L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search


L'Opinion

Propreté urbaine : Civisme, mais gouvernance aussi


Rédigé par Rime TAYBOUTA le Mercredi 15 Octobre 2025



Propreté urbaine : Civisme, mais gouvernance aussi
Il est 7h du matin, dans le quartier Hay Al-Matar, à quelques mètres de la prestigieuse Université Mohammed VI des Sciences de la Santé et à moins de cinq minutes de la très huppée Casa Finance City (CFC), les habitants se réveillent sur… des effluves nauséabonds dignes des plus crasses décharges publiques. Dans ce quartier où cohabitent cadres et familles modestes, la présence d’un souk de proximité a longtemps été perçue comme une nécessité commune, dont le prix est celui de la saleté et de l’insalubrité. Le cas de Hay Al-Matar, situé à la croisée du populaire Hay Hassani et de la CFC, n’est qu’un exemple parmi d’autres zones à Casablanca et partout au Maroc, où les rues croulent sous les sacs en plastique, les restes alimentaires et autres déchets abandonnés. Pourtant, des efforts ont été consentis, des budgets conséquents ont été mobilisés, et des campagnes emblématiques, à l’image de l’opération «Zéro Mika», ont été exécutées, mais, comme souvent, l’engagement des citoyens et des autorités s’essouffle dès la fin de la «7amla», laissant le terrain à la nonchalance et aux mauvaises habitudes.

Cette légèreté dégage non seulement de mauvaises odeurs, mais surtout ternit l’image d’une ville qui aspire à l’exemplarité urbaine. Dans cette configuration, il serait trop facile de désigner un coupable unique, mais la vérité, c’est que la mauvaise gestion des déchets est le symptôme d’un manque de discipline collective. 

Du moment que l’efficacité des campagnes ponctuelles repose souvent sur la fermeté des autorités, la lutte durable contre la mauvaise gestion des déchets exige, donc, une approche coercitive, structurée et continue, afin d’imposer le respect de l’espace public. La mise en place effective de la Police de la propreté à Casablanca en constitue le premier pas. Composée d’agents assermentés, cette brigade aura pour mission de veiller au respect des règles d’hygiène et de sanctionner les contrevenants, en patrouillant dans les rues, les marchés et les espaces publics. L’objectif est de rappeler que la propreté n’est pas un luxe, mais une responsabilité partagée. La technologie viendra en renfort : plus de 1.300 caméras de surveillance ont été installées à travers la ville pour détecter les actes d’incivisme et identifier les fautifs… pourvu que l’éveil des consciences suive !



Dans la même rubrique :
< >





🔴 Top News