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Sahara : Que signifie la consécration du plan d'autonomie comme base de négociation ?


Rédigé par L'Opinion Vendredi 31 Octobre 2025

La résolution historique adoptée par le Conseil du Sécurité sur le Sahara a tranché un conflit artificiel vieux de 50 ans. Le texte est considéré comme une victoire diplomatique du Maroc dont la souveraineté sur son Sahara n'est plus négociable. Pourquoi l'autonomie est désormais l'horizon indépassable de toute solution future ? Explications.



Sahara : Que signifie la consécration du plan d'autonomie comme base de négociation ?
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté, ce vendredi, une résolution qui marque un tournant sans précédent dans la trajectoire du conflit du Sahara qui bouclera bientôt son cinquantième anniversaire.

La résolution 2797 est perçue comme une consécration officielle et définitive de la souveraineté du Maroc sur son Sahara par les Nations unies. Le peuple marocain célèbre aujourd'hui une victoire tant attendue. C’est l’aboutissement d’une longue bataille entamée depuis la Marche verte pour parachever l'intégrité territoriale du Royaume. 


Dans son discours adressé, ce vendredi, à la Nation, SM le Roi s’est félicité “d’un nouveau chapitre victorieux dans le processus de consécration de la Marocanité du Sahara, destiné à clore définitivement le dossier de ce conflit artificiel”. 

Le Maroc a obtenu ce qu’il cherchait. Une décision qui reconnait la primauté du plan d’autonomie, présenté en 2007, et de facto sa souveraineté sur le Sahara qui n'est plus sujet à discussion. 

La décision du Conseil de Sécurité inscrit définitivement l’avenir du Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine pour plusieurs raisons. 

D’abord, la résolution adoptée rompt significativement avec les décisions précédentes. Prenons l’exemple de la résolution 2756, votée le 31 octobre 2024, le Conseil de Sécurité s’est contenté de prendre note de la proposition marocaine et s'est félicité “des efforts sérieux et crédibles faits par le Royaume pour aller de l’avant vers un règlement”.

Maintenant, la logique est radicalement différente. Le plan d’autonomie est mentionné six fois et reconnu comme la solution la plus réaliste et la plus faisable. Il s’agit désormais de la base de négociation de toute solution envisageable. Le Conseil de Sécurité laisse aux parties prenantes la liberté de définir sa concrétisation et les modalités de sa mise en œuvre en fonction des résultats des négociations. 


Le Conseil de Sécurité reconnaît ainsi que l’autonomie est une forme d’autodétermination. L’option séparatiste et l’idée du référendum sont définitivement enterrées.  

Cela dit, la solution ne peut donc s’inscrire que dans le cadre de la souveraineté marocaine quelque soit l'issue des négociations qui devraient théoriquement avoir lieu aux Etats Unis. C’est un changement majeur. 


Les parties prenantes, à savoir le Maroc, l'Algérie, le Polisario et la Mauritanie, sont priées d’entamer des discussions sans conditions préalables sur cette base dans un délai d’un an jusqu’à la fin du mandat de la MINURSO qui prendra fin le 31 octobre 2026.

On retient donc que le renouvellement du mandat des Casque bleus n’est plus une fin en soi ou un rituel, mais une façon de fixer un calendrier strict pour parvenir le plutôt possible à une solution sur la base de l'autonomie. 


Le Maroc est donc appelé à détailler sa proposition qui sera étudiée et négociée par les parties concernées notamment le Polisario. 


Le front séparatiste n’a plus le luxe du choix. L’indépendance étant balayée d'un revers de main, il n’a d’autre alternative que de se fondre dans la souveraineté du Maroc. Le front est obligé de négocier sur cette base, sinon il sera considéré en dehors de la légalité internationale et le sera encore plus s’il persiste à violer le cessez-le-feu sachant qu'il est d'ores et déjà menacé d'être déclaré organisation terroriste par l'administration américaine s'il ne change pas d'attitude. 


D’autres points restent à négocier tels que le sort du Polisario, le retour des populations séquestrées à Tindouf et leur intégration au Maroc. 







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