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International

Liban : Najib Mikati, de nouveau Premier ministre


Mercredi 28 Juillet 2021

Jamais deux sans trois dit-on. Najib Mikati rempile pour un troisième mandat de Premier ministre, à la place de Saad Hariri qui a jeté l’éponge jeudi dernier.



Najib Mikati, nouveau Premier ministre depuis ce lundi, a été chargé de former un gouvernement, après les échecs de ses deux prédécesseurs. Finalement choisi par les parlementaires libanais, celui qui fut déjà chef du gouvernement en 2005 et 2011 serait loin d’être populaire auprès des Libanais, et représente pour beaucoup l’archétype d’une classe dirigeante corrompue et inamovible.

Najib Mikati a déclaré lundi vouloir la confiance du peuple, « je veux la confiance de chaque homme et de chaque femme, de chaque jeune ». Toutefois l’homme a joué carte sur table en soulignant n’avoir pas de baguette magique et qu’il ne faut pas s’attendre à ce qu’il réalise des miracles. Reste à avoir comment pourrait-il sortir le Liban de la crise ? Les tractations politiques qui ont mené à la nomination par le président Michel Aoun de Najib Mikati viennent conclure deux ans de crise politique, mais la formation d’un nouveau gouvernement est loin d’être acquise et pourrait prendre des mois.

En dépend notamment le déblocage d’une aide internationale de plusieurs milliards de dollars. Le Liban, en attendant, souffre, et la population n’en peut plus : l’économie est en faillite, la monnaie ne vaut plus rien, et les pénuries d’essence et d’électricité sont quotidiennes. Najib Mikati, né le 24 novembre 1955 à Tripoli au Nord du Liban, été deux fois, premier ministre d’avril à juillet 2005 et de juin 2011 à février 2014.

Un homme d’affaires au classement Forbes

Il s’est fait connaitre par le monde des affaires. Dès 1982, il fonde avec son frère, le groupe M1, principalement basé sur l’industrie des télécommunications, qui investira dans différents pays arabes et en Afrique, mais également dans le secteur bancaire au Liban ou encore dernièrement en Birmanie en rachetant un opérateur local avec une polémique quant à cette opportunité alors que ce pays fait l’objet d’un coup d’état militaire. Sa fortune actuelle est estimée à 2.6 milliards de dollars, lui permettant de figurer dans le classement Forbes des personnes les plus riches au Monde.

Il deviendra d’abord ministre des transports et des travaux publics au sein du gouvernement de Salim Hoss, le 4 décembre 1998 et sera l’un des rares ministres de ce cabinet à être élu député à Tripoli en 2000 face au Courant du Futur du premier ministre Rafic Hariri qu’il rejoindra au sein de l’équipe que ce dernier constituera. Il sera nommé premier ministre en avril 2005 dans un contexte rendu tendu par l’attentat qui a couté la vie à Rafic Hariri.

Son gouvernement devra organiser les élections législatives de juin 2005 avec l’assurance que lui et ses ministres ne seront pas candidats au scrutin. Le gouvernement Fouad Saniora lui succèdera.