
Tout d’abord une idée reçue qu’il faut d’emblée balayer : les cours de soutien via la télévision ne sont ni une nouveauté, ni une spécificité de cette période de pandémie. Les anciennes générations se souviennent parfaitement de ces diffusions grisâtres sous système Pal, avec des animateurs tendus et maladroits au ton monocorde, qui meublaient les programmes de l’unique télé nationale, à l’approche des examens du baccalauréat durant les années 1980. Plus proche de nous, des expériences épisodiques et comparables étaient menées de temps à autre sur la quatrième chaîne de la SNRT, Arrabiaa. Ce qui a changé avec la pandémie du Coronavirus, c’est l’institutionnalisation de ces programmes, singuliers, sur lesquels les regards et les espoirs, souvent déçus, sont désormais tournés. Plongée dans le monde de la prod de ces émissions aux codes et aux standards très différents de ceux de la prod traditionnelle.
Et le confinement fut !
Nous sommes au deuxième semestre de l’année scolaire 2019-2020, précisément le 14 mars, lorsque le besoin du télé-enseignement émerge comme une nécessité absolue. La fermeture des écoles décrétée par le gouvernement en guise de riposte à la propagation naissante du Coronavirus entre alors en vigueur, une semaine avant l’état d’urgence sanitaire conjugué à un confinement généralisé des populations qui commençait le vendredi 20 mars. Les castings sont menés à la va-vite, au même titre que les concepts qui sont définis dans l’urgence. Les premières séances de soutien scolaire sont diffusées sur les chaînes nationales « Attakafia », « Laâyoune » et les portails « TilmidTICE », et « Taâlim ». Une grande partie de ces programmes sont tournés dans le Centre Régional d’Epanouissement Artistique et Littéraire Tadili de Rabat qui relève de l’Académie Régionale de l’Education et de la Formation de Rabat. Nous y sommes allés.
Dans ce centre situé au quartier l’Océan au sein des locaux de l’ancien Lycée Tadili construit en 1928, l’ambiance est paradoxalement au neuf et au modernisme. Récemment rénové par la Société Rabat Région Aménagements, une société anonyme créée en Novembre 2014 afin d’assurer la Maîtrise d’Ouvrage Déléguée du programme de développement de la ville de Rabat 2014-2018 baptisé « Rabat ville lumière », le centre s’étale sur un immense terrain d’une superficie totale de plus d’un hectare, avec une surface construite d’environ 5.000 mètres carrés. Murs blanc immaculé, touches pastel à l’intérieur des salles et équipements corrects plongent le lieu dans une atmosphère accueillante.
A partir de 9H, une dizaine de personnes, enseignants, techniciens du son et un caméraman, se tiennent dans les couloirs vides et se préparent à commencer le tournage des cours de français destinés à l’enseignement à distance. L’équipe chargée de la gestion de ce programme particulier, nous accueille avec un entrain et une bienveillance qui attestent d’une certaine fierté visible à l’œil nu. «Enfin, l’opportunité nous est donnée de dévoiler nos efforts au grand public», nous lance Latifa Chahbi, une enseignante du lycée Hocine Slaoui en temps normal, avec un large sourire sur le visage. Debout à côté d’elle, Tarik Echibba, Directeur du Centre, nous confie qu’actuellement ils travaillent sur des cours de remise à niveau et de rattrapage, tandis que les tournages de ceux relatifs à l’année scolaire 2020- 2021 ne débuteront qu’à partir du mois d’octobre.
