
Depuis près de quatorze siècles, l’islam façonne la vie spirituelle, sociale et architecturale de la Cité du Détroit. Cette continuité religieuse profonde se manifeste notamment à travers certains lieux emblématiques, à l’image de la mosquée de la Kasbah.
Le diplomate espagnol Pedro de Herrera, qui séjourna près de ce joyau architectural entre 1680 et 1686, évoque dans ses correspondances «un sanctuaire où simplicité et sérénité traduisent la force tranquille d’une foi restaurée par le sultan Moulay Ismaïl, chaque détail rappelant la permanence de l’islam au cœur des tumultes politiques».
Cette mosquée occupe encore aujourd’hui une place centrale dans le paysage spirituel et architectural local. Située à l’intérieur de l’ancienne enceinte fortifiée, près du Dar el-Makhzen, elle continue d’accueillir les prières quotidiennes et incarne la permanence de la foi dans ce quartier historique. D’ailleurs, dans une lettre adressée en 1690 au Souverain Moulay Ismaïl, l’ambassadeur français Jean-Baptiste Estelle, consul à Tanger entre 1689 et 1718, louait la mosquée comme «un témoignage vivant de la renaissance spirituelle de Tanger, où le minaret carré s’élève fièrement au-dessus des remparts, symbole tangible de la reconquête religieuse et politique».
L’histoire de ce joyau de la foi remonte à la fin du XVIIe siècle. À cette époque, Tanger venait d’être restituée au Maroc après avoir été occupée successivement par les Portugais et les Anglais. Ces derniers, installés dans la ville depuis 1661, avaient abandonné leur position en 1684, incapables de faire face à la résistance des forces marocaines et au coût trop élevé de leur présence. Dès leur départ, le sultan alaouite ordonna la réintégration de la ville dans le Royaume et lança un vaste programme de reconstruction.
La mosquée fut construite peu après, au cœur de la Kasbah, dans un objectif clair : rétablir la souveraineté religieuse et politique de l’État marocain. Elle s’inscrivit dans un ensemble architectural plus large qui comprenait le palais du gouverneur, les remparts restaurés, ainsi que les différentes structures administratives et militaires.
Sur le plan architectural, cet édifice religieux respecte les canons classiques de l’architecture islamique marocaine. Elle est de forme simple et fonctionnelle, dotée d’un minaret carré, d’une salle de prière couverte soutenue par des colonnes, d’un mihrab en stuc sculpté, et de quelques décorations en zellige. La sobriété de l’ensemble reflète l’esprit de sa fondation : une affirmation calme et durable de la foi, dans un moment de reconquête et de stabilité retrouvée.
Le voyageur français Alexandre de Laborde, dans son «Voyage pittoresque et historique de l’Espagne» (1807), souligne l’harmonie entre la simplicité et l’élégance dans l’architecture islamique andalouse, une influence que l’on retrouve également dans l’architecture traditionnelle du Maghreb, notamment dans des édifices comme notre mosquée historique où la sobriété rime avec beauté ornementale.
Ainsi, au fil des siècles, la mosquée a traversé l’évolution urbaine de Tanger sans jamais perdre sa fonction ni son statut. Elle a été entretenue, restaurée ponctuellement, mais jamais transformée de manière radicale. Durant la période internationale de la Cité du Détroit, à partir de 1923, elle conserva sa fonction religieuse au sein d’une ville devenue cosmopolite et complexe. L’État marocain, après l’indépendance, continua à l’intégrer dans le réseau des lieux de culte administrés par le ministère des Habous.
Aujourd’hui, elle reste un lieu de prière actif, mais aussi un repère historique pour les habitants et les visiteurs et conserve une forte présence symbolique dans la Kasbah. Elle incarne l’ancrage de l’ancienne Tingis dans l’histoire islamique du Maroc, et témoigne de la continuité d’une tradition religieuse établie depuis plus de treize siècles dans la ville.
Le diplomate espagnol Pedro de Herrera, qui séjourna près de ce joyau architectural entre 1680 et 1686, évoque dans ses correspondances «un sanctuaire où simplicité et sérénité traduisent la force tranquille d’une foi restaurée par le sultan Moulay Ismaïl, chaque détail rappelant la permanence de l’islam au cœur des tumultes politiques».
