L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search


L'Opinion

Marché à terme : Où en est la pédagogie ?


Rédigé par Soufiane CHAHID le Lundi 12 Mai 2025



Marché à terme : Où en est la pédagogie ?
Le 6 mai, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) a autorisé, pour la première fois, un instrument financier à terme, dénommé “Contrat à terme ferme sur l’indice MASI 20”. Ce produit porte sur l’achat et la vente fermes, à une échéance déterminée, de l’indice MASI 20, qui reflète les performances des titres les plus liquides cotés à la Bourse de Casablanca.

Ce nouveau produit est déployé sous la supervision de la Société Gestionnaire du Marché à Terme (SGMAT), nouvelle filiale de la Bourse de Casablanca SA, créée en application de la loi n°42-12 relative au marché à terme d’instruments financiers et des textes adoptés pour son application. Il s’agit d’un premier test, qui permettra de jauger l’intérêt des investisseurs pour ce type d’instrument et d’apprécier la fluidité des échanges.

Annoncé officiellement le 12 novembre 2024, ce nouveau marché à terme vise à améliorer la liquidité des marchés, à stimuler l’innovation financière et, surtout, à offrir des solutions de couverture contre les risques aux différents acteurs économiques, qu’il s’agisse d’entreprises, de banques ou d’investisseurs institutionnels, selon la ministre des Finances, Nadia Fettah Alaoui.

Si le marché boursier a connu un certain dynamisme ces dernières années, il reste à voir si les petits porteurs manifesteront un réel appétit pour ce type de produits, plus sophistiqués que la simple vente ou l’achat d’actions au prix courant. En effet, les produits dérivés, en général, et ceux à terme, en particulier, requièrent une compréhension poussée des mécanismes de couverture, de levier et de valorisation.

Tout le monde a encore en tête la crise financière de 2008, dont l’une des principales causes résidait dans la prolifération de produits dérivés de plus en plus sophistiqués, associés à des niveaux de risque de moins en moins maîtrisés, au point de déclencher un choc économique à l’échelle mondiale.

La Bourse de Casablanca n’a évidemment pas la taille suffisante pour déclencher une crise systémique mondiale, mais les produits dérivés doivent néanmoins être clairement expliqués aux souscripteurs, qui pourraient autrement devenir la cible de banquiers peu scrupuleux.



Dans la même rubrique :
< >





🔴 Top News