Après avoir soutenu le plan d’autonomie, le Kenya passe aux actes. L’ambassadrice de Nairobi au Maroc, Jessica Muthoni Gakinya, a visité il y a deux jours Laâyoune dans le cadre d’un déplacement officiel où elle a été accueillie par le wali de la région, Abdessalam Bikrate.
Ce déplacement d’exploration de la région est loin d’être fortuit. L'ambassadrice est allée à la capitale du Sahara marocain à la tête d’une délégation composée d’investisseurs et de banquiers.
Ce geste s’inscrit dans la continuité du revirement du Kenya dans l’affaire du Sahara. C’est aussi une reconnaissance de fait de la souveraineté marocaine. Le pays a soutenu officiellement, le 26 mai dernier, l’initiative d'autonomie comme la seule approche durable pour résoudre le conflit.
Cette position a été annoncée dans un communiqué conjoint publié à l’occasion de la visite du ministre kényan des affaires étrangères, Musalia Mudavadi, où il a inauguré aux côtés de son homologue marocain, Nasser Bourita, l’ambassade kényane à Rabat.
Depuis lors, Nairobi a pris ses distances avec le Polisario dont elle fut l’un des grands alliés en Afrique. Une tradition qu'à brisée le président actuel William Ruto depuis son arrivée au pouvoir. Ce dernier a entamé une politique de rapprochement avec le Maroc.
Les échanges de visites s'enchaînent depuis des mois et se font de plus en plus nombreux ces derniers temps. Le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mohammed Abdennabaoui, a reçu, le 13 novembre, son homologue kényan, Renson Ingonga, soit quelques semaines avant la visite du ministre des Mines et de l’Economie bleue, Hassan Ali Joho.



















