
Aucun gouvernement ne souhaite s’attaquer à une réforme des retraites, quelle qu’en soit l’ampleur. C’est une équation délicate, qui implique des arbitrages douloureux, dont les répercussions politiques sont souvent d’envergure. Le gouvernement Akhannouch n’a pas fait exception, repoussant autant que possible cette réforme sensible, face à un front syndical résolument ferme, qui affiche dès le départ son refus de tout compromis. A un an et demi de la fin de son mandat, l’Exécutif n’a d’autres choix que de mener le combat, car chaque année de retard pèse lourdement sur les caisses.
Les discussions informelles ont repris, avec une réunion de la Commission nationale des retraites en perspective. La mission s’annonce ardue. Difficile d’avoir un consensus au moment où la base de négociation est peu claire. Jusqu’à présent, il n’y a pas de diagnostic clair et unanimement admis sur l’état des caisses des retraites, qui demeurent menacées de faillite à des degrés différents.
L’ampleur exacte des déficits et la date d’épuisement des caisses restent inconnues, la CMR étant la plus exposée au risque de faillite dès 2028. Le CESE, la Cour des Comptes et le ministère des Finances avancent des chiffres divergents, parfois contradictoires, qui varient en fonction de la conjoncture. D’où la nécessité d’un audit rigoureux et incontestable, afin de négocier sur des bases solides et de déterminer précisément la part respective de la gouvernance et des déséquilibres démographiques dans ces déficits.
C’est pourquoi les syndicats insistent régulièrement sur le fait qu’ils ne sont pas prêts à faire payer aux travailleurs les conséquences d’une mauvaise gestion du système. L’heure est donc aux décisions décisives, notamment sur la question inévitable du relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, que le gouvernement envisage de porter à 65 ans. Une augmentation des cotisations et un gel des pensions figuraient initialement parmi les mesures prévues, sauf si l’Exécutif décide de revoir sa copie.
Ce «Triangle des incertitudes» risque d’enflammer les discussions si le débat n’est pas élargi. Des concertations sur la base d’un système durable qui tienne compte de la démographie actuelle de notre pays et de son évolution future. Qualité du travail, durée de cotisation, critères de pénibilité et possibilités de départ précoce en fonction des métiers, dose de capitalisation, écarts entre le privé et le public… Autant de variables qu’il ne faut pas éluder pour que la réforme soit durable et équitable.
Les discussions informelles ont repris, avec une réunion de la Commission nationale des retraites en perspective. La mission s’annonce ardue. Difficile d’avoir un consensus au moment où la base de négociation est peu claire. Jusqu’à présent, il n’y a pas de diagnostic clair et unanimement admis sur l’état des caisses des retraites, qui demeurent menacées de faillite à des degrés différents.
L’ampleur exacte des déficits et la date d’épuisement des caisses restent inconnues, la CMR étant la plus exposée au risque de faillite dès 2028. Le CESE, la Cour des Comptes et le ministère des Finances avancent des chiffres divergents, parfois contradictoires, qui varient en fonction de la conjoncture. D’où la nécessité d’un audit rigoureux et incontestable, afin de négocier sur des bases solides et de déterminer précisément la part respective de la gouvernance et des déséquilibres démographiques dans ces déficits.
C’est pourquoi les syndicats insistent régulièrement sur le fait qu’ils ne sont pas prêts à faire payer aux travailleurs les conséquences d’une mauvaise gestion du système. L’heure est donc aux décisions décisives, notamment sur la question inévitable du relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, que le gouvernement envisage de porter à 65 ans. Une augmentation des cotisations et un gel des pensions figuraient initialement parmi les mesures prévues, sauf si l’Exécutif décide de revoir sa copie.
Ce «Triangle des incertitudes» risque d’enflammer les discussions si le débat n’est pas élargi. Des concertations sur la base d’un système durable qui tienne compte de la démographie actuelle de notre pays et de son évolution future. Qualité du travail, durée de cotisation, critères de pénibilité et possibilités de départ précoce en fonction des métiers, dose de capitalisation, écarts entre le privé et le public… Autant de variables qu’il ne faut pas éluder pour que la réforme soit durable et équitable.