
Au crépuscule de son mandat, le gouvernement veut passer à la vitesse supérieure quoiqu’il en coûte, au moment où on redéfinit les priorités pour concilier croissance et justice sociale. Une volonté que reflète le Projet de Loi des Finances 2026, présenté lundi au Parlement. L’ambition est claire. Le gouvernement continue de mettre le paquet dans les grands chantiers d’infrastructure et le soutien à l’investissement privé. Mais, un effort budgétaire plus considérable est consenti pour booster l’État social et le développement territorial avec des budgets record pour la Santé et l’Education, qui ont droit à 140 milliards de dirhams. L’Exécutif se donne les moyens de ses ambitions et fait preuve d’un volontarisme budgétaire comme on en a rarement connu auparavant. En gros, l’investissement public culmine à 380 milliards de dirhams. Jamais l’Etat n’a dépensé autant d’argent à cette fin. Le gouvernement s’inscrit en droite ligne avec les Hautes Orientations Royales et répond aux revendications de la jeunesse.
Cet effort budgétaire colossal n’a de sens que s’il se répercute sur l’amélioration sans cesse réclamée des services publics. On a beau dépenser pour redresser l’hôpital et l’école publics et réduire les disparités régionales, rien n’est possible sans gouvernance, laquelle fait hélas encore défaut et rend l’investissement public inefficace. C’est, d’ailleurs, l’un des véritables maux du Maroc où l’État investit massivement sans obtenir des résultats à la hauteur des moyens engagés et sans qu’il y ait un impact concret sur le quotidien des citoyens. N’oublions pas que nous dépensons dans l’investissement plus de 30% de notre PIB, soit plus que la moyenne mondiale, sans obtenir pour autant ni croissance digne d’un pays émergent ni des services publics à la hauteur de nos ambitions. Les défaillances du système de santé et de l’école publique sont révélatrices de ce paradoxe. D’où l’urgence d’un changement radical des méthodes de travail et l’enracinement de la culture du résultat, tel que prônés dans le discours Royal prononcé à l’occasion de l’ouverture de l’année législative. Et qui dit culture du résultat dit reddition des comptes, contrôle, évaluation de la performance et lutte contre la corruption et la dilapidation des ressources.
Cet effort budgétaire colossal n’a de sens que s’il se répercute sur l’amélioration sans cesse réclamée des services publics. On a beau dépenser pour redresser l’hôpital et l’école publics et réduire les disparités régionales, rien n’est possible sans gouvernance, laquelle fait hélas encore défaut et rend l’investissement public inefficace. C’est, d’ailleurs, l’un des véritables maux du Maroc où l’État investit massivement sans obtenir des résultats à la hauteur des moyens engagés et sans qu’il y ait un impact concret sur le quotidien des citoyens. N’oublions pas que nous dépensons dans l’investissement plus de 30% de notre PIB, soit plus que la moyenne mondiale, sans obtenir pour autant ni croissance digne d’un pays émergent ni des services publics à la hauteur de nos ambitions. Les défaillances du système de santé et de l’école publique sont révélatrices de ce paradoxe. D’où l’urgence d’un changement radical des méthodes de travail et l’enracinement de la culture du résultat, tel que prônés dans le discours Royal prononcé à l’occasion de l’ouverture de l’année législative. Et qui dit culture du résultat dit reddition des comptes, contrôle, évaluation de la performance et lutte contre la corruption et la dilapidation des ressources.