L’institution panafricaine vient de publier son rapport annuel sur les perspectives macroéconomiques du continent en termes de croissance dans les prochaines années à venir. Analysant les perspectives dans les différentes régions, le rapport fait ressortir que malgré la confluence des chocs, la résilience des économies de l’Afrique reste forte, avec une croissance positive prévue pour lesdites régions.
Parallèlement, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver un accord de participation aux risques non financé de 150 millions de dollars entre la Banque centrale africaine et la Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe (TDB).
Selon le Conseil, cet accord vise à stimuler le commerce intra-africain, promouvoir l’intégration régionale et contribuer à la réduction du déficit de financement du commerce en Afrique, conformément aux objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Dans ce cadre, la BAD fournira une couverture de garantie de 50%, et jusqu’à 75%, pour des transactions dans les pays à faible revenu et les États en transition, sur la base d’un partage des risques avec TDB.
Pour revenir au rapport proprement dit, le document indique qu’en Afrique de l’Ouest la croissance devrait accélérer pour atteindre 4% en 2024 et 4,4% en 2025. Les experts de la BAD soulignent, dans ce sens, que la forte croissance enregistrée dans la plupart des pays de la région devrait compenser les ralentissements observés au Nigéria et au Ghana.
Cependant, le rapport révèle que le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) jette une ombre sur la durabilité des gains dans un contexte d’incertitude croissante.
Parallèlement, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver un accord de participation aux risques non financé de 150 millions de dollars entre la Banque centrale africaine et la Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe (TDB).
Selon le Conseil, cet accord vise à stimuler le commerce intra-africain, promouvoir l’intégration régionale et contribuer à la réduction du déficit de financement du commerce en Afrique, conformément aux objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Dans ce cadre, la BAD fournira une couverture de garantie de 50%, et jusqu’à 75%, pour des transactions dans les pays à faible revenu et les États en transition, sur la base d’un partage des risques avec TDB.
Pour revenir au rapport proprement dit, le document indique qu’en Afrique de l’Ouest la croissance devrait accélérer pour atteindre 4% en 2024 et 4,4% en 2025. Les experts de la BAD soulignent, dans ce sens, que la forte croissance enregistrée dans la plupart des pays de la région devrait compenser les ralentissements observés au Nigéria et au Ghana.
Cependant, le rapport révèle que le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) jette une ombre sur la durabilité des gains dans un contexte d’incertitude croissante.
Améliorer la connectivité interne
Pour ce qui est de l’Afrique de l’Est, elle continuera de porter l’élan de croissance du continent, avec une croissance prévue de son PIB de 5,1% en 2024 et de 5,7% en 2025, soutenue par de solides investissements stratégiques visant à améliorer la connectivité interne et à approfondir le commerce intrarégional, soutient le rapport.
Concernant l’Afrique centrale, la BAD affirme que la croissance, dans cette partie du continent, devrait ralentir à 3,5% en 2024, mais la reprise prévue de la consommation privée et l’augmentation des investissements miniers et des exportations pourraient contribuer à porter la croissance à 4,1% en 2025.
Pour sa part, l’Afrique australe maintiendra une croissance faible, en progression de 2,2% en 2024 et 2,6% en 2025. Cela reflète la faiblesse économique persistante de l’Afrique du Sud, la plus grande économie de la région, lit-on dans cette enquête.
Quant à l’Afrique du Nord, les experts de la BAD expliquent que les conditions météorologiques défavorables et les défis macroéconomiques qui se succèdent maintiendront la croissance de la région à 3,9% en 2024, avec une légère amélioration à 4,1% en 2025.
S’exprimant à propos de ce rapport, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), AkinwumiAdesina, a affirmé que les pays africains continuent d’enregistrer une croissance économique plus rapide que la moyenne mondiale de 3%, faisant preuve de résilience face à plusieurs défis, dont le changement climatique, les tensions géopolitiques, la hausse de l’inflation, l’insécurité alimentaire et l’augmentation de la dette.
Dans cette dernière édition de son rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique », dévoilée vendredi, la BAD soutient que l’Afrique domine le classement des vingt pays à la croissance économique la plus forte au monde en 2024. Il prévoit, en outre, une croissance plus forte pour l’Afrique en 2024, supérieure à la moyenne mondiale estimée.
Renforcer le secteur des exportations
A en croire les rédacteurs de l’enquête, le continent sera la deuxième région à la croissance la plus rapide après l’Asie. L’Afrique comptera, en 2024, onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du continent devrait s’établir en moyenne à 3,8% cette année et 4,2% en 2025.
Ces chiffres sont supérieurs aux moyennes mondiales estimées à 2,9% et 3,2%, selon le rapport.L’Afrique devrait rester ainsi la deuxième région connaissant la croissance la plus forte après l’Asie.Les onze premiers pays africains, qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024, sont le Niger (11,2%), le Sénégal (8,2%), la Libye (7,9%), le Rwanda (7,2%), la Côte d’Ivoire (6,8%), l’Éthiopie (6,7%), le Bénin (6,4%), Djibouti (6,2%), la Tanzanie (6,1%), le Togo (6%), et l’Ouganda (6%).
Enfin, le rapport identifie les réformes structurelles et les politiques industrielles stratégiques comme essentielles pour accélérer la diversification économique et renforcer le secteur des exportations.
A cet égard, il recommande que les pays investissent davantage dans le capital humain et poursuivent une stratégie d’industrialisation et de diversification basée sur les ressources qui permettent au continent d’exploiter ses avantages comparatifs et de renforcer sa résilience aux chocs.
Wolondouka SIDIBE