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Nizar Baraka : «la politique doit reposer sur les idées»


Rédigé par Anass MACHLOUKH Jeudi 26 Novembre 2020

Devant les économistes istiqlaliens, le SG du Parti de l’Istiqlal Nizar Baraka s’est prononcé sur la conjonture économique tout en donnant une feuille de route pour les prochaine échéances électorales. Celle-ci repose sur une vision claire et une démarche méthodique.



Nizar Baraka : «la politique doit reposer sur les idées»
L’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI), a organisé, mercredi 25 novmbre, une rencontre virtuelle, en vue d’échanger sur la situation que traverse le Maroc actuellement, et réfléchir sur les prochains défis sociaux, politiques et économiques, qu’il doit surmonter. A cette occasion, Abdellatif Maazouz, président de l’AEI et Nizar Baraka SG du parti de la Balance, ont rappelé la vocation de l’Alliance, qui a une mission citoyenne destinée à contribuer par la réflexion à l’élaboration des politiques publiques. En témoigne les recommandations livrées chaque année par les économistes dans divers domaines d’expertise.

La relance doit être «sociale» par excellence 
Lors de son allocution, M. Baraka a indiqué qu’en plein crise sanitaire, le Maroc est confronté à une crise sociale exacerbée par les effets de la pandémie. Un constat corroboré par le bilan pessimiste que gouverneur de Bank Al Maghrib, présenté devant les députés. Explosion du chômage (12,7%), creusement du déficit et de la dette publique (76% du PIB), la conjoncture économique est tellement désastreuse que l’Agence Fitch a baissé la notation du Maroc, a rappelé M. Baraka, en tirant à boulets rouges sur la gestion gouvernementale.

Dans ce même sillage, il a noté que la pandémie a montré la fragilité de notre économie dont l’affaiblissement a commencé depuis 2013, après une croissance constante réalisée durant les années antérieures. Sans oublier la perte sensible au niveau de la création d’emploi et la baisse historique du taux de chômage au point de flirter avec les niveaux vertigineux de la fin des années 90, une periode où feu SM le Roi Hassan II, avait estimé que «le Maroc est au bord de la crise cardiaque».

Le SG du PI a également mis l’accent sur l’ampleur grandissante du secteur informel et la faible protection qui caractérise le marché de travail, soulignant que plus de 50% des travailleurs ne disposent d’aucun contrat formalisant leur relation avec l’employeur. Ce à quoi s’ajoute le manque de confiance à l’égard de l’actuel gouvernement, auquel deux tiers des marocains ne font pas confiance dont 80% en milieu rural.

Cela dit, M. Baraka affirme que la relance doit être sociale par excellence, lequel a rappelé aux économistes istiqlaliens que l’investissement dans le pouvoir d’achat des citoyens et dans le capital humain est la clé pour propulser l’économie dans un nouvel élan de dynamisme.

Elections 2021 : l’occasion de rétablir la confiance
La rencontre avec les istiqlaliens a été également une occasion pour Nizar Baraka de se prononcer sur les prochaines échéances électorales, où les législatives, les régionales et les communales auront lieu le même jour, at-il confirmé.

Selon lui, ceci garantira une participation importante, « l’alternance ne peut se produire que lorsque le vote citoyen est important », a-t-il insisté. Dans ce sens, les élections législatives doivent accoucher d’une majorité harmonieuse, qui donnera un exécutif solide, a dit Nizar Baraka, avant de rappeler que c’est la raison pour laquelle, il a fallu réformer le code électoral et le mode de scrutin, et notamment le quotient électoral qui devra prendre en compte toutes les voix exprimées au lieu se contenter des bulletins valides. A cet égard, le leader du PI a précisé que le mode précédent fait que la proportion des sièges parlementaires remportée ne soit pas en concordance avec le nombre de votes acquis.

Il s’agit d’amender la représentation nationale. L’Istiqlal y a contribué avec force argument dans le mémorandum commun, présenté conjointement avec le PAM et le PPS.

In fine, Nizar Baraka a estimé que le gouvernement prochain sera confronté à un défi majeur, celui de traduire les conclusions du rapport du nouveau modèle de développement en réalités. De même, il a préconisé de négocier un véritable tourant dans l’exécution des politiques publiques avec une dimension plus décentralisée qui accorde une priorité à la régionalisation.

Anass MACHLOUKH

Repères

Revalorisation de l’action politique
M. Baraka a insisté sur l’important de redonner du crédit à l’action politique, par la proximité avec le citoyen dont les intérêts devront être la base du plaidoyer de l’Istiqlal dans ses programmes et son action législative. Dans ce sens, la communication est indispensable pour M. Baraka qui a mis l’accent sur l’importance d’un usage habile des réseaux sociaux. Le regain de la confiance est également tributaire des alliances politiques basées sur les convictions et les programmes, et non plus des allégeances partisanes, a-t-il martelé. 
Relance : le gouvernemnt trébuche 
Alors que l’économie reste meurtrie par la crise liée à la Covid-19 , les mesures prises pour amortir le choc de la récession ne sont pas assez convainquantes pour le secrétaire générale, qui a souligné que l’Exécutif n’a pas réussi à sauver quelques secteurs vitaux tel que le tourisme ,qui demeure écrasé par l’arrêt quasi-total d’activité. Par ailleiurs, M. Baraka a souligné le défi des inégalités et des disparités territoriales qui ne cessent de s’amplifier et la paupérisation des classes moyennes suite aux politiques libérales du gouvernement au fil des années précedentes, est qui a sensiblement atteint leur pouvoir d’achat. 








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