des prescriptions dites «hors AMM» (autorisation de mise sur le marché) ou non remboursables, une commission planche sur le médicament prescrit afin qu’il soit pris en charge par la CNSS, détaille le ministre
S’agissant de la gratuité des traitements anticancéreux, Khalid Ait Taleb a affirmé, qu’aujourd’hui, son département travaille avec la CNSS pour couvrir au moins 80% des thérapies contre le cancer, soulignant la possibilité d’envisager un Fonds de solidarité pour les traitements trop onéreux.