Une semaine après que le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb ait déclaré avoir trouvé un accord avec les centrales syndicales pour mettre fin à la grève des hôpitaux, les sept syndicats ont annoncé une mobilisation nationale des professionnels du secteur et un sit-in devant le Parlement le jeudi 25 juillet, à partir de 11h30. Tout en appelant le corps médical à participer massivement à ces protestations, les syndicats ont justifié leur montée au créneau par ce qu'ils appellent « le silence incompréhensible du gouvernement et l'absence de toute réponse aux demandes des cadres de la Santé ».
Il est à rappeler que le ministre de tutelle avait été chargé par le chef du gouvernement de transmettre aux syndicats les décisions prises par l’Exécutif concernant le traitement des revendications incluses dans l'accord sectoriel signé avec les syndicats. Ait Taleb avait déclaré au Parlement que « le gouvernement a accédé, en peu de temps, aux revendications réclamées de longue date », notant qu’il a tenu à préserver les acquis et les avantages actuels, outre les avantages prévus dans la loi relative aux métiers de la santé. De leur côté, les syndicats ont déclaré avoir fourni une réponse détaillée aux propositions du gouvernement concernant le respect de l'accord et des procès-verbaux signés, tant sur le plan juridique que matériel, et l'avoir envoyée au chef du gouvernement.
En outre, la Coordination a annoncé que si ses revendications n'étaient pas satisfaites, elle se préparait à mener d'autres actions de protestation jusqu'à ce que toutes les mesures exigées soient réalisées.
Les groupes parlementaires entre en action
Face à l’aggravation de la crise entre le gouvernement et les professionnels, le Bureau de la Chambre des Représentants a approuvé le renvoi au gouvernement d'une série de recommandations émises par les groupes parlementaires pour mettre fin à la grogne.
Cela intervient au moment où des associations de défense du droit à la Santé appellent également le gouvernement « à intervenir rapidement et de manière urgente pour mettre fin à ces grèves répétées qui affectent gravement les services de soins de santé, les droits des patients et leur sécurité ». Elles demandent également d’ouvrir un dialogue positif avec les syndicats de la Santé « au lieu de laisser la situation se détériorer, car ce sont les patients qui en paient le prix fort, surtout ceux qui n'ont pas les moyens de se tourner vers le secteur privé ».
Cela dit, et concernant les revendications, les médecins attachent beaucoup d’importance à l’aspect financier puisqu’ils estiment qu’ils sont mal rétribués. Pour mieux appréhender les choses, il convient d’expliquer le système. Le statut d’interne concerne les étudiants en médecine des deux dernières années de formation. Les internes peuvent accéder au statut de résident après deux ans de service. Ils font les tâches ordinaires des médecins et assument la garde aux urgences. Le résidanat est accessible également par concours pour les étudiants ayant obtenu leurs diplômes. Une fois arrivés au résidanat, deux possibilités se présentent aux médecins généralistes : soit opter pour un contrat ou choisir le statut de bénévole, autrement appelé « non-contractuel ». La Commission estime que les bénévoles sont sous-payés et appelle à augmenter leurs salaires à 12.000 dirhams au même titre que les résidents contractuels, sachant qu’ils ont le même diplôme. Pour rappel, les bénévoles touchent actuellement 3500 dirhams par mois. Une rétribution jugée fort dérisoire.
Le cahier revendicatif porte également sur l’indemnisation de certaines tâches spécifiques. La Commission plaide pour l’augmentation de l’indemnité sur la garde de 186 à 500 dirhams pour les médecins, y compris les internes. Idem pour l’astreinte dont l’indemnité doit être revue à la hausse (200 dirhams), aux yeux de la Commission. Au-delà de la rémunération, les médecins en colère plaident pour l’amélioration des conditions de travail. Par exemple, la Commission demande à ce que les médecins, qu’ils soient résidents ou internes, bénéficient d’un repos après une garde de soir.
Poursuite des protestations des étudiants en médecine
S’agissant des étudiants en médecine, qui sont également concernés par la grève de cette semaine, ils brandissaient des slogans en colère contre le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, l’accusant d’avoir échoué à gérer leur crise qui dure depuis plus de 7 mois.
La Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a proposé la modification de certains points principaux de l’offre gouvernementale, parmi lesquels la nécessité d’appliquer une ingénierie pédagogique adaptée à la décision de réduire les années d’études, avec une exemption de cette décision pour les cinq cohortes allant de la première à la cinquième année de l’année universitaire 2023/2024, en les intégrant dans l’ancien cahier des charges pédagogiques.
