Face à la complexité du paysage économique mondial, où même les grandes banques centrales peinent à anticiper la trajectoire de l’inflation, le Maroc se positionne comme un moteur économique stable en Afrique du Nord. C’est ce qui ressort d’un rapport du magazine américain Global Finance, intitulé «Bulletins des banquiers centraux 2025 : Unis face à l’incertitude».
L’agence Fitch Ratings souligne d’ailleurs la prudence qui domine : la Fed américaine pourrait se retrouver en mode attentiste au début de l’année prochaine, naviguant avec les risques d’inflation à mesure qu’ils apparaissent plutôt que de les anticiper. En revanche, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon ont laissé leurs taux inchangés, tandis que la Banque centrale européenne a également maintenu le cap et indiqué que son cycle de baisse des taux pourrait toucher à sa fin. Toutefois, le risque est que les banquiers centraux soient confrontés à de nouvelles pressions inflationnistes en 2026.
Les autorités monétaires évoluent dans un environnement où la trajectoire de la croissance, du commerce et de l’inflation est de plus en plus difficile à prévoir, ce qui les contraint à la prudence, souligne le magazine américain, basé à New-York, qui réalise sa 31ème évaluation annuelle des banquiers centraux, couvrant 105 pays, dont le Maroc.
C’est dans ce climat d’incertitude que les banques centrales du monde entier mènent leurs politiques, peinant souvent à anticiper les conséquences des bouleversements soudains de l’ordre économique mondial, écrit le rapport publié le 15 octobre.
L’agence Fitch Ratings souligne d’ailleurs la prudence qui domine : la Fed américaine pourrait se retrouver en mode attentiste au début de l’année prochaine, naviguant avec les risques d’inflation à mesure qu’ils apparaissent plutôt que de les anticiper. En revanche, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon ont laissé leurs taux inchangés, tandis que la Banque centrale européenne a également maintenu le cap et indiqué que son cycle de baisse des taux pourrait toucher à sa fin. Toutefois, le risque est que les banquiers centraux soient confrontés à de nouvelles pressions inflationnistes en 2026.
Les autorités monétaires évoluent dans un environnement où la trajectoire de la croissance, du commerce et de l’inflation est de plus en plus difficile à prévoir, ce qui les contraint à la prudence, souligne le magazine américain, basé à New-York, qui réalise sa 31ème évaluation annuelle des banquiers centraux, couvrant 105 pays, dont le Maroc.
C’est dans ce climat d’incertitude que les banques centrales du monde entier mènent leurs politiques, peinant souvent à anticiper les conséquences des bouleversements soudains de l’ordre économique mondial, écrit le rapport publié le 15 octobre.
Une stratégie économique payante
Dans ce contexte d’incertitude mondiale, le Maroc déploie une stratégie proactive, selon Global Finance. Grâce à sa stabilité monétaire et à sa stratégie d’assouplissement, le Royaume affiche une croissance du PIB prévue de 3,8% cette année.
Par ailleurs, le pays a réussi à maîtriser l’inflation, la ramenant d’un pic de 6,7% en 2022 à environ 2%. La stabilité des prix étant rétablie, Bank Al-Maghrib (BAM) a pu commencer à assouplir sa politique monétaire à la mi-2024, abaissant son taux directeur à trois reprises pour atteindre 2,25% en mars 2025, souligne Global Finance.
Toutefois, poursuit la même source, des risques subsistent même si l’inflation est globalement maîtrisée.
La banque centrale devra rester vigilante et maintenir une approche fondée sur les données», prévient l’OCDE, citant les tensions commerciales mondiales qui pourraient peser sur les prix et compliquer la tâche de la banque centrale malgré son succès initial.
Une performance bancaire remarquable
Malgré ces défis, le Maroc peut compter sur un secteur bancaire dynamique.
Depuis des décennies, en effet, la trajectoire économique du Maroc s’appuie sur un programme de réformes clair et des investissements dans les infrastructures qui ont amélioré le climat des affaires et attiré des IDE importants, notamment dans les secteurs de l’aéronautique, de l’agroalimentaire et du textile.
En outre, le secteur bancaire agit comme un pôle d’attraction régional.
