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International

Palestine : La punition collective des Palestiniens est un "crime de guerre"


Rédigé par L'Opinion Jeudi 9 Novembre 2023

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme a déclaré que la punition collective infligée par Israël aux civils palestiniens « relève du crime de guerre ». Pour sa part, Hamas s’en prend à l’URNWA et l’accuse de collision avec l’occupation.



Volker Türk, Haut-Commissaire aux Nation Unies, effectue une tournée de cinq jours au Moyen-Orient, alors que les forces israéliennes intensifient leurs attaques contre la Bande de Gaza depuis l’offensive transfrontalière lancée, le 7 octobre dernier, par le mouvement de résistance palestinien Hamas.

"La punition collective infligée par Israël aux civils palestiniens relève du crime de guerre, tout comme l'évacuation forcée illégale de civils", a déclaré Volker Türk lors d'un point de presse.

L’ancien avocat autrichien a souligné que "les bombardements massifs d'Israël ont fait des morts, des mutilés et des blessés, en particulier parmi les femmes et les enfants".

Selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza, au 33ème jour des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne, et qui ont rasé des quartiers résidentiels entiers, plus de 10.569 Palestiniens, dont 4.324 enfants et 2.823 femmes sont morts, et quelque 26.475 personnes blessées. Du côté de la Cisjordanie, l’armée israélienne a tué 163 Palestiniens et arrêté 2.280 personnes, selon des sources officielles.
 
Appel au respect du Droit humanitaire
 
Türk a appelé au respect du Droit international humanitaire au même titre que le Droit international relatif aux droits de l'Homme, rappelant que "les parties au conflit ont l'obligation de veiller constamment à épargner la population civile et les installations et biens à caractère civil".

"Les attaques contre les installations médicales, le personnel médical, les blessés et les malades ne peuvent être tolérées", a-t-il déclaré.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme a également déploré les coupures totales de communication qui ont "de graves conséquences pour les secouristes qui s'efforcent de localiser et de sauver les victimes des frappes, pour les familles qui tentent de s'informer sur l'état de leurs proches et d'accéder aux soins médicaux d'urgence, ainsi que pour la surveillance et la documentation de la situation sur le terrain", a-t-il déclaré, exhortant les parties au conflit à instaurer un cessez-le-feu.

Türk a fait une halte au poste frontière de Rafah, à Gaza, mardi, où un petit nombre de camions d'aide ont été autorisés à entrer ces derniers jours, mais il ne s'agit que d'une infime partie de l'aide qui était admise auparavant, et bien trop peu pour subvenir aux besoins des 2,2 millions d'habitants de l’enclave palestinienne assiégée.

Outre les frappes aériennes incessantes contre Gaza depuis le 7 octobre, visant notamment des hôpitaux, des habitations, des écoles où se réfugient les civils et des lieux de culte, Israël a également coupé l'approvisionnement en carburant, en électricité et en eau, empêchant même, dans un premier temps, l'acheminement de toute aide.

Quelques semaines auparavant, Israël a également ordonné aux habitants du nord de la Bande de Gaza de se déplacer vers le sud, malgré les avertissements indiquant que cela conduirait à une catastrophe humanitaire.

Malgré les milliers de personnes qui se sont déplacées, les bombardements se poursuivent encore aujourd'hui sur le sud de la Bande de Gaza, les observateurs affirmant qu'aucun secteur du territoire palestinien sous blocus n'est à l'abri des attaques israéliennes.
 
Hamas fustige l’URNWA
 
Par ailleurs, Hamas a mis en garde mercredi soir contre la situation catastrophique persistante dans la bande de Gaza, faisant état d’une "pénurie d’eau potable à plus de 90%", selon Bassem Naim, dirigeant du mouvement de la résistance, lors d'une conférence de presse dans la capitale libanaise Beyrouth qu’ils mettent en garde  « contre la situation catastrophique à Gaza, car l'eau potable manque à plus de 90%, ce qui oblige les citoyens à utiliser de l'eau contaminée ou parfois de l'eau de mer ».

Hamas tient l'UNRWA et son administration « pour responsables de la catastrophe humanitaire, en particulier pour les habitants des zones de la ville de Gaza et du nord, qui se sont soumis aux diktats de l'occupation, ont quitté leurs quartiers et ont abandonné leurs responsabilités envers des centaines de milliers d’habitants et de réfugiés, les laissant sans abri, sans nourriture, sans eau ni soins, malgré le fait qu'elle était chargée de soins et de protection de plus de 70% des habitants de la bande de Gaza, qui sont des réfugiés », a ajouté le leader du Hamas.

Naim a estimé que "l'échec de l'UNRWA est une collusion claire et nette avec l'occupation israélienne et ses projets, et il en porte les conséquences juridiques, morales et humanitaires devant le monde et l'histoire".

S’adressant à la communauté internationale et aux Nations unies en particulier Naim estime qu’il est « honteux de permettre à cette entité (Israël) d'utiliser l'eau comme un moyen de chantage et de lui permettre de priver tout un peuple d'eau pour le pousser à quitter ses maisons ».

AI : Les Palestiniens sont arbitrairement arrêtés, torturés et maltraités

Amnesty International a déclaré dans la nuit du mercredi à jeudi que les détenus palestiniens étaient torturés et qu'ils subissaient un traitement dégradant, dans le cadre d'arrestations arbitraires de la part de l'armée israélienne.

"Les autorités israéliennes ont considérablement accru leur recours à la détention administrative, une forme de détention arbitraire des Palestiniens dans toute la Cisjordanie occupée", a-t-elle ajouté.

Et d'appeler les autorités israéliennes "à annuler immédiatement les conditions inhumaines imposées aux prisonniers palestiniens" et à leur accorder "un accès immédiat à leurs avocats et à leurs familles", soulignant que tous les Palestiniens détenus arbitrairement ou illégalement doivent être libérés.

Amnesty international a également évoqué "une série de mesures pénitentiaires" "d’urgence" qui auraient été appliquée contre les détenus palestiniens, ainsi que "des pouvoirs incontrôlés" pour intensifier le traitement cruel et inhumain à leur encontre.
 








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