Cette mosquée occupe encore aujourd’hui une place centrale dans le paysage spirituel et architectural local. Située à l’intérieur de l’ancienne enceinte fortifiée, près du Dar el-Makhzen, elle continue d’accueillir les prières quotidiennes et incarne la permanence de la foi dans ce quartier historique. D’ailleurs, dans une lettre adressée en 1690 au Souverain Moulay Ismaïl, l’ambassadeur français Jean-Baptiste Estelle, consul à Tanger entre 1689 et 1718, louait la mosquée comme «un témoignage vivant de la renaissance spirituelle de Tanger, où le minaret carré s’élève fièrement au-dessus des remparts, symbole tangible de la reconquête religieuse et politique».
L’histoire de ce joyau de la foi remonte à la fin du XVIIe siècle. À cette époque, Tanger venait d’être restituée au Maroc après avoir été occupée successivement par les Portugais et les Anglais. Ces derniers, installés dans la ville depuis 1661, avaient abandonné leur position en 1684, incapables de faire face à la résistance des forces marocaines et au coût trop élevé de leur présence. Dès leur départ, le sultan alaouite ordonna la réintégration de la ville dans le Royaume et lança un vaste programme de reconstruction.
La mosquée fut construite peu après, au cœur de la Kasbah, dans un objectif clair : rétablir la souveraineté religieuse et politique de l’État marocain. Elle s’inscrivit dans un ensemble architectural plus large qui comprenait le palais du gouverneur, les remparts restaurés, ainsi que les différentes structures administratives et militaires.
Sur le plan architectural, cet édifice religieux respecte les canons classiques de l’architecture islamique marocaine. Elle est de forme simple et fonctionnelle, dotée d’un minaret carré, d’une salle de prière couverte soutenue par des colonnes, d’un mihrab en stuc sculpté, et de quelques décorations en zellige. La sobriété de l’ensemble reflète l’esprit de sa fondation : une affirmation calme et durable de la foi, dans un moment de reconquête et de stabilité retrouvée.
Le voyageur français Alexandre de Laborde, dans son «Voyage pittoresque et historique de l’Espagne» (1807), souligne l’harmonie entre la simplicité et l’élégance dans l’architecture islamique andalouse, une influence que l’on retrouve également dans l’architecture traditionnelle du Maghreb, notamment dans des édifices comme notre mosquée historique où la sobriété rime avec beauté ornementale.
Ainsi, au fil des siècles, la mosquée a traversé l’évolution urbaine de Tanger sans jamais perdre sa fonction ni son statut. Elle a été entretenue, restaurée ponctuellement, mais jamais transformée de manière radicale. Durant la période internationale de la Cité du Détroit, à partir de 1923, elle conserva sa fonction religieuse au sein d’une ville devenue cosmopolite et complexe. L’État marocain, après l’indépendance, continua à l’intégrer dans le réseau des lieux de culte administrés par le ministère des Habous.
Aujourd’hui, elle reste un lieu de prière actif, mais aussi un repère historique pour les habitants et les visiteurs et conserve une forte présence symbolique dans la Kasbah. Elle incarne l’ancrage de l’ancienne Tingis dans l’histoire islamique du Maroc, et témoigne de la continuité d’une tradition religieuse établie depuis plus de treize siècles dans la ville.
Héritage : Deux mosquées, deux sultans, une même mémoire...
Tanger, carrefour stratégique entre Méditerranée et Atlantique, abrite deux mosquées historiques liées à deux figures majeures de la dynastie alaouite : Moulay Ismaïl et Moulay Slimane. Chacune reflète un moment clé de la reconquête et de l’affirmation de la souveraineté marocaine. Après le départ des Anglais en 1684, qui avaient occupé Tanger pendant plus de 20 ans, le sultan Moulay Ismaïl lança un ambitieux programme de reconstruction. La mosquée de la Kasbah, édifiée peu après, au cœur du quartier fortifié, s’inscrivait dans une volonté de restaurer l’autorité religieuse et politique du pays. Elle faisait partie d’un ensemble plus large comprenant remparts, palais et structures administratives, soulignant le rôle de Tanger comme place militaire et diplomatique, mais aussi carrefour commercial vers l’Europe.
Un siècle plus tard, dans un contexte de réformes religieuses et de consolidation interne, Moulay Slimane entreprit la reconstruction de la Grande Mosquée de Tanger, sur un ancien site chrétien. Son geste, à la fois spirituel et politique, marquait la reconquête symbolique d’un lieu sacré, dans une ville devenue cosmopolite, convoitée par les puissances européennes.
