A l'issue de l'opération ayant mobilisé des blindés, des drones, ainsi qu'au moins un bulldozer et un hélicoptère d'attaque, un journaliste de l'AFP a pu filmer à l'intérieur du bâtiment où s'était retranché Abdel Fatah Husseïn Khrouchah, membre de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, dans le camp de réfugiés de Jénine.
Selon les éléments concordants communiqués par les forces israéliennes et les témoignages recueillis sur place, les soldats ont encerclé le bâtiment et de violents affrontements les ont opposés à des hommes armés à l'intérieur, mais aussi à des combattants palestiniens dans les rues de cette zone urbaine du nord de la Cisjordanie occupée.
Des témoins ont parlé de tirs de roquettes sur le bâtiment. L'armée a confirmé que "des lance-missiles portatifs" avaient été utilisés contre l'immeuble d'habitation. A l'intérieur, des pans de murs écroulés témoignent de la violence des combats.
Le ministère de la Santé palestinien a annoncé la mort de six Palestiniens "tués par l'occupation [israélienne] à Jénine" : outre Khrouchah, 49 ans, cinq hommes âgés de 22 à 29 ans. Et 26 autres personnes ont été blessées, dont trois grièvement. Les forces israéliennes ont fait part de deux blessés légers dans leurs rangs.
Selon les autorités israéliennes, Khrouchah était l'auteur de l'attaque ayant coûté la vie le 26 février à deux frères habitant une colonie juive du nord de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a félicité les soldats d'avoir "agi avec une précision chirurgicale…". "Quiconque nous fait du mal en paiera le prix", a-t-il ajouté.
"Les crimes et les massacres perpétrés par les Israéliens n'intimideront pas notre peuple palestinien mais le renforceront dans sa détermination à combattre l'occupation israélienne", a réagi le Hamas.
Le Jihad islamique a publié un communiqué au ton similaire, tout comme le mouvement du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le Fatah, dont le texte laisse entendre que des membres des forces de sécurité palestinienne auraient pris part aux combats contre l'armée israélienne.
Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne, a dénoncé comme un acte de "guerre totale" l'emploi de roquettes contre des habitations en pleine ville et accusé le gouvernement israélien d'être "responsable [d'une] escalade dangereuse qui menace d'embraser la situation et de détruire tous les efforts destinés à ramener la stabilité".
Dans le camp de réfugiés d'Askar, à Naplouse, autre ville du nord de la Cisjordanie, théâtre comme Jénine de raids militaires israéliens à répétition qualifiés par l'armée d'"opérations antiterroristes" depuis bientôt un an, les soldats ont arrêté trois fils de Khrouchah, selon des sources palestiniennes.
Le Shin Beth, la sécurité intérieure israélienne, indique pour sa part que deux fils de Khrouchah ont été arrêtés et qu'ils sont soupçonnés d'avoir aidé leur père à planifier son attaque.
L'ancien Premier ministre israélien, Yair Lapid, a déclaré, mardi, que l'attaque perpétrée la veille par des colons contre le village palestinien de Huwara, avait été menée par des "terroristes juifs".
Lundi, quatre Palestiniens, dont une enfant, ont été blessés lors d'une nouvelle attaque de colons israéliens contre des maisons à Huwara, dans le sud de Naplouse.
Des témoins ont déclaré à Anadolu que des dizaines de colons avaient attaqué le village et jeté des pierres sur des véhicules palestiniens, après quoi des affrontements ont éclaté entre eux et des dizaines d'habitants de Huwara, théâtre de violents affrontements déjà la semaine dernière.
"Nous avons été témoins d'une autre nuit de violences criminelles à Huwara, dont les auteurs sont des terroristes juifs. Ces gens-là ne nous représentent pas, ils ne font pas partie de nous", a déclaré Lapid dans un tweet.
Et l'ancien Premier ministre israélien d'ajouter : "Les milices du ministre des Finances, Bezalel Smotrich et du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sont les principaux semeurs de troubles. Ils doivent être arrêtés et jugés".
Le 26 février, le village de Huwara a été le théâtre d'attaques sans précédent menées par des colons, qui ont fait un mort et des dizaines de blessés. Les colons israéliens ont incendié et saccagé des dizaines de maisons et de voitures, après que deux des leurs ont été tués dans une fusillade près du village..
Selon les éléments concordants communiqués par les forces israéliennes et les témoignages recueillis sur place, les soldats ont encerclé le bâtiment et de violents affrontements les ont opposés à des hommes armés à l'intérieur, mais aussi à des combattants palestiniens dans les rues de cette zone urbaine du nord de la Cisjordanie occupée.
Des témoins ont parlé de tirs de roquettes sur le bâtiment. L'armée a confirmé que "des lance-missiles portatifs" avaient été utilisés contre l'immeuble d'habitation. A l'intérieur, des pans de murs écroulés témoignent de la violence des combats.
Le ministère de la Santé palestinien a annoncé la mort de six Palestiniens "tués par l'occupation [israélienne] à Jénine" : outre Khrouchah, 49 ans, cinq hommes âgés de 22 à 29 ans. Et 26 autres personnes ont été blessées, dont trois grièvement. Les forces israéliennes ont fait part de deux blessés légers dans leurs rangs.
Participation des membres de sécurité palestinienne aux combats
Selon les autorités israéliennes, Khrouchah était l'auteur de l'attaque ayant coûté la vie le 26 février à deux frères habitant une colonie juive du nord de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a félicité les soldats d'avoir "agi avec une précision chirurgicale…". "Quiconque nous fait du mal en paiera le prix", a-t-il ajouté.
