"Des gouvernements ignorent et sapent les principes mêmes du multilatéralisme, sans rendre de comptes. Le Conseil de sécurité, principal outil pour la paix mondiale, est dans l'impasse en raison des fissures géopolitiques", a lancé Antonio Guterres en présentant devant l'Assemblée générale ses priorités pour 2024.
"Ce n'est pas la première fois que le Conseil est divisé. Mais c'est la pire. Le dysfonctionnement actuel est plus profond et plus dangereux."
Ainsi, "lors de la Guerre froide, des mécanismes bien établis ont aidé à gérer les relations entre superpuissances", a-t-il noté. Mais "dans le monde multipolaire d'aujourd'hui, de tels mécanismes sont absents. Notre monde entre dans une ère de chaos".
Et "nous voyons les résultats: une foire d'empoigne dangereuse et imprévisible, dans une impunité totale", a dénoncé le secrétaire général, s'inquiétant du développement de "nouveaux moyens de s'entretuer et pour l'humanité de s'anéantir elle-même".
Le Conseil de sécurité a été notamment incapable de réagir face à l'invasion russe de l'Ukraine, en raison du véto russe, et a peiné à parler d'une seule voix sur Gaza, les Etats-Unis bloquant tout appel à un cessez-le-feu.
S'attardant spécifiquement sur le conflit entre Israël et le Hamas, Antonio Guterres a mis en garde contre un éventuel assaut terrestre israélien à Rafah, où s'entassent des centaines de milliers de Palestiniens déplacés dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Egypte.
"Une telle action augmenterait de façon exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire, avec des conséquences régionales incalculables", a-t-il insisté, réclamant à nouveau un "cessez-le-feu-humanitaire immédiat" et la libération des otages.
De Gaza à l'Ukraine, du Soudan à la République démocratique du Congo, du Yémen à la Birmanie, "en parallèle à la prolifération des conflits, les besoins humanitaires mondiaux sont à un niveau record, mais les financements ne suivent pas", a encore déploré l'ancien Premier ministre portugais.
"Il y a tant de colère et de haine et de bruit dans le monde aujourd'hui. Chaque jour, et à la moindre occasion, c'est la guerre, semble-t-il (...). Des guerres de mots. Des guerres de territoire. Des guerres culturelles", s'est-il lamenté.
Dans ce contexte, Antonio Guterres a encouragé les gouvernements à saisir l'occasion du "Sommet de l'avenir" qui aura lieu en septembre à New York en marge de l'Assemblée générale pour "modeler le multilatéralisme pour les années qui viennent".
Parmi les changements "dont le monde a vraiment besoin", il a répété son appel à des réformes majeures du Conseil de sécurité, du système financier international, et à la mise en place d'un "outil d'urgence pour améliorer les réponses internationales aux chocs mondiaux complexes" comme la pandémie de Covid-19.
Egalement une nouvelle fois tout en haut de ses priorités pour 2024, la lutte contre le changement climatique.
"La crise climatique reste le défi qui définit notre époque", a insisté le secrétaire général, appelant les Etats à faire plus en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de financement de l'aide aux pays les plus pauvres.
"L'humanité a lancé une guerre que nous ne pouvons que perdre: notre guerre contre la nature", a-t-il martelé.
"Nous faisons exploser des systèmes qui nous maintiennent en vie: en crachant les émissions qui font imploser notre climat, en empoisonnant les terres, les mers et l'air par la pollution, et en décimant la biodiversité, provoquant l'effondrement d'écosystèmes".
Il a d'autre part appelé à mettre en place des "garde-fous adéquats et des normes éthiques" dans le développement rapide des outils de l'intelligence artificielle.
"L'IA crée déjà des risques liés à la désinformation, la vie privée et aux préjugés (...). L'IA va avoir un impact sur toute l'humanité, alors nous avons besoin d'une approche universelle".
"Ce n'est pas la première fois que le Conseil est divisé. Mais c'est la pire. Le dysfonctionnement actuel est plus profond et plus dangereux."
Ainsi, "lors de la Guerre froide, des mécanismes bien établis ont aidé à gérer les relations entre superpuissances", a-t-il noté. Mais "dans le monde multipolaire d'aujourd'hui, de tels mécanismes sont absents. Notre monde entre dans une ère de chaos".
Et "nous voyons les résultats: une foire d'empoigne dangereuse et imprévisible, dans une impunité totale", a dénoncé le secrétaire général, s'inquiétant du développement de "nouveaux moyens de s'entretuer et pour l'humanité de s'anéantir elle-même".
Le Conseil de sécurité a été notamment incapable de réagir face à l'invasion russe de l'Ukraine, en raison du véto russe, et a peiné à parler d'une seule voix sur Gaza, les Etats-Unis bloquant tout appel à un cessez-le-feu.
S'attardant spécifiquement sur le conflit entre Israël et le Hamas, Antonio Guterres a mis en garde contre un éventuel assaut terrestre israélien à Rafah, où s'entassent des centaines de milliers de Palestiniens déplacés dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Egypte.
"Une telle action augmenterait de façon exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire, avec des conséquences régionales incalculables", a-t-il insisté, réclamant à nouveau un "cessez-le-feu-humanitaire immédiat" et la libération des otages.
De Gaza à l'Ukraine, du Soudan à la République démocratique du Congo, du Yémen à la Birmanie, "en parallèle à la prolifération des conflits, les besoins humanitaires mondiaux sont à un niveau record, mais les financements ne suivent pas", a encore déploré l'ancien Premier ministre portugais.
"Il y a tant de colère et de haine et de bruit dans le monde aujourd'hui. Chaque jour, et à la moindre occasion, c'est la guerre, semble-t-il (...). Des guerres de mots. Des guerres de territoire. Des guerres culturelles", s'est-il lamenté.
Dans ce contexte, Antonio Guterres a encouragé les gouvernements à saisir l'occasion du "Sommet de l'avenir" qui aura lieu en septembre à New York en marge de l'Assemblée générale pour "modeler le multilatéralisme pour les années qui viennent".
Parmi les changements "dont le monde a vraiment besoin", il a répété son appel à des réformes majeures du Conseil de sécurité, du système financier international, et à la mise en place d'un "outil d'urgence pour améliorer les réponses internationales aux chocs mondiaux complexes" comme la pandémie de Covid-19.
Egalement une nouvelle fois tout en haut de ses priorités pour 2024, la lutte contre le changement climatique.
"La crise climatique reste le défi qui définit notre époque", a insisté le secrétaire général, appelant les Etats à faire plus en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de financement de l'aide aux pays les plus pauvres.
"L'humanité a lancé une guerre que nous ne pouvons que perdre: notre guerre contre la nature", a-t-il martelé.
"Nous faisons exploser des systèmes qui nous maintiennent en vie: en crachant les émissions qui font imploser notre climat, en empoisonnant les terres, les mers et l'air par la pollution, et en décimant la biodiversité, provoquant l'effondrement d'écosystèmes".
Il a d'autre part appelé à mettre en place des "garde-fous adéquats et des normes éthiques" dans le développement rapide des outils de l'intelligence artificielle.
"L'IA crée déjà des risques liés à la désinformation, la vie privée et aux préjugés (...). L'IA va avoir un impact sur toute l'humanité, alors nous avons besoin d'une approche universelle".