Par ailleurs, en 2024, les banques marocaines ont affiché une forte rentabilité, avec une hausse de 13,2% de leur produit net bancaire et une croissance du crédit de 6 à 7%.
Cependant, les créances douteuses ont doublé au cours de la dernière décennie pour atteindre 8,6% du volume total des crédits. L’introduction d’un marché secondaire pour les créances douteuses pourrait «améliorer significativement la performance de crédit et les indicateurs de fonds propres des banques», commente Global Finance qui cite l’agence de notation Fitch Ratings.
Innovation et finance durable
Selon Global Finance, le secteur financier aborde généralement l’innovation et les nouvelles technologies avec prudence. Pourtant, en janvier 2025, l’ouverture du Morocco Fintech Center (MFC) au siège de Bank Al-Maghrib a marqué une étape importante, le gouverneur Abdellatif Jouahri appelant à une coopération internationale et régionale renforcée en matière de finance numérique. De surcroît, face aux défis croissants que pose le réchauffement climatique à l’économie marocaine, BAM s’est également imposée comme un pionnier de l’intégration du risque climatique dans ses prévisions et l’élaboration de ses politiques.
En conclusion, le Maroc continue de démontrer sa résilience face aux incertitudes économiques mondiales, grâce à une politique monétaire prudente de Bank AlMaghrib.
Classement African Business 2025 : Six banques marocaines dans le Top 20 régional
Le secteur bancaire marocain assoit son leadership régional, comme en témoigne le tout récent classement 2025 des 20 plus grandes institutions financières d’Afrique du Nord publié par le magazine African Business. Ce palmarès, qui analyse les performances de l’année 2024, confirme la solidité du système national : six banques marocaines figurent dans ce Top 20, un score égalant celui de l’Égypte.
Les locomotives du secteur s’affichent aux premières loges du classement en Afrique du Nord, juste derrière le leader incontesté, la National Bank of Egypt. Attijariwafa Bank se classe ainsi à la deuxième place avec un capital de niveau 1 (le capital le plus fiable et le plus solide de la banque, destiné à absorber les pertes) impressionnant de 6 milliards de dollars. Elle est suivie de près par la Banque Centrale Populaire (BCP) en troisième position, forte d’un capital de 5 milliards de dollars. La performance marocaine n’est pas uniquement le fait de ce duo. Bank of Africa– BMCE Group figure également en bonne place, à la 7ème position. Ce groupe, connu pour son déploiement dans 32 pays africains, illustre la stratégie d’expansion continentale qui soutient la force régionale des banques marocaines. Le contingent est complété par Société Générale Marocaine de Banques (11ème), CIH Bank (13ème), et la sixième banque marocaine dans cet ordre de classement, le Crédit Agricole du Maroc (14ème), confirmant la bonne santé et la gestion prudente du risque du secteur.
En définitive, le Top 20 est clairement dominé par le Maroc et l’Égypte, loin devant l’Algérie et la Tunisie. Ces résultats consolident la réputation du Royaume en tant que pôle financier central, dynamique et stable sur le continent africain.
Les locomotives du secteur s’affichent aux premières loges du classement en Afrique du Nord, juste derrière le leader incontesté, la National Bank of Egypt. Attijariwafa Bank se classe ainsi à la deuxième place avec un capital de niveau 1 (le capital le plus fiable et le plus solide de la banque, destiné à absorber les pertes) impressionnant de 6 milliards de dollars. Elle est suivie de près par la Banque Centrale Populaire (BCP) en troisième position, forte d’un capital de 5 milliards de dollars. La performance marocaine n’est pas uniquement le fait de ce duo. Bank of Africa– BMCE Group figure également en bonne place, à la 7ème position. Ce groupe, connu pour son déploiement dans 32 pays africains, illustre la stratégie d’expansion continentale qui soutient la force régionale des banques marocaines. Le contingent est complété par Société Générale Marocaine de Banques (11ème), CIH Bank (13ème), et la sixième banque marocaine dans cet ordre de classement, le Crédit Agricole du Maroc (14ème), confirmant la bonne santé et la gestion prudente du risque du secteur.
En définitive, le Top 20 est clairement dominé par le Maroc et l’Égypte, loin devant l’Algérie et la Tunisie. Ces résultats consolident la réputation du Royaume en tant que pôle financier central, dynamique et stable sur le continent africain.