De par sa position géographique stratégique, au carrefour des routes africaines et européennes, le Maroc s’impose sur les chemins migratoires, que ce soit en tant que pays de départ, de transit ou d’accueil. Dans son rapport de 2024 sur la situation de la migration internationale, l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a classé le Maroc au 18ème rang mondial et deuxième pays d'origine des migrants sur le continent africain.
En tant que pays d'accueil, le Royaume compte aujourd’hui environ 148.152 migrants étrangers, dont 60.902 dans la région de Casablanca-Settat et 29.233 à Rabat-Salé-Kénitra, selon les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat 2024.
La pression migratoire sur le territoire national ne cesse de s’amplifier face à la veille active des autorités locales. En effet, le ministère de l’Intérieur a intercepté 78.685 personnes tentant de rejoindre l'Union Européenne en 2024, dont 58 % provenaient d'Afrique de l'Ouest. Le document note, également, le démantèlement de 210 réseaux de trafiquants et le sauvetage de plus de 14.260 personnes en mer.
Les migrants entre retour volontaire et accompagnement durable
Dans ce contexte, marqué par un flux migratoire intense, l’Organisation Internationale pour les Migrations a indiqué avoir intensifié ses efforts en 2024 pour accompagner la communauté migratoire étrangère au Maroc ainsi que les Marocains à l’étranger. Selon la même enquête, l’Organisation a assisté 36.000 personnes en 2024, et ce, grâce au déploiement de 26 programmes dans sept villes du Royaume, en partenariat avec 21 associations.
En chiffres, 10.404 personnes ont reçu une aide alimentaire et non alimentaire, 8.588 ont eu accès à des soins médicaux, soit une hausse de 60,7 % par rapport à 2023, et 1.368 personnes en grande détresse ont été hébergées en urgence. De plus, le programme d'Aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) a facilité le rapatriement de 2.196 migrants vers 32 pays d'origine, principalement vers la Côte d'Ivoire (523 personnes), la Guinée (410 personnes), le Sénégal (453 personnes) et le Mali (265 personnes). Le document souligne que 685 migrants ont reçu un appui post-retour incluant des aides financières, des formations professionnelles et un accompagnement psychosocial.
Quant aux mineurs, l’OIM, en partenariat avec les autorités locales et la société civile, agit dans les villes de Nador, Casablanca et Marrakech pour cartographier leurs profils, besoins et parcours. Ces interventions ont permis de faciliter l’accès de cette frange de la population à l’aide humanitaire, à la protection juridique ainsi qu’à des programmes éducatifs, dont des cours de langue bénéficiant à 109 mineurs en 2024, souligne l’OIM dans son rapport. Toutefois, le nombre d’enfants non accompagnés reste conséquent.
L’OIM a recensé, à cet égard, 1.024 enfants, dont 375 sont marocains et 639 étrangers, majoritairement venus de Guinée, du Sénégal et de Côte d’Ivoire. D’après le rapport, 93 % des mineurs ont entre 13 et 17 ans, mais plus de 7 % sont âgés de moins de 13 ans, un âge auquel la vulnérabilité est jugée critique.
En tant que pays d'accueil, le Royaume compte aujourd’hui environ 148.152 migrants étrangers, dont 60.902 dans la région de Casablanca-Settat et 29.233 à Rabat-Salé-Kénitra, selon les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat 2024.
La pression migratoire sur le territoire national ne cesse de s’amplifier face à la veille active des autorités locales. En effet, le ministère de l’Intérieur a intercepté 78.685 personnes tentant de rejoindre l'Union Européenne en 2024, dont 58 % provenaient d'Afrique de l'Ouest. Le document note, également, le démantèlement de 210 réseaux de trafiquants et le sauvetage de plus de 14.260 personnes en mer.
Les migrants entre retour volontaire et accompagnement durable
Dans ce contexte, marqué par un flux migratoire intense, l’Organisation Internationale pour les Migrations a indiqué avoir intensifié ses efforts en 2024 pour accompagner la communauté migratoire étrangère au Maroc ainsi que les Marocains à l’étranger. Selon la même enquête, l’Organisation a assisté 36.000 personnes en 2024, et ce, grâce au déploiement de 26 programmes dans sept villes du Royaume, en partenariat avec 21 associations.
