Elle regorge d’optimisme, souhaite affaisser des montagnes. Son rêve ? Ce qu’elle vit depuis qu’elle embrasse ce métier. Rayonnante même lorsqu’elle ne sourit pas, elle claque la bise à son passé tumultueux, à son présent empli d’espoirs, à son futur jonché de non-dits. Mais elle enjambe les différentes étapes de son destin à grands pas avec l’élégance d’une danseuse pas forcément ballerine.
Son parcours jusqu’à ses 34 années est tout sauf commun. Une touche-à-tout qui donne sans compter à chacune de ses expériences. Son secret ? Un secret fatalement, sauf si on imagine que l’art et l’amour sont les piliers de son acharnement dès qu’elle décide de flirter avec l’inconnu. Vient alors cette sérieuse première expérience cinématographique. Mounia Lamkimel est hésitante mais ravie : « C’est moi qui n’osais pas faire le premier pas. Je me disais que je n’étais pas encore prête. Je me contentais de petits rôles. Pour ce personnage important dans ‘’55’’, j’ai dû passer un casting en trois temps. J’y allais avec humilité, le film et son réalisateur m’intimidaient. Je devais apprendre. J’avais un trac immense, proche de la peur. Et puis, c’était très différent de ce que je faisais avant. La majorité des propositions antérieurs ressemblaient à ‘’Tendances’’ et ‘’Kabbour’’ avec Hassan El Fad. » Avec Abdelhaï Laraki, l’actrice est transformée. Elle avoue garder un excellent souvenir du tournage : « Laraki était très à l’écoute, fin et délicat. Lorsqu’il avait une remarque à me faire, il me parlait doucement, dans l’oreille. Je ressentais une certaine intimité. Il était tout le temps à la recherche de la crédibilité et de la justesse. »
Son parcours jusqu’à ses 34 années est tout sauf commun. Une touche-à-tout qui donne sans compter à chacune de ses expériences. Son secret ? Un secret fatalement, sauf si on imagine que l’art et l’amour sont les piliers de son acharnement dès qu’elle décide de flirter avec l’inconnu. Vient alors cette sérieuse première expérience cinématographique. Mounia Lamkimel est hésitante mais ravie : « C’est moi qui n’osais pas faire le premier pas. Je me disais que je n’étais pas encore prête. Je me contentais de petits rôles. Pour ce personnage important dans ‘’55’’, j’ai dû passer un casting en trois temps. J’y allais avec humilité, le film et son réalisateur m’intimidaient. Je devais apprendre. J’avais un trac immense, proche de la peur. Et puis, c’était très différent de ce que je faisais avant. La majorité des propositions antérieurs ressemblaient à ‘’Tendances’’ et ‘’Kabbour’’ avec Hassan El Fad. » Avec Abdelhaï Laraki, l’actrice est transformée. Elle avoue garder un excellent souvenir du tournage : « Laraki était très à l’écoute, fin et délicat. Lorsqu’il avait une remarque à me faire, il me parlait doucement, dans l’oreille. Je ressentais une certaine intimité. Il était tout le temps à la recherche de la crédibilité et de la justesse. »
Le théâtre d’abord
Mounia Lamkimel est initialement une femme des planches avant de découvrir la télévision et le cinéma : « Je me sens plus en phase avec le théâtre, puisque je le pratique depuis l’âge de cinq ans. Je continue à monter sur scène avec beaucoup de plaisir. C’est magique d’être en contact direct avec le public. Devant une caméra, c’est un autre registre, d’autres techniques d’interprétation. J’ai passé des années à confondre le jeu sur les planches et le jeu devant une caméra. J’ai commencé tardivement à faire la différence entre l’attitude à adopter au théâtre, à la télévision et au cinéma où je fais mes premiers grands pas. Au cinéma, la direction du réalisateur est primordiale. » A la télévision, Lamkimel se dit fière de son expérience dans « Tendances » de Hassan El Fad. Elle y tient huit personnages différents, huit profils. Au théâtre, elle ne jette rien. Au cinéma, elle cite « 55 », « Les divorcées de Casablanca » de Mohammed Ahed Bensouda » et « Hikayat mime », le prochain long métrage de Hakim Belabbes.
Des choix qui s’imposent
Plusieurs vies rythment l’existence de Mounia Lamkimel. Elle aura tout (ou presque) essayé. La danse à défaut de l’univers du ballet, le chant dans un ensemble de Mouachahate, le dessin… Plus surprenant, son addiction aux sports de combat ou son penchant pour la vie des plantes. Après ce papillonnage, elle stabilise ses efforts au théâtre : « Je me suis rendue compte que je pouvais faire tout cela au théâtre avant de m’essayer à la télévision et au cinéma. » Pour elle, on peut évoluer en se formant loin des écoles : « L’ISADAC (Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle), c’est bien, mais ce n’est pas l’unique voie pour pratiquer ce métier. Le théâtre et le cinéma ont un long passé au Maroc, bien avant la construction de l’ISADAC.
Et puis, combien de lauréats de cette institution trouvent des débouchés ? Il y a des personnes qui fréquentent des troupes professionnelles en faisant de petits boulots qui n’ont aucun lien avec le métier de comédien. Progressivement, ils assistent les techniciens, regardent ce qui se passe autour des acteurs, décrochent pour les plus chanceux des rôles minimes et persistent. » Lamkimel, elle, trace doucement et sûrement son chemin, sachant opérer les choix qui s’imposent. Ces choix, entre tournées et tournages, l’accaparent mais ce sont des signes de bonne santé, quelque peu loin du cocon familial : « Certes, mais je ne m’absente jamais plus d’une semaine. J’ai trop besoin de rester au contact de mes enfants. Si je peux me déplacer, je le fais. Sinon, mon mari me les amène là où je suis. » Voilà un équilibre dont rêve tout acteur. Reste à savoir si Mounia Lamkimel réussira à maintenir ce cap. Un parcours est amené à fluctuer, à l’image des personnages. L’avenir immédiat le dira.
Anis HAJJAM