Ces deux mosquées incarnent ainsi la permanence de l’islam à Tanger, mais aussi la résilience d’un État face aux défis extérieurs et aux convoitises étrangères. Entre diplomatie, commerce maritime et foi, elles témoignent de la continuité historique d’une cité où le spirituel et le politique ont toujours marché main dans la main, façonnant une identité urbaine singulière. Dans les pierres de leurs murs comme dans l’écho du muezzin, elles rappellent que Tanger, malgré les turbulences de l’histoire, n’a jamais cessé d’être marocaine, musulmane et profondément vivante.
Un siècle plus tard, dans un contexte de réformes religieuses et de consolidation interne, Moulay Slimane entreprit la reconstruction de la Grande Mosquée de Tanger, sur un ancien site chrétien. Son geste, à la fois spirituel et politique, marquait la reconquête symbolique d’un lieu sacré, dans une ville devenue cosmopolite, convoitée par les puissances européennes.
Ces deux mosquées incarnent ainsi la permanence de l’islam à Tanger, mais aussi la résilience d’un État face aux défis extérieurs et aux convoitises étrangères. Entre diplomatie, commerce maritime et foi, elles témoignent de la continuité historique d’une cité où le spirituel et le politique ont toujours marché main dans la main, façonnant une identité urbaine singulière. Dans les pierres de leurs murs comme dans l’écho du muezzin, elles rappellent que Tanger, malgré les turbulences de l’histoire, n’a jamais cessé d’être marocaine, musulmane et profondément vivante.
Flashback : Aux origines de l’Islam dans la cité du Détroit
Cité millénaire au croisement des routes maritimes et terrestres, Tanger a vu l’Islam y faire son entrée dès le début du VIIIe siècle. À cette époque charnière, le Maghreb connaissait de profondes transformations, et la ville, déjà influencée par les civilisations romaine, vandale puis byzantine, s’apprêtait à connaître une nouvelle ère spirituelle et politique.
Vers l’an 705, sous le califat omeyyade de Damas, le gouverneur d’Ifriqiya, Moussa Ibn Nossaïr, avait lancé une série d’expéditions pour intégrer l’ouest du Maghreb à l’autorité musulmane. Il avait confié cette mission à son lieutenant et affranchi berbère, Tariq Ibn Ziyad. Ce dernier s’était emparé de Tanger, qui occupait alors une position stratégique essentielle, à la fois militaire et commerciale. À partir de là, l’islamisation de la ville s’était mise en marche.
La diffusion de l’Islam ne s’était pas limitée à la conquête. Elle s’était faite aussi par le biais des alliances tribales, de la prédication, des échanges commerciaux et du renforcement de l’administration islamique. Les tribus locales s’étaient progressivement converties, attirées par le message religieux.
Tanger avait ainsi joué un rôle clé dans la grande épopée islamique. C’est depuis cette ville que Tariq Ibn Ziyad avait préparé, en 711, la traversée du Détroit de Gibraltar pour lancer la conquête d’al-Andalus. La cité du Détroit était devenue, dès lors, un lien vivant entre deux rives musulmanes : celle du Maghreb en pleine islamisation, et celle de l’Espagne musulmane en devenir.
Concernant les lieux de culte, bien que les archives précises manquent, il est probable qu’un premier espace de prière ait été établi à Tanger peu après l’arrivée des troupes musulmanes. Il s’agissait sans doute d’un bâtiment modeste, répondant aux besoins des premières communautés musulmanes. Au fil des siècles, d’autres édifices religieux avaient vu le jour.
La Grande Mosquée de Tanger, reconstruite par le sultan Moulay Slimane au début du XIXe siècle, avait été édifiée sur un site au passé pluriel : un ancien temple romain, transformé en église par les Portugais lors de leur occupation au XVe siècle. Sa reconversion en mosquée symbolisait le retour définitif de Tanger dans le giron du Maroc musulman.
Ainsi, l’Islam avait pris racine à Tanger il y a plus de treize siècles. Et même si les époques avaient changé, les appels du muezzin, les traditions religieuses, les enseignements transmis et les murs des médersas avaient continué de faire vivre cet héritage. La ville, tournée vers l’avenir, n’avait jamais cessé de porter la mémoire d’une ville bénie par l’Islam.
Vers l’an 705, sous le califat omeyyade de Damas, le gouverneur d’Ifriqiya, Moussa Ibn Nossaïr, avait lancé une série d’expéditions pour intégrer l’ouest du Maghreb à l’autorité musulmane. Il avait confié cette mission à son lieutenant et affranchi berbère, Tariq Ibn Ziyad. Ce dernier s’était emparé de Tanger, qui occupait alors une position stratégique essentielle, à la fois militaire et commerciale. À partir de là, l’islamisation de la ville s’était mise en marche.
