L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



International

La CEA lance le Centre africain de surveillances des prix


Vendredi 14 Août 2020

La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique a annoncé, mercredi, le lancement d’un Centre africain de surveillances des prix. Celui-ci vise à offrir une vue unique des variations de prix dans les pays africains, les Communautés économiques régionales et au niveau continental.



Ce centre a pour vocation de regrouper les prix et les taux de change de tous les pays africains en une seule plateforme destinée aux citoyens, décideurs et aux autres parties prenantes. La plateforme impliquera des analyses mensuelles, trimestrielles et annuelles de l’inflation».

Lors du lancement virtuel du Centre Mme Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la CEA-ONU, s’est attardée sur le rôle important des bureaux nationaux de statistique pour veiller à ce que cette plateforme dispose de données opportunes, exactes et à jour.

Mme Songwe a ajouté que « Le manque de données sur les prix pour nous permettre de surveiller, d’analyser et de gérer les économies grâce à des décisions politiques éclairées a souvent conduit à des troubles civils », en soulignant que l’augmentation des prix des matières premières provoquent souvent des tensions et manifestations de masse.

Le lancement de cette initiative a été présidée par le Vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia, qui a exprimé sa satisfaction en soulignant que «ce guichet unique pour recueillir des données» contribuera amplement à « renforcer la pertinence de la CEA en Afrique».

Il a en outre ajouté que «Nous avons besoin de données sur l’évolution des prix pour évaluer comment les variations des prix à la consommation peuvent à elles seules affecter les tendances de la distribution des revenus, les niveaux de pauvreté et les inégalités y compris, parmi ceux qui vivent de leurs pensions ».

Pour ce qui est du Maroc, bien qu’il dispose d’un conseil de la concurrence dont la mission est de veiller au respect de la concurrence libre et loyale, il n’en demeure pas moins qu’il accuse toujours des retards en la matière.

D’où, la nécessité que le Maroc prenne part à cette initiative d’autant plus qu’il est signataire de l’accord établissant la Zone de libre-échange continentale, entrée en vigueur en 2019, qui doit constituer un pas vers la « paix et la prospérité en Afrique » ainsi que de devenir « le plus grand espace commercial au monde »

Dans ce sens, Mahamudu Bawumia a conclu qu’alors que les pays africain sont sur le point d’« ouvrir les portes du libre-échange continental, les données sur le niveau des prix permettront d’établir des comparaisons entre les pays et de comprendre les marchés régionaux et la compétitivité des producteurs à travers l’Afrique».