
Menée par University College London (UCL) avec l'aide de CISP, du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies, du PAM, du Croissant-Rouge, cette enquête débouche sur un constat préoccupant qui fait "craindre une situation d'urgence nutritionnelle potentielle dans l'une des situations de crise les plus prolongées au monde".
La même source fait état d'une détérioration alarmante de l'état nutritionnel, en particulier chez les enfants et les femmes. Les résultats préliminaires montrent que le taux de malnutrition aiguë globale (GAM) atteint 13,6 %, le chiffre le plus élevé observé depuis 2010. Selon les standards de l'OMS, il atteint des niveaux critiques.
Cette situation met en péril la santé et la survie des enfants de moins de cinq ans, surtout sans des interventions urgentes, met en garde l'ONU, rappelant qu'un enfant sur trois souffre de retard de croissance, ce qui évoque une malnutrition chronique.
De plus, poursuit l'instance onusienne, 65 % des enfants et 69 % des femmes en âge de procréer et qui ne sont pas enceintes présentent des cas d'anémie. Autre fait alarmant, seulement 25 % des ménages bénéficient d'une alimentation jugée acceptable.
Ce constat de dégradation intervient dans un contexte où les financements font défaut : seulement 34 % des 103,9 millions de dollars nécessaires pour le Plan de Réponse aux Réfugiés Sahraouis ont été mobilisés.
« La situation nutritionnelle n’a jamais été aussi critique depuis plus de dix ans. Nous faisons face à une urgence humanitaire réelle. Seule une réponse immédiate et collective de la communauté internationale peut éviter des conséquences irréversibles. », explique à ce sujet Savina Ammassari, Coordonnatrice Résidente des Nations Unies en Algérie.
En réponse à cette crise, le HCR, l’UNICEF, l’OMS et le PAM ont unifié leurs efforts pour développer des interventions stratégiques visant à aborder les causes profondes de la malnutrition.