Pas de maquilleuse ou de costumière, que du savoir
En véritable maître de céans, ce dernier nous convie alors pour un tour du «propriétaire» au fil duquel il nous présente les nombreux et indiscutables atouts du centre qu’il dirige. La visite commence par les différentes salles de langue, avant de se prolonger dans le théâtre, le cinéma ainsi que la salle multimédias. Au passage, nous découvrons que des sessions de formations dédiées aux élèves ainsi qu’aux étudiants souhaitant apprendre des langues étrangères dont le mandarin, existent aux côtés de langues moins exotiques comme l’italien, l’espagnol, l’anglais et le français. D’ailleurs, c’est dans ces mêmes salles que se font les tournages de la télé-école. Equipées de caméra, d’une table de mixage de sons, d’un data show, le tout orchestré par une mini-régie, ces salles ressemblent désormais plus à un plateau télévisé qu’à une classe ordinaire. A la différence notable qu’ici, nulle maquilleuse, costumière ou animateur professionnel. Nul plateau bigarré et autres effets spéciaux non plus. La priorité est donnée au fond plutôt qu’à la forme, à la pédagogie, plutôt qu’à l’esthétisme. Ce qui ne manque d’ailleurs pas de rejaillir négativement sur l’attractivité et la popularité de ces programmes destinés à un public essentiellement jeune, parfaitement au fait des standards de la télé moderne, mais dont la captation de l’attention relève souvent du sacerdoce, imposant ainsi une certaine forme de sobriété. Car, comme on l’aura compris, le concept de la télé-école en temps de Covid a été pensé, goupillé et mis en œuvre dans une situation d’urgence, avec une vocation strictement utilitaire. Constamment en rodage, ce concept a au moins le mérite d’exister et de permettre tant bien que mal de transmettre un minimum de savoir, notamment aux populations enclavées du Royaume.
Le jour de notre visite, trois enseignantes de la langue française et un technicien s’affairent dans d’interminables répétitions. Basique mais savamment étudié pour optimiser la captation de l’attention du public cible, le cadrage, ainsi que le séquençage, jouissent également de la même attention. «On se doit de remercier toute l’équipe des techniciens et celle du montage dont le soutien ne se limite pas à l’encadrement logistique, mais relève souvent du psychologique», clament en chœur les trois enseignantes, ravies par la patience de ces techniciens principalement issus de la SNRT et qui n’hésitent nullement à se muer en coachs au service de ces animatrices amateurs et improvisées, dispensant leurs précieux conseils et les aidant ainsi à surmonter le trac inhérent au périlleux exercice de la prise de parole devant les caméras.
Manque d’interaction
Fatiha Adda, enseignante au lycée Lalla Nezha, nous a expliqué les étapes par lesquelles chaque enseignant doit passer. «On vient chaque jour au centre munis de nos cours préparés à l’avance», nous déclare-t-elle, précisant que le programme pédagogique et les leçons sont établis par le ministère de l’Education Nationale. Concernant la planification de la diffusion des leçons, il y a un travail de préconception qui est établi par une inspectrice. «On assiste à des visioconférences presque journalières et on planifie les séances qui doivent être diffusées en termes de priorité», enchaîne, pour sa part, Hanaa Chaouki, enseignante de la langue française au lycée Moulay Yousef.
L’une comme l’autre insistent sur la question du suivi des parents, qui, selon elles, «doivent donner un coup de main aux enseignants pour que les élèves puissent remédier à leurs carences, et tirer profit des cours à distance le maximum possible». Pour ce qui est des critiques qui jaillissent çà et là concernant l’efficience de ces programmes, Fatiha Adda est convaincue de l’utilité de l’œuvre où elle est impliquée. «La majorité des élèves sont réceptifs à cette nouvelle méthode d’apprentissage», nous dit-elle, avant d’ajouter : «Les enfants de la nouvelle génération sont souvent connectés à leurs tablettes, leurs téléphones, ainsi que leurs Pc portable… ce qui fait qu’ils disposent de l’habileté nécessaire pour suivre les cours à distance, néanmoins, il faut veiller à ce qu’ils assistent aux cours. Et ça, c’est le rôle des parents ».
Seul regret sur lequel existe une certaine unanimité parmi les enseignants rencontrés, l’absence d’interaction avec les élèves. «Le distanciel a permis de revoir et de revisiter la méthode de préparer, de présenter et d’enseigner les cours. Mais le présentiel reste meilleur en termes d’interactivité avec les élèves», affirme à ce propos Hanaa Chaouki qui précise : «Dans une classe normale, l’élève est un acteur à part entière de la séance et l’enseignant se charge de la guidance et de la transmission du savoir. Mais dans ce modèle basé sur la télévision, l’interaction constitue un enjeu qui nécessite l’aide des parents et un effort démultiplié du professeur qui doit agir de sorte à maximiser la captation de l’attention de son public».
