Avec 223,7 milliards de dollars contre 211 milliards en 2022, il s'agit du cinquième record annuel d'affilée, souligne l'Organisation de coopération et de développement économiques basée à Paris, dont le Comité d'aide au développement (CAD) rassemble les principaux pays fournisseurs d'aide publique.
En termes "réels", c'est-à-dire hors effet de l'inflation et des changes, l'aide publique au développement (APD) est en hausse de 1,8%, en ligne avec une croissance de 1,7% des pays de l'OCDE en 2023.
L'aide à l'Ukraine en guerre a, elle, augmenté de 9% pour atteindre 20 milliards de dollars, dont 3,2 milliards d'aide humanitaire.
Il s'agit du "montant d'aide le plus important jamais accordé à un seul pays en une seule année", a souligné lors d'une conférence de presse Carsten Staur, président du CAD de l'OCDE. D'autant que s'y ajoutent 20,5 milliards de l'UE, en prêts à taux préférentiels.
"Ces 40,5 milliards de dollars (cumulés) dépassent l'aide publique au développement totale pour l'Afrique subsaharienne en 2023", a relevé M. Staur.
Cela impose selon lui "une énorme responsabilité à la fois à l'Ukraine et à ses nombreux donateurs", alors que l'Ukraine est un pays "à revenu intermédiaire, en route pour une adhésion à l'UE".
Il faudra donc "veiller" à ce que cette aide soit "utilisée de la manière la plus efficace possible, sans corruption ni mauvaise gestion", a-t-il prévenu.
L'année 2023 a également vu une nette hausse de l'APD envers la Cisjordanie et la bande de Gaza, dont les populations subissent lourdement les attaques d'Israël consécutives au massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre.
La hausse de l'APD y est de 12% par rapport à 2022, et atteint 1,4 milliard de dollars, dont 758 millions pour la seule aide humanitaire (+91%).
Au niveau mondial, l'aide humanitaire a augmenté de 4,8% en 2023 pour atteindre 25,9 milliards de dollars. Mais l'aide pour les coûts liés à l'accueil des réfugiés dans les pays donateurs a diminué de 6,2% à 31 milliards de dollars.
L'OCDE espère voir des flux d'aide suffisants arriver vers les pays les plus vulnérables, qui font face à un risque croissant de surendettement dans un contexte de changement climatique et d'augmentation des inégalités.
"Nous devons donc rester concentrés et déterminés à aider les plus vulnérables à atteindre leurs objectifs" de développement, a plaidé le secrétaire général de l'OCDE, Mathias Cormann.
En 2022, l'aide vers les pays les moins avancés avait reculé de 6,2%. En 2023, elle a remonté de 3% à 37 milliards de dollars.
L'OCDE s'inquiète aussi de voir la partie de leur Produit national brut consacrée à l'APD par les pays donateurs stagner à 0,37%, soit la moitié des 0,7% qui sont l'objectif de longue date de l'ONU.
Seuls l'Allemagne, le Danemark, le Luxembourg, la Norvège et la Suède ont dépassé cette cible en 2023. Les plus gros donateurs, en valeur absolue, ont été les Etats-Unis (66 milliards de dollars), l'Allemagne (36,7), le Japon (19,6), le Royaume-Uni (19,1) et la France (15,4).
Des ONG ont déploré que ces objectifs ne soient pas tenus, alors que, "rien qu'avec un modeste impôt sur la fortune, les gouvernements bailleurs de fonds pourraient collecter plus de 1. 200 milliards de dollars par an pour tenir leurs promesses d'APD", selon Louis-Nicolas Jandeaux, spécialiste des financements du développement à Oxfam France.
Oxfam et l'ONG ONE ont critiqué la baisse de près de 2 milliards de dollars de la contribution française, dans le cadre "d'une séquence extrêmement inquiétante pour la politique de solidarité internationale de notre pays", selon Maé Kurkjian, Responsable Plaidoyer chez ONE.
Les chiffres définitifs de l'APD pour 2023 seront publiés en décembre.
En termes "réels", c'est-à-dire hors effet de l'inflation et des changes, l'aide publique au développement (APD) est en hausse de 1,8%, en ligne avec une croissance de 1,7% des pays de l'OCDE en 2023.
L'aide à l'Ukraine en guerre a, elle, augmenté de 9% pour atteindre 20 milliards de dollars, dont 3,2 milliards d'aide humanitaire.
Il s'agit du "montant d'aide le plus important jamais accordé à un seul pays en une seule année", a souligné lors d'une conférence de presse Carsten Staur, président du CAD de l'OCDE. D'autant que s'y ajoutent 20,5 milliards de l'UE, en prêts à taux préférentiels.
"Ces 40,5 milliards de dollars (cumulés) dépassent l'aide publique au développement totale pour l'Afrique subsaharienne en 2023", a relevé M. Staur.
Cela impose selon lui "une énorme responsabilité à la fois à l'Ukraine et à ses nombreux donateurs", alors que l'Ukraine est un pays "à revenu intermédiaire, en route pour une adhésion à l'UE".
Il faudra donc "veiller" à ce que cette aide soit "utilisée de la manière la plus efficace possible, sans corruption ni mauvaise gestion", a-t-il prévenu.
L'année 2023 a également vu une nette hausse de l'APD envers la Cisjordanie et la bande de Gaza, dont les populations subissent lourdement les attaques d'Israël consécutives au massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre.
La hausse de l'APD y est de 12% par rapport à 2022, et atteint 1,4 milliard de dollars, dont 758 millions pour la seule aide humanitaire (+91%).
Au niveau mondial, l'aide humanitaire a augmenté de 4,8% en 2023 pour atteindre 25,9 milliards de dollars. Mais l'aide pour les coûts liés à l'accueil des réfugiés dans les pays donateurs a diminué de 6,2% à 31 milliards de dollars.
L'OCDE espère voir des flux d'aide suffisants arriver vers les pays les plus vulnérables, qui font face à un risque croissant de surendettement dans un contexte de changement climatique et d'augmentation des inégalités.
"Nous devons donc rester concentrés et déterminés à aider les plus vulnérables à atteindre leurs objectifs" de développement, a plaidé le secrétaire général de l'OCDE, Mathias Cormann.
En 2022, l'aide vers les pays les moins avancés avait reculé de 6,2%. En 2023, elle a remonté de 3% à 37 milliards de dollars.
L'OCDE s'inquiète aussi de voir la partie de leur Produit national brut consacrée à l'APD par les pays donateurs stagner à 0,37%, soit la moitié des 0,7% qui sont l'objectif de longue date de l'ONU.
Seuls l'Allemagne, le Danemark, le Luxembourg, la Norvège et la Suède ont dépassé cette cible en 2023. Les plus gros donateurs, en valeur absolue, ont été les Etats-Unis (66 milliards de dollars), l'Allemagne (36,7), le Japon (19,6), le Royaume-Uni (19,1) et la France (15,4).
Des ONG ont déploré que ces objectifs ne soient pas tenus, alors que, "rien qu'avec un modeste impôt sur la fortune, les gouvernements bailleurs de fonds pourraient collecter plus de 1. 200 milliards de dollars par an pour tenir leurs promesses d'APD", selon Louis-Nicolas Jandeaux, spécialiste des financements du développement à Oxfam France.
Oxfam et l'ONG ONE ont critiqué la baisse de près de 2 milliards de dollars de la contribution française, dans le cadre "d'une séquence extrêmement inquiétante pour la politique de solidarité internationale de notre pays", selon Maé Kurkjian, Responsable Plaidoyer chez ONE.
Les chiffres définitifs de l'APD pour 2023 seront publiés en décembre.
