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Sahara : l'Algérie se retire du processus des tables rondes


Rédigé par Anass Machloukh Mardi 12 Octobre 2021

L'Algérie compte se soustraire de ses responsabilités dans le conflit du Sahara, en refusant d'adhérer au processus des tables rondes que Staffan de Mistura compte relancer. Un processus qui n'est plus à l'ordre du jour, selon Amar Belani, l'envoyé algérien pour le Sahara. Alger semble vouloir condamner la mission du nouvel émissaire onusien à l'échec, avant même qu'elle ne commence. Détails.



Sahara : l'Algérie se retire du processus des tables rondes
Après la nomination du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara, Staffan de Mistura, l'espoir de la reprise du processus politique, suspendu depuis deux ans, a resurgi. Toutefois, cet espoir demeure une chimère puisque l'Algérie semble toujours entêtée à faire obstacle à toute tentative visant à l'inclure dans les négociations, et ce en se retirant du processus des tables rondes. C'est en tout cas ce qu'a fait savoir l'envoyé algérien chargé pour la question du Sahara et des pays du Maghreb, Amar Belani, qui a déclaré que le format de « tables rondes » n'est plus à l'ordre du jour, ajoutant que « cette option est désormais obsolète compte tenu de l'instrumentalisation éhontée par la partie marocaine de la participation de l'Algérie aux précédentes tables rondes pour présenter fallacieusement notre pays comme étant partie à un conflit ».


Il s'agit donc pour la diplomatie algérienne de se soustraire de ses responsabilités en tant que partie au conflit, sachant que l'Algérie a pris part aux tables rondes organisées à Genève en 2019.  Pour justifier cette nouvelle défection, Amar Belani a allégué le statut d'observateur de son pays dans un conflit qu'il a lui-même créé.  « L'Algérie tout comme la Mauritanie ont le statut, reconnu par les Nations Unies, de pays voisins observateurs du processus de règlement du conflit », a-t-il prétexté.

Outre cela, le diplomate algérien semble aller à contre-courant du dernier rapport d'Antonio Guterres au Conseil de Sécurité, en appelant à la démilitarisation de la zone tampon d'El Guerguerat. Ce qui est totalement en déphasage avec le contenu du rapport annuel qui a souligné la responsabilité du polisario dans la violation des accords de cessez-le feu par la présence de ses véhicules militaires dans la zone tampon. Antonio Guterres a également reconnu le caractère pacifique de l'intervention militaire marocaine du 13 novembre 2020, qui a libéré le passage frontalier sans la moindre victime. En réalité, 12 membres du polisario armés en uniforme militaire, en plus de « 8 véhicules militaires, dont deux étaient équipés d’armes lourdes », ont été constatés par les éléments de la MINURSO dans la zone tampon.  

En somme, les propos du responsable algérien laissent croire que le régime du voisin de l'est tâche de déserter la table de négociation, éludant sa responsabilité historique dans le conflit qui dure depuis 1975. Ceci n'est pas de nature à faire avancer le processus de règlement pacifique du différent régional sous les auspices des Nations unies, sachant que le Maroc exige impérativement la présence d'Alger dans toute initiative de négociation, vu qu'elle est la véritable partie qui tire les ficelle derrière le polisario, cette entité fantoche qui agit sous les ordres du palais d'El Mouradia.

Rappelons que Staffan de Mistura a été officiellement nommé par Antonio Guterres pour succéder à Horst Köhler après l'aval du Conseil de Sécurité. Sa détermination à relancer le dialogue ne manquerait pas de se heurter aux obstacles de l'Algérie, compte tenu des déclarations de son représentant.








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