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Loi de Finances 2024 : la CGEM exprime sa déception face aux promesses non-tenues


Rédigé par Soufiane Chahid Vendredi 15 Décembre 2023

Dans une conférence presse tenue ce vendredi 15 décembre, le président de la CGEM, Chakib Alj, et son vice-président, Mehdi Tazi ont expliqué la position du syndicat patronal vis-à-vis de la loi des Finances 2024.



La loi de Finances 2024 est une source de déception pour la CGEM, car le texte semble ne pas répondre adéquatement aux défis du secteur privé marocain. Ce vendredi 15 décembre, le président du syndicat patronal, Chakib Alj, et son vice-président, Mehdi Tazi, ont tenu une conférence de presse pour commenter la LF 2024 et la position de l'organisation vis-à-vis du texte. D’après Chakib Alj, les évolutions apportées par le texte “renvoient un message mitigé au monde de l'entreprise, et peuvent remettre en question des décisions et intentions d’investissement”.
 

Solidarité des dirigeants
 

La première de ces évolutions est le traitement de la réforme de la TVA vers une neutralité, qui a été jugé “incomplet et certaines mesures ont fortement inquiété le monde économique”, a expliqué Chakib Alj. “Je citerais à titre d’exemple l’application d’une forme de solidarité tous azimuts des dirigeants et responsables, en matière de TVA, ou encore les évolutions de taux de TVA ou de droits de douanes applicables à un ensemble de produits, sans concertation préalable avec les secteurs concernés”, a-t-il critiqué.

Grâce au travail de la CGEM en deuxième chambre, le texte relatif à la solidarité des dirigeants a été cadré et amendé de manière à cibler les fraudeurs et seulement après une décision définitive de justice rendue en dernier ressort. “Nous travaillerons avec la DGI sur une première action: que la note circulaire mettant ce texte en application confirme son rattachement à l’article 192 du CGI, qui énumère les cas de fraude concernés et ce, pour plus de précision”, a-t-il expliqué.
En matière douanière, si la baisse des droits de douane de 40 à 30% pour un ensemble de produits, a été saluée par la CGEM, “nous avons estimé que l’augmentation de la TIC et des droits de douane de 2,5% à 30% pour un ensemble d’autres produits, n’avait pas de pertinence économique puisqu’elle ne fera que renforcer l’informel au lieu de l'intégrer. Nous avons donc milité et réussi à limiter ces effets pour un ensemble de produits, mais des distorsions persistent”, a encore détaillé le patron des patrons marocains.
 

Réformes en suspens
 

A la liste des griefs contre le gouvernement, s’ajoutent les promesses de réformes non-tenues. “Nous avons signé un accord social historique en 2022, liant le Gouvernement, les centrales syndicales les plus représentatives et la CGEM par des engagements clairs. La CGEM, en tant qu’acteur responsable, a tenu ses différents engagements. La loi relative à l’exercice du droit de grève, qui devait être publiée en janvier 2023, ne l'est pas encore”, a regretté Chakib Alj.

Il en est de même pour le code du Travail, dont la dernière mise à jour date d’il y a 20 ans, et qui devait être publiée en juillet 2023. “Le non-respect du calendrier et des engagements, ainsi que les retards cumulés sur ces sujets nous inquiètent fortement et affectent la confiance du tissu économique”, a-t-il commenté.

Enfin, la réforme du système de la formation professionnelle “dont le diagnostic partagé, depuis longtemps, affiche clairement une panne”, a-t-il souligné. “Nous sommes au regret de constater que sa réforme ne figure pas parmi les priorités pressantes de l’exécutif. Nous avons alerté à plusieurs reprises et proposé une vision audacieuse pour donner naissance à un système performant et accessible à l’ensemble des PME”, a regretté Chakib Alj.









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