"Les crimes et les massacres perpétrés par les Israéliens n'intimideront pas notre peuple palestinien mais le renforceront dans sa détermination à combattre l'occupation israélienne", a réagi le Hamas.
Le Jihad islamique a publié un communiqué au ton similaire, tout comme le mouvement du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le Fatah, dont le texte laisse entendre que des membres des forces de sécurité palestinienne auraient pris part aux combats contre l'armée israélienne.
Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne, a dénoncé comme un acte de "guerre totale" l'emploi de roquettes contre des habitations en pleine ville et accusé le gouvernement israélien d'être "responsable [d'une] escalade dangereuse qui menace d'embraser la situation et de détruire tous les efforts destinés à ramener la stabilité".
Dans le camp de réfugiés d'Askar, à Naplouse, autre ville du nord de la Cisjordanie, théâtre comme Jénine de raids militaires israéliens à répétition qualifiés par l'armée d'"opérations antiterroristes" depuis bientôt un an, les soldats ont arrêté trois fils de Khrouchah, selon des sources palestiniennes.
Le Shin Beth, la sécurité intérieure israélienne, indique pour sa part que deux fils de Khrouchah ont été arrêtés et qu'ils sont soupçonnés d'avoir aidé leur père à planifier son attaque.
L'attaque de Huwara menée par des "terroristes juifs"
L'ancien Premier ministre israélien, Yair Lapid, a déclaré, mardi, que l'attaque perpétrée la veille par des colons contre le village palestinien de Huwara, avait été menée par des "terroristes juifs".
Lundi, quatre Palestiniens, dont une enfant, ont été blessés lors d'une nouvelle attaque de colons israéliens contre des maisons à Huwara, dans le sud de Naplouse.
Des témoins ont déclaré à Anadolu que des dizaines de colons avaient attaqué le village et jeté des pierres sur des véhicules palestiniens, après quoi des affrontements ont éclaté entre eux et des dizaines d'habitants de Huwara, théâtre de violents affrontements déjà la semaine dernière.
"Nous avons été témoins d'une autre nuit de violences criminelles à Huwara, dont les auteurs sont des terroristes juifs. Ces gens-là ne nous représentent pas, ils ne font pas partie de nous", a déclaré Lapid dans un tweet.
Et l'ancien Premier ministre israélien d'ajouter : "Les milices du ministre des Finances, Bezalel Smotrich et du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sont les principaux semeurs de troubles. Ils doivent être arrêtés et jugés".
Le 26 février, le village de Huwara a été le théâtre d'attaques sans précédent menées par des colons, qui ont fait un mort et des dizaines de blessés. Les colons israéliens ont incendié et saccagé des dizaines de maisons et de voitures, après que deux des leurs ont été tués dans une fusillade près du village..
Paris et Washington préoccupés la violence en Cisjordanie occupée
Commentant l'incursion de Tsahal ce mardi à Jénine en Cisjordanie, qui a abouti à l'élimination de plusieurs Palestiniens, le Département d'Etat américain a réaffirmé le droit d'Israël à se défendre, a déclaré Ned Price, le porte-parole du Département d'Etat.
Celui-ci a poursuivi en soulignant que les Etats-Unis restaient "profondément préoccupés par la forte hausse de la violence en Cisjordanie et qu'ils continuaient d'exhorter les parties à prendre des mesures immédiates pour éviter de nouvelles pertes de vie". Pour finir, le ministère américain a fait savoir que l'administration Biden était très inquiète "de l'attaque des colons" à Hawara la nuit dernière, qu'elle réitérait son appel à poursuivre les responsables.
De son côté, la ministre française des Affaires étrangères s'est déclarée "extrêmement préoccupée" par la vague de violences en Israël, lors d'une audition mardi soir devant l'Assemblée nationale.
Catherine Colonna n'a pas directement répondu aux députés l'interpellant sur la possibilité de prendre des sanctions à l'encontre du gouvernement israélien, mais elle a rappelé les condamnations récentes de la France relatives notamment aux "violences" commises par les "colons israéliens" à l'encontre de civils palestiniens.
"La violence engendre la violence et nous avons appelé les uns et les autres à d'autres comportements", a ajouté la ministre. Elle a également souligné le "contraste saisissant entre les violences quotidiennes qui sont clairement à la hausse et les promesses de ce que les accords d'Abraham devaient apporter".
Celui-ci a poursuivi en soulignant que les Etats-Unis restaient "profondément préoccupés par la forte hausse de la violence en Cisjordanie et qu'ils continuaient d'exhorter les parties à prendre des mesures immédiates pour éviter de nouvelles pertes de vie". Pour finir, le ministère américain a fait savoir que l'administration Biden était très inquiète "de l'attaque des colons" à Hawara la nuit dernière, qu'elle réitérait son appel à poursuivre les responsables.
De son côté, la ministre française des Affaires étrangères s'est déclarée "extrêmement préoccupée" par la vague de violences en Israël, lors d'une audition mardi soir devant l'Assemblée nationale.
Catherine Colonna n'a pas directement répondu aux députés l'interpellant sur la possibilité de prendre des sanctions à l'encontre du gouvernement israélien, mais elle a rappelé les condamnations récentes de la France relatives notamment aux "violences" commises par les "colons israéliens" à l'encontre de civils palestiniens.
"La violence engendre la violence et nous avons appelé les uns et les autres à d'autres comportements", a ajouté la ministre. Elle a également souligné le "contraste saisissant entre les violences quotidiennes qui sont clairement à la hausse et les promesses de ce que les accords d'Abraham devaient apporter".