L’étape finale du thé à la menthe
Après chaque tournage, la version finale de la capsule atterrit dans une salle spéciale du Centre réservée à la préprod avec comme principales étapes le montage et l’étalonnage. C’est la phase ultime avant que les cours ne soient diffusés sur la chaîne «Attakafia», ainsi que sur les portails «Tilmic». «L’étalonneur dose la saturation, la lumière, les teintes et les contrastes du montage», nous explique Amine Jebbar, technicien chargé de la réalisation et de la production. «Le tout doit être homogène et agréable à l’œil. Enfin, on procède à la finalisation de la mise en forme des mixages pour la diffusion finale des épisodes. Les capsules doivent contenir entre 20 et 26 minutes, la masse horaire pour le montage d’une vidéo est d’environ une heure, mais tout dépend des circonstances»», précise le technicien. L’ensemble de ces étapes est soumis à un contrôle scrupuleux. Celui exercé par la cellule de contrôle et de validation chapeautée par un inspecteur de l’enseignement public, sans la validation duquel aucun programme ne peut être transmis au ministère de l’Education Nationale où se fait la validation finale, sésame indispensable à toute diffusion des cours sur la chaîne Attakafia, ainsi que sur les autres plates-formes dédiées aux apprenants.
«Le moment où l’inspecteur donne son verdict est plus que stressant, du fait qu’à la moindre erreur, le travail se refait depuis le début. Le résultat final doit être parfait », nous indique-t-on au niveau de la préprod. «Nous sommes très sévères concernant la validation de diffusion des cours», confirme Saadia Massai, inspectrice spécialiste en mathématiques, notant que « c’est un travail colossal, minutieux et précis. L’élève doit recevoir le meilleur rendement avec une bonne qualité. Ainsi, il y a une vérification des épisodes juste après l’enregistrement afin de pouvoir corriger les fautes et s’assurer si aucune faute de fond ou de forme ne subsiste dans ces programmes d’une durée standard de 2h et 20 minutes où la marge d’erreur est donc importante».
Après validation, une autre étape non moins importante intervient. Celle de la séance du thé à la menthe lors de laquelle les équipes du programme de télé-enseignement décompressent, échangent, débriefent les précédentes émissions, la tête pleine d’émotions et d’appréhensions quant au déroulement des prochains épisodes.
Et le confinement fut !
Nous sommes au deuxième semestre de l’année scolaire 2019-2020, précisément le 14 mars, lorsque le besoin du télé-enseignement émerge comme une nécessité absolue. La fermeture des écoles décrétée par le gouvernement en guise de riposte à la propagation naissante du Coronavirus entre alors en vigueur, une semaine avant l’état d’urgence sanitaire conjugué à un confinement généralisé des populations qui commençait le vendredi 20 mars. Les castings sont menés à la va-vite, au même titre que les concepts qui sont définis dans l’urgence. Les premières séances de soutien scolaire sont diffusées sur les chaînes nationales « Attakafia », « Laâyoune » et les portails « TilmidTICE », et « Taâlim ». Une grande partie de ces programmes sont tournés dans le Centre Régional d’Epanouissement Artistique et Littéraire Tadili de Rabat qui relève de l’Académie Régionale de l’Education et de la Formation de Rabat. Nous y sommes allés.
Dans ce centre situé au quartier l’Océan au sein des locaux de l’ancien Lycée Tadili construit en 1928, l’ambiance est paradoxalement au neuf et au modernisme. Récemment rénové par la Société Rabat Région Aménagements, une société anonyme créée en Novembre 2014 afin d’assurer la Maîtrise d’Ouvrage Déléguée du programme de développement de la ville de Rabat 2014-2018 baptisé « Rabat ville lumière », le centre s’étale sur un immense terrain d’une superficie totale de plus d’un hectare, avec une surface construite d’environ 5.000 mètres carrés. Murs blanc immaculé, touches pastel à l’intérieur des salles et équipements corrects plongent le lieu dans une atmosphère accueillante.