La diffusion de l’Islam ne s’était pas limitée à la conquête. Elle s’était faite aussi par le biais des alliances tribales, de la prédication, des échanges commerciaux et du renforcement de l’administration islamique. Les tribus locales s’étaient progressivement converties, attirées par le message religieux.
Tanger avait ainsi joué un rôle clé dans la grande épopée islamique. C’est depuis cette ville que Tariq Ibn Ziyad avait préparé, en 711, la traversée du Détroit de Gibraltar pour lancer la conquête d’al-Andalus. La cité du Détroit était devenue, dès lors, un lien vivant entre deux rives musulmanes : celle du Maghreb en pleine islamisation, et celle de l’Espagne musulmane en devenir.
Concernant les lieux de culte, bien que les archives précises manquent, il est probable qu’un premier espace de prière ait été établi à Tanger peu après l’arrivée des troupes musulmanes. Il s’agissait sans doute d’un bâtiment modeste, répondant aux besoins des premières communautés musulmanes. Au fil des siècles, d’autres édifices religieux avaient vu le jour.
La Grande Mosquée de Tanger, reconstruite par le sultan Moulay Slimane au début du XIXe siècle, avait été édifiée sur un site au passé pluriel : un ancien temple romain, transformé en église par les Portugais lors de leur occupation au XVe siècle. Sa reconversion en mosquée symbolisait le retour définitif de Tanger dans le giron du Maroc musulman.
Ainsi, l’Islam avait pris racine à Tanger il y a plus de treize siècles. Et même si les époques avaient changé, les appels du muezzin, les traditions religieuses, les enseignements transmis et les murs des médersas avaient continué de faire vivre cet héritage. La ville, tournée vers l’avenir, n’avait jamais cessé de porter la mémoire d’une ville bénie par l’Islam.
Archives : Dans l’intimité spirituelle de la Kasbah de Tanger
À la fin du XVIIe siècle, la mosquée de la Kasbah représentait un moment symbolique marquant le début d’un renouveau spirituel et politique. Pour l’historien Mohamed Kably, spécialiste de l’islam maghrébin, «la mosquée de la Kasbah fut conçue comme un acte de souveraineté religieuse, un espace où la communauté reprenait possession de son âme, après des décennies d’occupation étrangère».
Loin d’être seulement un lieu de prière, la mosquée jouait un rôle central dans la régénération de la ville. L’historien Ahmed Semlali note, d’ailleurs, qu’«elle cristallisait le retour de l’autorité musulmane dans une cité fracturée par les ingérences européennes. C’était à la fois un lieu de rassemblement, de justice, et un symbole architectural d’un pouvoir restauré».
Architecturalement, la mosquée s’inspirait des traditions sobres de l’art religieux marocain. Le chercheur Mohamed Béji Ben Mami décrit «un espace épuré, structuré autour d’un minaret carré, d’un mihrab sculpté et d’une salle de prière voûtée, sans surcharge ornementale, en cohérence avec l’esprit d’une foi restaurée avec humilité». Cette austérité élégante traduisait une volonté claire : revenir à l’essentiel, à une foi stable et enracinée.
L’ambiance qui régnait dans cette mosquée fraîchement construite est décrite par plusieurs chroniqueurs de l’époque comme un équilibre entre ferveur religieuse et vigilance politique. Selon l’hispaniste espagnol Julio Caro Baroja, «les mosquées fondées sous Moulay Ismaïl servaient autant à prier qu’à gouverner les âmes. Elles étaient des leviers de cohésion sociale dans une ère de reconquête intérieure».
Ainsi, la mosquée de la Kasbah, au moment de sa fondation, n’était pas seulement un édifice religieux mais un lieu vivant, animé, porteur d’un idéal de stabilité retrouvée. Tanger y trouvait un nouveau souffle, entre foi, autorité et renaissance urbaine.
Loin d’être seulement un lieu de prière, la mosquée jouait un rôle central dans la régénération de la ville. L’historien Ahmed Semlali note, d’ailleurs, qu’«elle cristallisait le retour de l’autorité musulmane dans une cité fracturée par les ingérences européennes. C’était à la fois un lieu de rassemblement, de justice, et un symbole architectural d’un pouvoir restauré».
