Rencontre du Parti de l’Istiqlal à Smara

« J’appelle nos frères dans les camps de Tindouf à rejoindre la patrie… Il n’existe pas d’alternative pour résoudre la question du Sahara en dehors de l’autonomie sous souveraineté marocaine ». Par ce message fort, Nizar Baraka, Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, a marqué la rencontre de haut niveau organisée samedi 20 septembre 2025 à Smara, capitale spirituelle du Sahara marocain. Cet appel, adressé aux Marocains de Tindouf, réaffirme l’ouverture constante du Royaume envers sa population sahraouie. Suivant les orientations du Royaume, l’Istiqlal veut faire de 2025 l’année de la résolution définitive du conflit du Sahara marocain, désormais inscrit dans une dynamique de développement sans précédent.

Cette journée, initiée par les deux groupes istiqlaliens au Parlement, a ainsi été l’occasion pour les membres du Parti de saluer cette dynamique exceptionnelle sur les plans économique, social et infrastructurel, portée par le Modèle de Développement lancé en 2015 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ce modèle a permis de donner à la région une image entièrement renouvelée, très différente de celle de 1975. Grâce à d’importants investissements publics réguliers, aux efforts des gouvernements successifs et à l’engagement politique des élus istiqlaliens, les provinces du Sud ont amorcé un véritable décollage, porteur d’une croissance réelle et durable, a affirmé le leader du Parti. Dans ce contexte, il a souligné que cet engagement renforce la confiance des citoyens envers le Parti de l’Istiqlal, dont les élus, qu’ils siègent dans les Conseils régionaux, communaux ou même à la présidence de la Chambre des Conseillers sous la direction de Mohamed Ould Rachid, continuent de porter haut la voix diplomatique et politique des provinces du Sud.
 
Baraka a affirmé dans ce sillage que «le nouveau modèle de développement des provinces du Sud ne s’arrêtera pas, mais se poursuivra à travers une nouvelle génération de programmes intégrés de développement territorial, conformément aux orientations Royales». Il a ainsi consacré une part importante de son intervention à la présentation des différents projets déjà réalisés ou en cours dans les provinces du Sud. À ce titre, il a rappelé que les provinces bénéficient de programmes de digitalisation, de raccordement électrique et de construction de barrages, destinés à protéger certaines zones contre les inondations et à assurer le stockage de l’eau. S’y ajoutent des initiatives visant à valoriser localement les ressources, en particulier le phosphate et les produits de la mer, qui constituent des moteurs essentiels de croissance. Dans le même esprit, Baraka a cité le lancement de projets stratégiques tournés vers l’avenir, tels que la production d’hydrogène vert, les énergies renouvelables (solaire et éolienne), ainsi que des unités de dessalement de l’eau de mer.
 

 
Concrètement, la voie express Tiznit-Dakhla est désormais achevée et actuellement en phase expérimentale, dont le coût global dépasse 10 milliards de dirhams. Ce projet d’envergure, long de 1.055 kilomètres, renforcera la dynamique socio-économique et n’est que le début d’un vaste réseau routier. Coiffant sa casquette de ministre de l’Équipement, le Secrétaire Général de l’Istiqlal a par ailleurs annoncé que la route d’Amgala, qui ralliera le Maroc à la Mauritanie à travers un nouveau poste frontalier en cours d’achèvement, sera prête dans deux semaines. Il a rappelé que ce corridor s’inscrit dans le cadre du renforcement des liaisons routières entre le Maroc et la Mauritanie et du développement des échanges commerciaux et économiques entre les deux pays, soulignant le suivi attentif du ministère de l’Équipement pour garantir sa mise en service dans les meilleurs délais. Cette initiative répond également à la demande croissante d’un deuxième passage, à côté de celui de Guerguerat, qui facilitera la circulation des biens et des personnes et stimulera l’activité économique dans les provinces du Sud.
 
Le plan de développement prévoit le financement de plus de 600 projets, incluant notamment le port Atlantique de Dakhla et l’Initiative Royale visant à permettre aux pays du Sahel d’accéder à l’océan Atlantique. Il vise également à faire du Maroc et des provinces du Sud une plateforme internationale de production et d’exportation d’énergies propres, telles que l’hydrogène vert, l’ammoniac vert et le phosphate sous ses différentes formes. « Ces projets mettent l’homme et les citoyens de ces provinces au centre du nouveau modèle de développement, illustrant l’engagement de Sa Majesté à le moderniser pour garantir un développement inclusif et durable », a souligné le chef du Parti. Près de la moitié de ces projets a déjà été achevée selon le bilan de fin mai 2024. Dans le détail, 320 projets ont été réalisés pour un coût total de 22 milliards de dirhams, tandis que 201 autres sont en cours de réalisation, pour une enveloppe globale avoisinant 50 milliards de dirhams.
 

 
Smara, ville frontalière située à l’Est du Royaume, hôte de la rencontre, et victime à maintes reprises des actes terroristes du Polisario, a également été au cœur des débats. « Longtemps marquée par l’aridité et la marginalisation durant la période coloniale espagnole, elle a connu, depuis sa rétrocession, une profonde dynamique de développement », a rappelé Moulay Hamdi Ould Rachid, membre du Comité exécutif du Parti et président du Conseil communal de Laâyoune. Il a souligné les investissements considérables consentis par l’État dans les infrastructures et l’éducation, citant notamment la création d’une Faculté pluridisciplinaire, l’éradication des bidonvilles et la mise à disposition de logements pour les habitants. Aujourd’hui, la province est appelée à contribuer pleinement à l’essor de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, devenue l’un des moteurs de la création de richesse nationale.

Ce développement tranche avec les actions désespérées du Polisario, illustrées par les tirs de projectiles contre Smara fin juin dernier, et qui ne constituent nullement un fait isolé. De tels agissements ne sauraient freiner l’élan d’une ville symbole de résilience et d’attachement indéfectible des populations sahraouies à leur marocanité. Baraka a dans ce sillage annoncé la poursuite du développement avec des crédits prévus en 2026 pour réhabiliter la route Laâyoune-Smara, saluant les efforts pour éradiquer les logements insalubres et offrir un habitat digne à près de 4.000 familles.
 

Le Secrétaire Général du Parti a affirmé que diriger la région de Laâyoune-Sakia El Hamra est une responsabilité que son parti assume avec fierté, considérant celle-ci comme le fruit de la réussite de ses projets phares. Il a rappelé que le parti compte une cinquantaine d'élus dans la région et préside 55 % des groupes dans les provinces du Sud, seul ou en coalition. Nizar Baraka a conclu son allocution en soulignant les défis à relever malgré les progrès accomplis, notamment en matière de formation et de lutte contre le chômage, rappelant que le changement souhaité repose sur la continuité du processus démocratique. Il a également insisté sur les taux record de participation politique dans les provinces du Sud, appelant à préserver cette dynamique pour renforcer le développement. Pour lui, le modèle de développement n'est pas un projet ponctuel, mais une dynamique continue faite d'étapes successives.

À l’issue de la rencontre organisée par le Groupe Istiqlalien « Pour l’Unité et l’Égalitarisme » aux deux Chambres du Parlement, le Parti de l’Istiqlal a publié le “Déclaration de Smara”. Par ce texte, il a réaffirmé ses positions constantes sur la question nationale, soulignant que l’année 2025 doit être celle de la décision finale concernant le Sahara marocain. Une lettre de dévotion et de loyauté a notamment été adressée à Sa Majesté le Roi.