En chiffres, 10.404 personnes ont reçu une aide alimentaire et non alimentaire, 8.588 ont eu accès à des soins médicaux, soit une hausse de 60,7 % par rapport à 2023, et 1.368 personnes en grande détresse ont été hébergées en urgence. De plus, le programme d'Aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) a facilité le rapatriement de 2.196 migrants vers 32 pays d'origine, principalement vers la Côte d'Ivoire (523 personnes), la Guinée (410 personnes), le Sénégal (453 personnes) et le Mali (265 personnes). Le document souligne que 685 migrants ont reçu un appui post-retour incluant des aides financières, des formations professionnelles et un accompagnement psychosocial.
Quant aux mineurs, l’OIM, en partenariat avec les autorités locales et la société civile, agit dans les villes de Nador, Casablanca et Marrakech pour cartographier leurs profils, besoins et parcours. Ces interventions ont permis de faciliter l’accès de cette frange de la population à l’aide humanitaire, à la protection juridique ainsi qu’à des programmes éducatifs, dont des cours de langue bénéficiant à 109 mineurs en 2024, souligne l’OIM dans son rapport. Toutefois, le nombre d’enfants non accompagnés reste conséquent.
L’OIM a recensé, à cet égard, 1.024 enfants, dont 375 sont marocains et 639 étrangers, majoritairement venus de Guinée, du Sénégal et de Côte d’Ivoire. D’après le rapport, 93 % des mineurs ont entre 13 et 17 ans, mais plus de 7 % sont âgés de moins de 13 ans, un âge auquel la vulnérabilité est jugée critique.
Près de 2.712 Marocains retournés volontairement au pays
Quant aux migrants marocains à l’étranger, l’OIM a souligné avoir accompagné 2.712 Marocains dans leur retour volontaire, principalement de Turquie. Parmi eux, 426 personnes ont bénéficié d'un soutien varié pour faciliter leur réintégration, dont 57 % d'aide financière directe et 13 % d'investissement dans des activités génératrices de revenus.
Dans la perspective de soutenir le maximum de migrants, l’OIM s’est engagée dans le renforcement des capacités institutionnelles des différents intervenants dans l’accompagnement de la communauté migratoire. Le bilan de l’Organisation fait ainsi état du renforcement des compétences de 852 représentants d'institutions gouvernementales et de la société civile, soit une progression de 129 % par rapport à 2023.
De même, 104 professionnels de la santé ont été formés pour une meilleure prise en charge des migrants dans différentes villes du Royaume. Pour relever les défis persistants et élargir le nombre de migrants accompagnés, l’OIM a affirmé son engagement pour améliorer les dispositifs de référencement et de protection des victimes de traite via le Plan national de lutte contre la traite des êtres humains 2023-2030 et élargir la couverture géographique des interventions et opérationnalisation des schémas structurés de migration de travail.
Quant aux migrants marocains à l’étranger, l’OIM a souligné avoir accompagné 2.712 Marocains dans leur retour volontaire, principalement de Turquie. Parmi eux, 426 personnes ont bénéficié d'un soutien varié pour faciliter leur réintégration, dont 57 % d'aide financière directe et 13 % d'investissement dans des activités génératrices de revenus.
Dans la perspective de soutenir le maximum de migrants, l’OIM s’est engagée dans le renforcement des capacités institutionnelles des différents intervenants dans l’accompagnement de la communauté migratoire. Le bilan de l’Organisation fait ainsi état du renforcement des compétences de 852 représentants d'institutions gouvernementales et de la société civile, soit une progression de 129 % par rapport à 2023.
De même, 104 professionnels de la santé ont été formés pour une meilleure prise en charge des migrants dans différentes villes du Royaume. Pour relever les défis persistants et élargir le nombre de migrants accompagnés, l’OIM a affirmé son engagement pour améliorer les dispositifs de référencement et de protection des victimes de traite via le Plan national de lutte contre la traite des êtres humains 2023-2030 et élargir la couverture géographique des interventions et opérationnalisation des schémas structurés de migration de travail.