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Culture

Parution : Les ruines de Rabat parlent à Abdeljlil Lahjomri


Rédigé par Abdallah BENSMAÏN le Mercredi 6 Janvier 2021



Abdeljlil Lahjomri, Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, aime bien Rabat… qui le lui rend en inspiration. Il est ce visiteur infatigable de la capitale dans ce qu’elle a d’ancien et d’actuel, au sens de vivant, comme peut l’être le Jardin d’Essais et tant d’autres lieux.

Abdeljlil Lahjomri a un regard d’enfance sur ce lieu où la botanique réalise des miracles, un lieu qu’il aimerait voir en : « un parcours poétique, où les sensations visuelles et l’émotion esthétique voltigeraient des fleurs aux sculptures, des sculptures aux fleurs, où les collections végétales rares et précieuses, qui y survivent encore, s’ajouteraient aux collections artistiques que nos artistes y déploieraient ». 

«Le Rabat des origines, une histoire qui reste à écrire» qu’il vient de publier raconte cet attachement poétique et scientifique à la fois, avec le regard toujours renouvelé, il est dans la démarche de l’historien rigoureux et sensible aux indices qui mène au noyau, en une sorte de quête des origines.

Son attachement à la Casbah des Oudayas et à la Nécropole du Chellah n’est pas qu’historique, il est également tourné vers le présent et l’avenir de ces sites anciens de Rabat. Si l’une est encore debout – Oudayas -, habité et constitue un quartier entier de la ville, avec ses pulsions de vie, l’autre – Chellah - est en ruine. De ces ruines qui parlent aux visiteurs, à travers quelques repères sans lesquels la visite du Chellah ne serait pas … touristique.
 
Et justement, Abdeljlil Lahjomri a une sorte de rêve réalisable : faire des Oudayas un écomusée et de Chellah un musée à ciel ouvert.
 
Qu’est-ce qui fait aimer Rabat à Abdeljlil Lahjomri ? Cette déclaration d’amour de l’auteur répond à la question : « Il n’y a aucun particularisme, non plus, à affirmer que l’hospitalité de cette ville est toute en nuances, qu’elle est sereine, peu tapageuse, peu intéressée, si peu opportuniste. J’aime Rabat pour cette pudeur ».
 

Abdallah BENSMAÏN