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Mohammed Benchaâboun en mission de séduction au Sénat français


Rédigé par Anass Machloukh Mercredi 23 Février 2022

Le nouvel ambassadeur du Maroc en France, Mohammed Benchaâboun a été acceuilli par les sénateurs français. Une occasion de réchauffer les relations franco-marocaines. Le successeur de Chakib Benmoussa parie sur le business pour refaire tourner la machine de coopération après la parenthèse de la pandémie. Détails.



Mohammed Benchaâboun en mission de séduction au Sénat français

Au moment où les relations entre Rabat et Paris se refroidissent, le nouvel ambassadeur du Royaume, Mohammed Benchaâboun, tente de les réchauffer. Fraîchement nommé ambassadeur, l’ancien ministre de l’Economie du Royaume s’est lancé dans une opération de séduction auprès des sénateurs français qui ont organisé, mardi, un déjeuner de bienvenue à son honneur. Une occasion de tisser des liens avec l’Institution la plus conservatrice de France, dont la voix est très influente dans la politique étrangère.

Mohammed Benchaâboun a transmis un message clair : le Maroc cherche un partenariat "idéal" avec la France “dans une approche de prospérité partagée”. Selon l'ambassadeur du Royaume, la coopération bilatérale doit se projeter dans l’avenir et notamment vers les nouvelles technologies de l’information. Sur ce point, Benchaâboun a appelé à investir massivement dans la formation de filières en intelligence artificielle et dans d’autres disciplines et à préparer en nombre suffisant des ingénieurs compétents.

Confrontés tous les deux aux séquelles de la récession liées à la crise du covid-19, les entreprises françaises et marocaines, surtout les PME, sont appelées à coopérer plus étroitement dans un partenariat win-win. Le Maroc offre, pour sa part, la possibilité d’une meilleure accessibilité au marché africain, tandis que le Royaume compte sur la France pour aider ses entreprises à rayonner sur le marché européen. C’est ainsi que l’ambassadeur marocain a présenté les choses, tout en encourageant les joint-ventures dans les deux sens.

Pour sa part, le président du groupe d'amitié France-Maroc du Sénat et président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Christian Cambon, a fait part de son vœu que durant cette année 2022, le groupe d’amitié puisse rattraper le retard imposé par la pandémie avec l’organisation d’une mission au Maroc et l’accueil en France de Conseillers marocains.

Cette rencontre intervient à un moment sensible dans les relations franco-marocaines. Les deux pays ont eu un malentendu sur la question de la réadmission des migrants isolés. Paris a fait le choix de sanctionner le Royaume en réduisant de moitié le nombre des visas accordés aux Marocains. Une décision justifiée par le manque de coopération des autorités marocaines. Cet argument est récusé par la diplomatie marocaine. En plus de cela, beaucoup de dossiers à caractère stratégique semblent diviser les deux pays, notamment la relocalisation des industries françaises installées au Maroc, sachant que le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, avait critiqué les délocalisations des industries automobiles dans plusieurs pays y compris le Maroc. Bien que la polémique ait pris fin lors de la visite du ministre français au Maroc en 2020, cet esprit reste enraciné chez une partie importante de l’élite politique française. À cela s’ajoute l’affaire Pegasus. L’acharnement de la presse française qui a porté des accusations infondées contre le Maroc a suscité moult questions.

Par ailleurs, l’expansion économique du Royaume ces dernières années en Afrique de l’Ouest est perçue avec prudence du côté de l'Hexagone. Ce qui laisse croire que les deux partenaires historiques puissent se transformer en concurrents dans cette région. Pour sa part, le Maroc propose le principe de co-localisation avec la France.










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