En solidarité avec les étudiants des Facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, la Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) a annoncé un boycott de la surveillance des examens d’accès aux Facultés de médecine et de pharmacie, ainsi que des examens de rattrapage du deuxième semestre du cycle fondamental. Cette mesure est prise pour attirer l’attention sur la crise qui secoue ces établissements depuis plusieurs mois.
Il est à rappeler que le ministre de tutelle avait été chargé par le chef du gouvernement de transmettre aux syndicats les décisions prises par l’Exécutif concernant le traitement des revendications incluses dans l'accord sectoriel signé avec les syndicats. Ait Taleb avait déclaré au Parlement que « le gouvernement a accédé, en peu de temps, aux revendications réclamées de longue date », notant qu’il a tenu à préserver les acquis et les avantages actuels, outre les avantages prévus dans la loi relative aux métiers de la santé. De leur côté, les syndicats ont déclaré avoir fourni une réponse détaillée aux propositions du gouvernement concernant le respect de l'accord et des procès-verbaux signés, tant sur le plan juridique que matériel, et l'avoir envoyée au chef du gouvernement.
En outre, la Coordination a annoncé que si ses revendications n'étaient pas satisfaites, elle se préparait à mener d'autres actions de protestation jusqu'à ce que toutes les mesures exigées soient réalisées.
Les groupes parlementaires entre en action
Face à l’aggravation de la crise entre le gouvernement et les professionnels, le Bureau de la Chambre des Représentants a approuvé le renvoi au gouvernement d'une série de recommandations émises par les groupes parlementaires pour mettre fin à la grogne.
Cela intervient au moment où des associations de défense du droit à la Santé appellent également le gouvernement « à intervenir rapidement et de manière urgente pour mettre fin à ces grèves répétées qui affectent gravement les services de soins de santé, les droits des patients et leur sécurité ». Elles demandent également d’ouvrir un dialogue positif avec les syndicats de la Santé « au lieu de laisser la situation se détériorer, car ce sont les patients qui en paient le prix fort, surtout ceux qui n'ont pas les moyens de se tourner vers le secteur privé ».
Cela dit, et concernant les revendications, les médecins attachent beaucoup d’importance à l’aspect financier puisqu’ils estiment qu’ils sont mal rétribués. Pour mieux appréhender les choses, il convient d’expliquer le système. Le statut d’interne concerne les étudiants en médecine des deux dernières années de formation. Les internes peuvent accéder au statut de résident après deux ans de service. Ils font les tâches ordinaires des médecins et assument la garde aux urgences. Le résidanat est accessible également par concours pour les étudiants ayant obtenu leurs diplômes. Une fois arrivés au résidanat, deux possibilités se présentent aux médecins généralistes : soit opter pour un contrat ou choisir le statut de bénévole, autrement appelé « non-contractuel ». La Commission estime que les bénévoles sont sous-payés et appelle à augmenter leurs salaires à 12.000 dirhams au même titre que les résidents contractuels, sachant qu’ils ont le même diplôme. Pour rappel, les bénévoles touchent actuellement 3500 dirhams par mois. Une rétribution jugée fort dérisoire.
Le cahier revendicatif porte également sur l’indemnisation de certaines tâches spécifiques. La Commission plaide pour l’augmentation de l’indemnité sur la garde de 186 à 500 dirhams pour les médecins, y compris les internes. Idem pour l’astreinte dont l’indemnité doit être revue à la hausse (200 dirhams), aux yeux de la Commission. Au-delà de la rémunération, les médecins en colère plaident pour l’amélioration des conditions de travail. Par exemple, la Commission demande à ce que les médecins, qu’ils soient résidents ou internes, bénéficient d’un repos après une garde de soir.
Poursuite des protestations des étudiants en médecine
S’agissant des étudiants en médecine, qui sont également concernés par la grève de cette semaine, ils brandissaient des slogans en colère contre le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, l’accusant d’avoir échoué à gérer leur crise qui dure depuis plus de 7 mois.
La Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a proposé la modification de certains points principaux de l’offre gouvernementale, parmi lesquels la nécessité d’appliquer une ingénierie pédagogique adaptée à la décision de réduire les années d’études, avec une exemption de cette décision pour les cinq cohortes allant de la première à la cinquième année de l’année universitaire 2023/2024, en les intégrant dans l’ancien cahier des charges pédagogiques.
En solidarité avec les étudiants des Facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, la Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) a annoncé un boycott de la surveillance des examens d’accès aux Facultés de médecine et de pharmacie, ainsi que des examens de rattrapage du deuxième semestre du cycle fondamental. Cette mesure est prise pour attirer l’attention sur la crise qui secoue ces établissements depuis plusieurs mois.