Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a mis en garde lundi soir contre une possible exacerbation des tensions dans le sud du Liban, région où le parti est prédominant, entre les habitants et la Force intérimaire de l’ONU (Finul) si le mandat de la force onusienne est renouvelé en maintenant un article permettant aux Casques bleus de circuler « sans autorisation préalable » et « de manière indépendante » de l’armée libanaise, et ce « contre le gré » de Beyrouth.
Une menace à peine voilée lancée dans un discours télévisé, alors que le mandat de la Finul doit être renouvelé jeudi. Un bras de fer se joue à l’ONU, où se trouve actuellement le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, autour du retrait de l’article 16 de la résolution renouvelant le mandat des Casques bleus, qui permet cette libre circulation des convois de la Finul et qui a suscité la colère des autorités libanaises et du Hezbollah. Ces derniers n’avaient cependant pas pu le supprimer l’année dernière.
Depuis le dernier renouvellement, en août 2022, l’année a été marquée par des tensions régulières lors du passage de convois de la force dans certaines localités, où les véhicules de l’ONU ont été à plusieurs reprises caillassés ou pris pour cible. Des échauffourées qui avaient pris un tour meurtrier en décembre, avec la mort d’un Casque bleu irlandais, tué par balle lors d’une de ces agressions. En juin, la justice militaire libanaise a accusé cinq membres du Hezbollah d’« homicide volontaire » pour le meurtre du soldat Sean Rooney.
Une menace à peine voilée lancée dans un discours télévisé, alors que le mandat de la Finul doit être renouvelé jeudi. Un bras de fer se joue à l’ONU, où se trouve actuellement le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, autour du retrait de l’article 16 de la résolution renouvelant le mandat des Casques bleus, qui permet cette libre circulation des convois de la Finul et qui a suscité la colère des autorités libanaises et du Hezbollah. Ces derniers n’avaient cependant pas pu le supprimer l’année dernière.
Depuis le dernier renouvellement, en août 2022, l’année a été marquée par des tensions régulières lors du passage de convois de la force dans certaines localités, où les véhicules de l’ONU ont été à plusieurs reprises caillassés ou pris pour cible. Des échauffourées qui avaient pris un tour meurtrier en décembre, avec la mort d’un Casque bleu irlandais, tué par balle lors d’une de ces agressions. En juin, la justice militaire libanaise a accusé cinq membres du Hezbollah d’« homicide volontaire » pour le meurtre du soldat Sean Rooney.
« Un Conseil de Sécurité aveugle des exactions israéliennes »
Hassan Nasrallah a prononcé son discours à l’occasion du sixième anniversaire de ce que le parti chiite appelle la « seconde libération », à savoir la bataille contre les jihadistes qui étaient déployés dans le jurd (arrière-pays) de Ersal, dans la Békaa, à la frontière avec la Syrie.
Dans son discours, Nasrallah souligne que « le Conseil de sécurité, à cause des Américains, ne voit pas ce que fait Israël au Liban, ses menaces et ses atteintes à la souveraineté. Ils veulent seulement que le Liban ne constitue pas une menace pour l’ennemi (israélien). Ils veulent que la Finul travaille pour Israël, que la Finul soit un espion à la solde d’Israël » avant d’ajouter que « les gens du Sud ne permettront pas qu’une décision soit appliquée contre le gré du gouvernement libanais ».
Et de fustiger toute force armée étrangère qui se déplace au Liban sans accord avec l’armée libanaise la qualifiant d’atteinte à la souveraineté libanaise. Évoquant ses milices et leur arsenal, le Hezbollah, ne les considère aucunement comme une force étrangère, mais qu’il s’agit d’un autre problème, « qui oppose les vrais souverainistes et ceux qui suivent les ordres des Américains ».