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Réforme du système de la Santé : les médecins libéraux plaident pour plus d'incitations fiscales (explications de Tayeb Hamdi)


Rédigé par Anass Machloukh Mercredi 3 Août 2022

Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, s’est réuni avec les représentants des médecins libéraux pour discuter de la place du secteur privé dans le futur système de Santé que le gouvernement s’apprête à construire. Contacté par l’Opinion, Tayeb Hamdi, président du Syndicat national de médecine générale, nous explique les principales conclusions de la réunion à laquelle il a pris part, tout explosant les doléances des syndicats. À la tête des revendications : la révision de la tarification nationale de référence et celle du cadre fiscal pour les médecins libéraux afin de les inciter à investir. Détails.



Réforme du système de la Santé : les médecins libéraux plaident pour plus d'incitations fiscales (explications de Tayeb Hamdi)

Le système de Santé souffre du manque de complémentarité entre le secteur public et le secteur privé, c’est l’une des failles majeures citées par le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb dans l’exposé de la loi-cadre 06.22 et auxquelles il faut remédier dans le cadre de la réforme portée par le gouvernement. Pour scruter la place du secteur privé dans le futur système, le ministre de tutelle enchaîne les rencontres avec les représentants du secteur libéral, dont les syndicats des médecins libéraux.
 
Une occasion de faire le point sur leur situation et leurs revendications. Aussi, les discussions ont porté sur la généralisation de l’AMO et les perspectives de révision de la grille tarifaire de référence. Sur ce point, Tayeb Hamdi, président du syndicat national de médecine générale, estime que la tarification des prestations médicales, aussi bien de la médecine générale que des spécialistes, doit être alignées sur les prix, tels qu’appliqués aujourd’hui. « Il est insensé que les Caisses de Sécurité sociale remboursent les consultations à raison de 80 dirhams tandis que les tarifs, tels qu’ils sont aujourd’hui, sont largement supérieurs », nous explique M. Hamdi, ajoutant que 50% des médecins, selon lui, opèrent dans le secteur, où la majorité de soins et des prestations médicales y sont prodiguées.
 
Notre interlocuteur cite un chiffre plus parlant : 90% des dépenses de l’AMO vont vers le secteur privé sachant que le secteur public en absorbe seulement 10%, ce qui montre que les gens préfèrent se faire soigner plus dans le secteur privé, peut-être par manque de confiance dans le public. 
 
Comme l’AMO sera généralisé, la demande sur le secteur privé va certainement augmenter, ceci implique l'amélioration de la qualité des services médicaux prodigués par les médecins libéraux. D’où l’importance de l’investissement privé. « Nous avons mis l’accent sur la nécessité que le secteur soit plus attractif pour qu’il puisse attirer des investissements et pousser les futurs médecins à ouvrir des cabinets et des cliniques », souligne le président du syndicat, notant la nécessité d’une révision du cadre fiscal. Par ailleurs, la pression fiscale fait également partie des points soulevés lors de la réunion. « Nous avons besoin d’incitation pour encourager les médecins à investir », plaide le président du SNMG.
 
Par ailleurs, les syndicats ont fait part de leur volonté de contribuer activement à la réussite de la généralisation de la couverture médicale. Raison pour laquelle ils se sont déclarés favorables à l’adaptation de l’offre de soins proposés par les médecins libéraux aux priorités de la Santé publique. C’est-à-dire orienter leur offre vers les maladies et les pathologies les plus fréquentes et les plus prioritaires, conclut M. Hamdi.








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