A partir de 9H, une dizaine de personnes, enseignants, techniciens du son et un caméraman, se tiennent dans les couloirs vides et se préparent à commencer le tournage des cours de français destinés à l’enseignement à distance. L’équipe chargée de la gestion de ce programme particulier, nous accueille avec un entrain et une bienveillance qui attestent d’une certaine fierté visible à l’œil nu. «Enfin, l’opportunité nous est donnée de dévoiler nos efforts au grand public», nous lance Latifa Chahbi, une enseignante du lycée Hocine Slaoui en temps normal, avec un large sourire sur le visage. Debout à côté d’elle, Tarik Echibba, Directeur du Centre, nous confie qu’actuellement ils travaillent sur des cours de remise à niveau et de rattrapage, tandis que les tournages de ceux relatifs à l’année scolaire 2020- 2021 ne débuteront qu’à partir du mois d’octobre.
Pas de maquilleuse ou de costumière, que du savoir
En véritable maître de céans, ce dernier nous convie alors pour un tour du «propriétaire» au fil duquel il nous présente les nombreux et indiscutables atouts du centre qu’il dirige. La visite commence par les différentes salles de langue, avant de se prolonger dans le théâtre, le cinéma ainsi que la salle multimédias. Au passage, nous découvrons que des sessions de formations dédiées aux élèves ainsi qu’aux étudiants souhaitant apprendre des langues étrangères dont le mandarin, existent aux côtés de langues moins exotiques comme l’italien, l’espagnol, l’anglais et le français. D’ailleurs, c’est dans ces mêmes salles que se font les tournages de la télé-école. Equipées de caméra, d’une table de mixage de sons, d’un data show, le tout orchestré par une mini-régie, ces salles ressemblent désormais plus à un plateau télévisé qu’à une classe ordinaire. A la différence notable qu’ici, nulle maquilleuse, costumière ou animateur professionnel. Nul plateau bigarré et autres effets spéciaux non plus. La priorité est donnée au fond plutôt qu’à la forme, à la pédagogie, plutôt qu’à l’esthétisme. Ce qui ne manque d’ailleurs pas de rejaillir négativement sur l’attractivité et la popularité de ces programmes destinés à un public essentiellement jeune, parfaitement au fait des standards de la télé moderne, mais dont la captation de l’attention relève souvent du sacerdoce, imposant ainsi une certaine forme de sobriété. Car, comme on l’aura compris, le concept de la télé-école en temps de Covid a été pensé, goupillé et mis en œuvre dans une situation d’urgence, avec une vocation strictement utilitaire. Constamment en rodage, ce concept a au moins le mérite d’exister et de permettre tant bien que mal de transmettre un minimum de savoir, notamment aux populations enclavées du Royaume.
Le jour de notre visite, trois enseignantes de la langue française et un technicien s’affairent dans d’interminables répétitions. Basique mais savamment étudié pour optimiser la captation de l’attention du public cible, le cadrage, ainsi que le séquençage, jouissent également de la même attention. «On se doit de remercier toute l’équipe des techniciens et celle du montage dont le soutien ne se limite pas à l’encadrement logistique, mais relève souvent du psychologique», clament en chœur les trois enseignantes, ravies par la patience de ces techniciens principalement issus de la SNRT et qui n’hésitent nullement à se muer en coachs au service de ces animatrices amateurs et improvisées, dispensant leurs précieux conseils et les aidant ainsi à surmonter le trac inhérent au périlleux exercice de la prise de parole devant les caméras.
Manque d’interaction
Fatiha Adda, enseignante au lycée Lalla Nezha, nous a expliqué les étapes par lesquelles chaque enseignant doit passer. «On vient chaque jour au centre munis de nos cours préparés à l’avance», nous déclare-t-elle, précisant que le programme pédagogique et les leçons sont établis par le ministère de l’Education Nationale. Concernant la planification de la diffusion des leçons, il y a un travail de préconception qui est établi par une inspectrice. «On assiste à des visioconférences presque journalières et on planifie les séances qui doivent être diffusées en termes de priorité», enchaîne, pour sa part, Hanaa Chaouki, enseignante de la langue française au lycée Moulay Yousef.