Architecturalement, la mosquée s’inspirait des traditions sobres de l’art religieux marocain. Le chercheur Mohamed Béji Ben Mami décrit «un espace épuré, structuré autour d’un minaret carré, d’un mihrab sculpté et d’une salle de prière voûtée, sans surcharge ornementale, en cohérence avec l’esprit d’une foi restaurée avec humilité». Cette austérité élégante traduisait une volonté claire : revenir à l’essentiel, à une foi stable et enracinée.
L’ambiance qui régnait dans cette mosquée fraîchement construite est décrite par plusieurs chroniqueurs de l’époque comme un équilibre entre ferveur religieuse et vigilance politique. Selon l’hispaniste espagnol Julio Caro Baroja, «les mosquées fondées sous Moulay Ismaïl servaient autant à prier qu’à gouverner les âmes. Elles étaient des leviers de cohésion sociale dans une ère de reconquête intérieure».
Ainsi, la mosquée de la Kasbah, au moment de sa fondation, n’était pas seulement un édifice religieux mais un lieu vivant, animé, porteur d’un idéal de stabilité retrouvée. Tanger y trouvait un nouveau souffle, entre foi, autorité et renaissance urbaine.
Bio express : Moulay Ismaïl, bâtisseur du Maroc fort et unifié
Moulay Ismaïl ibn Sharif (1645–1727) fut l’un des souverains les plus marquants de la dynastie alaouite. Monté sur le Trône en 1672, il hérita d’un Royaume fragilisé par des conflits internes, des rivalités tribales et des incursions étrangères, notamment européennes. À cette époque, l’autorité centrale traversait une période d’instabilité politique profonde.
Face à ces défis majeurs, Moulay Ismaïl entreprit une politique ambitieuse de reconquête et de centralisation. Il chercha à restaurer l’ordre en soumettant les tribus rebelles, renforçant ainsi le pouvoir du sultanat sur l’ensemble du territoire. Il expulsa également les forces européennes qui occupaient certaines régions stratégiques, dont les Anglais de Tanger en 1684, marquant ainsi un tournant décisif dans la souveraineté marocaine.
Son règne, qui dura plus de cinquante ans, fut caractérisé par la construction de vastes infrastructures militaires, politiques et religieuses. Il fit édifier de nombreuses fortifications, palais historiques et mosquées, parmi lesquelles la célèbre mosquée de la Kasbah à Tanger, symbole de la reconquête religieuse et politique.
Reconnu pour sa poigne de fer, le Sultan mit en place une armée redoutable, notamment grâce à la création du Guich des Abid al-Bukhari, une troupe composée d’esclaves-soldats subsahariens qu’il entraîna et fidélisa personnellement. Cette armée permit de maintenir la paix intérieure, de sécuriser les frontières et de dissuader les ambitions étrangères.
Sur le plan spirituel, le Souverain renforça la place de l’islam sunnite malékite comme ciment de l’unité nationale, s’appuyant sur les oulémas et les institutions religieuses pour asseoir son pouvoir. Son règne symbolise ainsi un renouveau politique et religieux qui contribua à stabiliser le Maroc.
Face à ces défis majeurs, Moulay Ismaïl entreprit une politique ambitieuse de reconquête et de centralisation. Il chercha à restaurer l’ordre en soumettant les tribus rebelles, renforçant ainsi le pouvoir du sultanat sur l’ensemble du territoire. Il expulsa également les forces européennes qui occupaient certaines régions stratégiques, dont les Anglais de Tanger en 1684, marquant ainsi un tournant décisif dans la souveraineté marocaine.
Son règne, qui dura plus de cinquante ans, fut caractérisé par la construction de vastes infrastructures militaires, politiques et religieuses. Il fit édifier de nombreuses fortifications, palais historiques et mosquées, parmi lesquelles la célèbre mosquée de la Kasbah à Tanger, symbole de la reconquête religieuse et politique.
Reconnu pour sa poigne de fer, le Sultan mit en place une armée redoutable, notamment grâce à la création du Guich des Abid al-Bukhari, une troupe composée d’esclaves-soldats subsahariens qu’il entraîna et fidélisa personnellement. Cette armée permit de maintenir la paix intérieure, de sécuriser les frontières et de dissuader les ambitions étrangères.
Sur le plan spirituel, le Souverain renforça la place de l’islam sunnite malékite comme ciment de l’unité nationale, s’appuyant sur les oulémas et les institutions religieuses pour asseoir son pouvoir. Son règne symbolise ainsi un renouveau politique et religieux qui contribua à stabiliser le Maroc.