l revient au Maroc d’avoir été à l'origine de la célébration de la Journée mondiale de la Poésie, notamment à Mohammed Bennis. Une célébration qui revendique la poésie comme un droit. Un art en crise à travers le monde.
Au Maroc, la production poétique est pléthorique. En témoignent le nombre de publications, souvent à compte d’auteur, la diversité linguistique des « poésies » marocaines, le nombre des évènements poétiques, les prix littéraires qui consacrent chaque année la poésie.
Il ne faut pas oublier le rôle de la Maison de la poésie et des deux antennes de Dar Chiir. Des poètes marocains ont donné ses lettres de noblesse à cet art exigeant, parmi lesquels on peut citer Mohammed Khaïr-Eddine, Abdellatif Laâbi, Mohammed Bennis, Larbi Batma, Abdallah Zriqa...
Ces consécrations ne doivent pas cacher de sérieux problèmes. Au Maroc, tout ce qui se publie sous l’enseigne « poésie » n’est pas toujours de la poésie. Si l’on exclut les éditions Toubkal, aujourd’hui en difficulté, et les éditions Marsam, les éditeurs marocains s’engagent peu pour la poésie. Il ne s’agit pas seule à l’oriment de publier des recueils de poèmes, mais encore d’avoir une politique éditoriale claire et de soigner la forme (papier, format, couverture, caractère, illustration...).
Reste enfin une question centrale : qu’est-ce que la « poésie marocaine » ? On en parle souvent comme d’un corpus défini. Or force est de constater que, pour le moment, seules deux variétés linguistiques de cette poésie sont mises en avant, à savoir la poésie d’expression arabe et la poésie d’expression française, avec un avantage, de par le nombre, pour la première.
D’autres variétés, la dialectale, l’amazighe, la hassanie... restent dans l’ombre. Une ombre qui finit souvent par occulter beaucoup de recueils de poèmes, à défaut d’archives et de d’anthologie. Le livre de la « poésie marocaine » n’existe pas encore. Il sera toujours inachevé et lacunaire.
Au Maroc, la production poétique est pléthorique. En témoignent le nombre de publications, souvent à compte d’auteur, la diversité linguistique des « poésies » marocaines, le nombre des évènements poétiques, les prix littéraires qui consacrent chaque année la poésie.
Il ne faut pas oublier le rôle de la Maison de la poésie et des deux antennes de Dar Chiir. Des poètes marocains ont donné ses lettres de noblesse à cet art exigeant, parmi lesquels on peut citer Mohammed Khaïr-Eddine, Abdellatif Laâbi, Mohammed Bennis, Larbi Batma, Abdallah Zriqa...
Ces consécrations ne doivent pas cacher de sérieux problèmes. Au Maroc, tout ce qui se publie sous l’enseigne « poésie » n’est pas toujours de la poésie. Si l’on exclut les éditions Toubkal, aujourd’hui en difficulté, et les éditions Marsam, les éditeurs marocains s’engagent peu pour la poésie. Il ne s’agit pas seule à l’oriment de publier des recueils de poèmes, mais encore d’avoir une politique éditoriale claire et de soigner la forme (papier, format, couverture, caractère, illustration...).
Reste enfin une question centrale : qu’est-ce que la « poésie marocaine » ? On en parle souvent comme d’un corpus défini. Or force est de constater que, pour le moment, seules deux variétés linguistiques de cette poésie sont mises en avant, à savoir la poésie d’expression arabe et la poésie d’expression française, avec un avantage, de par le nombre, pour la première.
D’autres variétés, la dialectale, l’amazighe, la hassanie... restent dans l’ombre. Une ombre qui finit souvent par occulter beaucoup de recueils de poèmes, à défaut d’archives et de d’anthologie. Le livre de la « poésie marocaine » n’existe pas encore. Il sera toujours inachevé et lacunaire.
Abdelghani FENNANE, Auteur