L’une comme l’autre insistent sur la question du suivi des parents, qui, selon elles, «doivent donner un coup de main aux enseignants pour que les élèves puissent remédier à leurs carences, et tirer profit des cours à distance le maximum possible». Pour ce qui est des critiques qui jaillissent çà et là concernant l’efficience de ces programmes, Fatiha Adda est convaincue de l’utilité de l’œuvre où elle est impliquée. «La majorité des élèves sont réceptifs à cette nouvelle méthode d’apprentissage», nous dit-elle, avant d’ajouter : «Les enfants de la nouvelle génération sont souvent connectés à leurs tablettes, leurs téléphones, ainsi que leurs Pc portable… ce qui fait qu’ils disposent de l’habileté nécessaire pour suivre les cours à distance, néanmoins, il faut veiller à ce qu’ils assistent aux cours. Et ça, c’est le rôle des parents ».
Seul regret sur lequel existe une certaine unanimité parmi les enseignants rencontrés, l’absence d’interaction avec les élèves. «Le distanciel a permis de revoir et de revisiter la méthode de préparer, de présenter et d’enseigner les cours. Mais le présentiel reste meilleur en termes d’interactivité avec les élèves», affirme à ce propos Hanaa Chaouki qui précise : «Dans une classe normale, l’élève est un acteur à part entière de la séance et l’enseignant se charge de la guidance et de la transmission du savoir. Mais dans ce modèle basé sur la télévision, l’interaction constitue un enjeu qui nécessite l’aide des parents et un effort démultiplié du professeur qui doit agir de sorte à maximiser la captation de l’attention de son public».
L’étape finale du thé à la menthe
Après chaque tournage, la version finale de la capsule atterrit dans une salle spéciale du Centre réservée à la préprod avec comme principales étapes le montage et l’étalonnage. C’est la phase ultime avant que les cours ne soient diffusés sur la chaîne «Attakafia», ainsi que sur les portails «Tilmic». «L’étalonneur dose la saturation, la lumière, les teintes et les contrastes du montage», nous explique Amine Jebbar, technicien chargé de la réalisation et de la production. «Le tout doit être homogène et agréable à l’œil. Enfin, on procède à la finalisation de la mise en forme des mixages pour la diffusion finale des épisodes. Les capsules doivent contenir entre 20 et 26 minutes, la masse horaire pour le montage d’une vidéo est d’environ une heure, mais tout dépend des circonstances»», précise le technicien. L’ensemble de ces étapes est soumis à un contrôle scrupuleux. Celui exercé par la cellule de contrôle et de validation chapeautée par un inspecteur de l’enseignement public, sans la validation duquel aucun programme ne peut être transmis au ministère de l’Education Nationale où se fait la validation finale, sésame indispensable à toute diffusion des cours sur la chaîne Attakafia, ainsi que sur les autres plates-formes dédiées aux apprenants.
«Le moment où l’inspecteur donne son verdict est plus que stressant, du fait qu’à la moindre erreur, le travail se refait depuis le début. Le résultat final doit être parfait », nous indique-t-on au niveau de la préprod. «Nous sommes très sévères concernant la validation de diffusion des cours», confirme Saadia Massai, inspectrice spécialiste en mathématiques, notant que « c’est un travail colossal, minutieux et précis. L’élève doit recevoir le meilleur rendement avec une bonne qualité. Ainsi, il y a une vérification des épisodes juste après l’enregistrement afin de pouvoir corriger les fautes et s’assurer si aucune faute de fond ou de forme ne subsiste dans ces programmes d’une durée standard de 2h et 20 minutes où la marge d’erreur est donc importante».
Après validation, une autre étape non moins importante intervient. Celle de la séance du thé à la menthe lors de laquelle les équipes du programme de télé-enseignement décompressent, échangent, débriefent les précédentes émissions, la tête pleine d’émotions et d’appréhensions quant au déroulement des prochains épisodes.
Salima HAFID